Lettre au Président de la République sur la situation de la démocratie et des droits humains



Lettre au Président de la République sur la situation de la démocratie et des droits humains
Objet : rapport sur la situation du pays en matière de démocratie et des droits de l’homme



J’ai l’honneur de vous transmettre ce rapport référant au contenu du discours officiel du gouvernement en vue de vous donner une image réelle de ce qui se passe sur le terrain pour au moins engager une réflexion au tour de la question qui se pose : qui trompe qui ?.

Une question étonnante, mais elle n’est pas aussi étonnante que ça, tous, nous étions convaincus que Sidioca a été élu pour être garant à la présidence de la manière qu’un groupe de personnes fait du pays ce qu’il veut.

Apres quelque mois du mandat de Sidioca, nous avons compris que le même groupe est entrain de mettre le pied dans le plat, en commençant par la grève des affamés, l’insécurité, la fronde parlementaire en terminant par l’intervention musclée de l’armée.

En ce moment plusieurs de ceux qui ont soutenues le mouvement militaire en vue de mettre fin a la querelle et évité une longue transition pour coller la paix à une population appauvrie qui aspire pour un changement constructif dans la paix et la concorde.

En prêtant attention aux événements qui suivent on se rend compte que le même scénario est entrain de se monter et que le pouvoir s’affaiblit au fur et à mesure, donnant l’impression que le fameux groupe relance son appareil de déséquilibrage avec lequel il déstabilise le pays à chaque fois qu’il en a besoin, ça fait peur surtout bientôt le huitième mois.

Sans être très excessif notons qu’aujourd’hui après huit mois du pouvoir on voit :

• La montée croissante des prix des denrées e première nécessité

• La crise sociale avec le mouvement syndical

• La crise de la santé

• La pénurie d’eau

• La crise de l’identité et le problème évoqué par l’arabisation

• La folle crise politique qu’on ne distingue pas entre majorité et opposition

• La marginalisation d’une frange populaire non négligeable comportant des figures de proue du mouvement de rectification né le 06/08/09

• Les problèmes de sécurité

• Autres problèmes d’ordre économiques

• La déclaration de la famine à l’intérieur du pays par le commissaire à la sécurité alimentaire

• La majorité politique qui se cherche chacun à exclure l’autre.

Nous avons estimé après la signature de l’accord de Dakar que la crise politique est dépassée et qu’une nouvelle ère apparait à l’horizon pour une Mauritanie unie et prospère, malgré que les discours échangés pendant la campagne présidentielle sortaient de l’habituelle, et était chargés de haines et des menaces, supposent que ce n’est qu’une affaire de campagne et que l’unité ne sera pas atteinte, cependant on découvre au fur et à mesure que le nouveau système apporte des nouveau germe de conflits .

Cela dit, le fort brouillard qui couvre la politique du gouvernement est très contraignant et freine toute tentative de dialogue, de concertation ou de réconciliation ; de temps en temps on entend des palabres sanglante ; marginalisation, exclusion, esclavage, violation des droit de l’homme, terrorisme, flambée des prix des denrées de premières nécessité, grève et on voit de l’autre coté plus de pauvres et d’appauvris et pas de dialogue pas de retrouvaille sauf si on accepte d’être exclu pendant tout le mandat des détenteurs du pouvoir .

La réalisation des grandes lignes du discours officiel du gouvernement exige une stabilité politique avant tout, ainsi qu’une réelle volonté de la part des membres de l’appareil exécutif de l’état, mais est ce que l’environnement est favorable aujourd’hui pour la Mauritanie nouvelle ?

Plusieurs problèmes entravent la bonne marche du système actuellement dans notre pays dont :

• L’environnement politique disloqué

• L’incompétence des membres de l’appareil de l’état

• La corruption pratiquée à haut niveau par l’état même, qui cause une fracture grave dans le corps des fonctionnaires de l’Etat.

• Dilution des droits de l’homme dans les termes ; esclavage, passif humanitaire, rapatriés, tout en négligeant les droits fondamentaux de la personne, et ceci en essayant de fabriquer des solutions temporelles en vue d’aveugler le citoyen et la communauté internationale en les préoccupant par ce casse-tête interminable pour cacher les graves violations de droit de l’homme.

