
Pour la troisième fois consécutive, la Mauritanie caracole à la tête du monde arabe en matière de liberté de presse ! Normal, quand on sait ce qui se passe dans le monde arabe ; et surtout quand on compare la situation des droits de l’homme dans les pays cibles et celle des pays d’Afrique ou d’occident. Pas étonnant dans ce cadre que la Mauritanie reste chef de classe, malgré le recul constaté dans l’exercice des libertés publiques.
En fait, combien de fois les journalistes mauritaniens, privés du moindre accès aux sources d’informations et de tout accès au marché de la publicité, donc financièrement strangulés, ont été empêchés d’exercer leur profession en Mauritanie ? Combien de journalistes se sentent aujourd’hui en sécurité face à l’épée de Damoclès des procès d’intention, dans un environnement institutionnel où la loi sur la dépénalisation de la presse n’est qu’un leurre destiné à la consommation extérieure ?
Les journalistes restent en effet toujours exposés à l’emprisonnement à cause de leurs écrits, car en l’absence de toute harmonisation des textes, il y a toujours les articles du Code pénal, parce que plus répressifs, sur lesquels sautent les magistrats. L’exemple des confrères Jedna Deida et Babacar NDiaye, jetés en prison sans ménagement pour un article jugé diffamatoire par le fils du président, est là pour rappeler cette triste réalité.
Il y a également le cas du confrère Mamouni Ould Mokhtar empêché par une force tutélaire d’entrer dans ses droits malgré un arrêt de la Cour Suprême condamnant son employeur à lui verser ses indemnités. Et c’est encore pour un écrit à travers lequel il exprimait ses opinions qu’il a été licencié sans droits. Que dire des tracasseries rencontrées par les journalistes lors de reportages hors de Nouakchott. Il y a encore ces émissions radios et télés censurées par l’autorité de régulation de la presse (HAPA)..
A croire que la liberté de la presse n’est circonscrite qu’à l’intérieur de la Capitale. A l’intérieur du pays, c’est l’esprit carré des administrateurs qui domine, les reporters étant soumis à l’autorisation préalable des autorités locales pour exercer leur métier comme si subitement ils s’étaient retrouvés hors du territoire national. Que dire des artistes, contraints à se conformer au minimum toléré, des musiciens contraints à l’exil pour des chansons critiques, des tableaux retirés des expositions parce qu’égratignant les tenants du pouvoir. Bref, à toutes les échelles où l’on mesure la liberté de la presse, la première place qui vient d’être décernée à la Mauritanie sur le plan arabe, n’est que la royauté du borgne dans un monde d’aveugles.
N’empêche, il faut reconnaître tout de même que les journalistes mauritaniens doivent se sentir privilégiés, car ailleurs, leurs dérapages incontrôlés leur auraient coûté la tête, notamment les éliminations physiques, les emprisonnements à longue durée, les tortures. Une marge de liberté existe tout de même en Mauritanie. Beaucoup d’étrangers, surtout ceux en provenance de pays sans liberté, s’étonnent quand ils visitent la Mauritanie du caractère osé des titres et des contenues des journaux. Heureusement qu’en Mauritanie, certaines vérités osent encore se dire.
Reste la question centrale qui est de savoir :
Qui est journaliste en Mauritanie ? si certains qui se disent journalistes atterrissent sur la scène par les grâce du Pouvoir, pour lequel ils travaillent, d’autres eux, sont des va-nu-pieds, prêts à tout pour survivre. Et c’est là où réside toute la problématique de l’exercice du journalisme en Mauritanie. Car beaucoup de novices, de malintentionnés, d’amateurs, le plus souvent sans foi ni loi, ni éthique, ni morale, ni déontologie, ni professionnalisme, se sont glissés dans le métier. Leur objectif est l’insulte, la diffamation, la médisance, le colportage de ragots et de rumeurs, les règlements personnels, le racket des responsables, la provocation gratuite…Ceux-là doit-on les protéger parce qu’ils se disent « journalistes » ? La liberté de presse équivaut-elle à la liberté de nuisance intentionnée ? Il faut faire le tri, séparer la bonne graine de l’ivraie. Il appartient aux différents corps de la presse de définir les règles d’appartenance à cette noble profession que certains, indûment ou par procuration, cherchent à salir et à avilir.