• Pauvreté et terrorisme.

Malheureusement, au milieu d’un environnement politiquement déchiré, disloqué dominé par un appareil politique dit « Parti de la majorité », faible, composé d’une élite falsifiée (députés, sénateurs, élus locaux, ministres et autres hauts responsables de l’Etat) corrupteurs, opportunistes qui se trouvent séparés de leurs bases populaires et incapables de s’accompagner positivement pour créer une majorité responsable qui fixe un terrain d’entente avec l’opposition et répond aux aspirations de la population, les chantiers de construction nationale n’iront pas loin et le programme de changement même si constructif ne sera pas assimilé par le citoyen.

Un seul souci préoccupait cette Majorité, c’est la randonnée pour dire oui de la tête, et avec les deux mains, car les systèmes précédents favorisaient ceux qui leur soutiennent, allant sur la même voie avec une simple nuance, les gens de cette Majorité sont en quelque sorte comme on dit à la manière de (kébeche l énbiya, le mouton qui montre le couteau avec lequel il sera égorgé), dans la mesure où ils soutiennent Aziz dans son combat contre la gabegie alors qu’ils y sont enfoncés, s’il veut faire un véritable recouvrement de l’argent détourné des fonds public, il sera obligé de les égorger pour réellement lutter contre la gabegie.

Certainement, les puissants ont toujours tendance à marginaliser les faibles, c’est-à-dire les puissants aujourd’hui sont faibles demain et par conséquent les règlements de comptes si entamés ne prendrons plus fin, comme dit le Ministre français à propos de l’immigration : « un verre ça va, deux verre ça va, trois verre bonjour les dégâts ».

Ce qui caractérise le nouveau système également est que cette fois-ci parmi ceux qui l’ont soutenu, on trouve des exclus et des marginalisés et d’ailleurs on s’aperçoit que la plus grande partie le soutient sans être convaincue mais a peur d’être victime des chantages et des fabrications des dossiers judiciaires comme on a fait pour d’autre collègues, évidement ce n’est pas Aziz qui fait tout ça, mais on le fait à son nom.

Cette perturbation risque de déstabiliser le pays et engendrer un déséquilibre social fatal et propage une nouvelle forme de violation des droits de l’homme jamais évoquée malgré qu’elle touche pratiquement tous les fonctionnaires.

S’agissant de l’inégalité des chances, on à pas besoin de fournir beaucoup d’efforts pour dévoiler le secret, il suffit de faire un tour dans les départements ministériels pour découvrir que les nouveaux contractuels de chaque département ont des liens familiaux ou régionaux avec les responsables de ces départements, c’est-à-dire une véritable exclusion d’une grande frange de la population et surtout une perte pour l’administration, violant ainsi le droit à la promotion des fonctionnaires de l’Etat, car la nomination des hauts responsables (qui leur revient le choix de recrutement) a été dictée par cette élite falsifiée.

Le fonctionnaire est détourné de l’action à cause de son devoir moral vis-à-vis de ceux de la Majorités qui ont été derrière sa nomination et il reste otage même après la retraite. Avec ce type de nomination arbitraire on réduit considérablement la vision de l’Etat et on empêche le Président de suivre les dossiers les plus importants. Ensuite, des gens sillonnent tous les secteurs, créant des carrières qui ressemblent un peu à la course d’un fou qui veut attraper un coq et qui le fait zigzaguer et le fait passer n’importe où, allant d’un poste à l’enseignement secondaire à un autre à la gestion des affaires maritimes, au transport aérien, aux mines et aux industries, alors qu’ils n’ont qu’un diplômé frais de maitrise, sans expérience aux hautes responsabilités de l’Etat.

Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une flagrante corruption pratiquée ouvertement par l’état, et ce qui est plus grave, c’est que toutes les institutions démocratiques ont été vidées de leur substance, tel que le conseil économique et social et la commission nationale des droits de l’homme qui vient d’élire de nouveaux ses membres dont quelques uns sont plutôt des politiciens que des défenseurs des droits de l’homme, une manière d’éloigner les véritables militants des droits de l’homme.