C.A
Source: http://lauthentic.info
En fait, combien de fois les journalistes mauritaniens, privés du moindre accès aux sources d’informations et de tout accès au marché de la publicité, donc financièrement strangulés, ont été empêchés d’exercer leur profession en Mauritanie ? Combien de journalistes se sentent aujourd’hui en sécurité face à l’épée de Damoclès des procès d’intention, dans un environnement institutionnel où la loi sur la dépénalisation de la presse n’est qu’un leurre destiné à la consommation extérieure ?
Les journalistes restent en effet toujours exposés à l’emprisonnement à cause de leurs écrits, car en l’absence de toute harmonisation des textes, il y a toujours les articles du Code pénal, parce que plus répressifs, sur lesquels sautent les magistrats. L’exemple des confrères Jedna Deida et Babacar NDiaye, jetés en prison sans ménagement pour un article jugé diffamatoire par le fils du président, est là pour rappeler cette triste réalité.
Il y a également le cas du confrère Mamouni Ould Mokhtar empêché par une force tutélaire d’entrer dans ses droits malgré un arrêt de la Cour Suprême condamnant son employeur à lui verser ses indemnités. Et c’est encore pour un écrit à travers lequel il exprimait ses opinions qu’il a été licencié sans droits. Que dire des tracasseries rencontrées par les journalistes lors de reportages hors de Nouakchott. Il y a encore ces émissions radios et télés censurées par l’autorité de régulation de la presse (HAPA)..
A croire que la liberté de la presse n’est circonscrite qu’à l’intérieur de la Capitale. A l’intérieur du pays, c’est l’esprit carré des administrateurs qui domine, les reporters étant soumis à l’autorisation préalable des autorités locales pour exercer leur métier comme si subitement ils s’étaient retrouvés hors du territoire national. Que dire des artistes, contraints à se conformer au minimum toléré, des musiciens contraints à l’exil pour des chansons critiques, des tableaux retirés des expositions parce qu’égratignant les tenants du pouvoir. Bref, à toutes les échelles où l’on mesure la liberté de la presse, la première place qui vient d’être décernée à la Mauritanie sur le plan arabe, n’est que la royauté du borgne dans un monde d’aveugles.
N’empêche, il faut reconnaître tout de même que les journalistes mauritaniens doivent se sentir privilégiés, car ailleurs, leurs dérapages incontrôlés leur auraient coûté la tête, notamment les éliminations physiques, les emprisonnements à longue durée, les tortures. Une marge de liberté existe tout de même en Mauritanie. Beaucoup d’étrangers, surtout ceux en provenance de pays sans liberté, s’étonnent quand ils visitent la Mauritanie du caractère osé des titres et des contenues des journaux. Heureusement qu’en Mauritanie, certaines vérités osent encore se dire.
Reste la question centrale qui est de savoir :
Qui est journaliste en Mauritanie ? si certains qui se disent journalistes atterrissent sur la scène par les grâce du Pouvoir, pour lequel ils travaillent, d’autres eux, sont des va-nu-pieds, prêts à tout pour survivre. Et c’est là où réside toute la problématique de l’exercice du journalisme en Mauritanie. Car beaucoup de novices, de malintentionnés, d’amateurs, le plus souvent sans foi ni loi, ni éthique, ni morale, ni déontologie, ni professionnalisme, se sont glissés dans le métier. Leur objectif est l’insulte, la diffamation, la médisance, le colportage de ragots et de rumeurs, les règlements personnels, le racket des responsables, la provocation gratuite…Ceux-là doit-on les protéger parce qu’ils se disent « journalistes » ? La liberté de presse équivaut-elle à la liberté de nuisance intentionnée ? Il faut faire le tri, séparer la bonne graine de l’ivraie. Il appartient aux différents corps de la presse de définir les règles d’appartenance à cette noble profession que certains, indûment ou par procuration, cherchent à salir et à avilir.
C.A
Source: http://lauthentic.info