Sous l’effet de ce marasme on trouve d’autres problèmes tel que l’accumulation des pouvoirs, la privation de liberté de la presse, l’injustice, l’inégalité des chances. Par conséquent, toute action de serviabilité en faveur des citoyens pauvre sera accompagnée d’une très large médiatisation soit par la télévision nationale ou les autres médias officiels, faisant entendre un grand crie alors que le mort est un rat, représentant à la fois une corruption et une propagande, et ce qui est le plus touchant c’est que ces dons sont en général organiser aveuglement car il n’y profite que des gens inscrits a travers un réseau donné ou distribuer vaguement dans un cartier où une poignée de gens se bousculent pour en profité.

En effet, notre pays affronte depuis l’indépendance les séquelles du colonialisme, malgré que le premier gouvernement civil gouvernait avec plus de rigueur et de transparence, alors que les gouvernements militaires qui se sont succédé calquent les mêmes pratiques colonialistes de sorte que le citoyen est laissé à la merci des fonctionnaires d’où aucun projet, aucun service publique n’est gratuit dans ce pays, favorisant la corruption et le clientélisme et détruisant par la suite la confiance entre gouvernant et gouverné.

Ce type d’administration hostile à toute démarche de bonne gouvernance se répercute très négativement sur l’économie nationale, on donne comme exemple très pertinent et très exagérant, celui du secteur de la pêche, car l’infection dont souffre ce poumon de l’économie nationale persiste devant tout les traitements préconisés par les différents gouvernements en vue d’améliorer le rendement ou l’intégration du secteur dans l’économie nationale.

On peut se demander peut être où sont les centaines d’officiers formés à l’étranger et en Mauritanie ? A quoi sert cette école de formation maritime ? La réponse est simple : ils sont là, entre deux cachets d’embarquement et débarquement alors que leur destin est conduit par des terriens qui les mènent finalement à une trajectoire ternaire ; de l’école à l’embarquement et puis finalement au chômage, pourtant il y a une grande direction de formation maritime et des gens de mer et une autre direction régionale de pêche, qui devraient suivre les mouvements et la carrière des marins tout en assurant des recyclages, des séminaires de formation et des campagnes de vulgarisations. Mais ne demandons pas de celui qui ne connait pas ce qu’il ne connait pas.

La dernière stratégie issue des états généraux de la pêche qui privilégie l’emploi sur l’économie de rente en fait se contredit sur le terrain et même tombe en désuétude à cause de l’incompétence du personnelle de l’administration.

Les opérateurs nationaux encore sont peu stimulés à cause de l’absence d’une réelle volonté de la part des autorités à les encourager.

Autrement, la sécurité en mer est laissée au hasard, car la seule société crédible (MATEMA) qui délivrait les certificats de sécurité et de navigabilité des bateaux se retrouve marginalisée, par conséquent aujourd’hui les certificats sont délivrés n’importe comment.

Un autre exemple d’échec de stratégie celui de l’ANAPEJ qui se retrouve aujourd’hui en contentieux avec les mutuelles de crédit et les prometteurs qui sont en situation pire ; ne sont pas seulement des chômeurs mais de plus endetter, cependant les dizaines de directions de l’agence égorges des cadres d’appuis et autres contractuels entrés par la fenêtre et n’ont pas pu prévoir des suites objectives et bénéfiques à tout le monde, elle est aussi un exemple d’injustice quand on fait une analyse du personnel ; les cadres d’appuis, les secrétaires, comment ont été embauchés et voir les fournisseurs et les mutuelles sur quelle critères d’éligibilité ont été choisis, nous aurons bien une image claire de la gabegie et surtout quand on fait le rapport ; financement/rendement. En cette forme d’administration réside la réalité de la gabegie, il ne s’agit pas seulement de chercher les traces de détournement ou de réduire les dépens ou collecter de l’argent, mais plutôt il faut exiger des indicateurs pertinents de réalisation des objectifs et surtout éviter les évaluations subjectives et égocentriques.

Et par conséquent le nombre des marginalisés et de défavorisés se multiplient, c’est-à-dire le nombre de terroristes et de mécontents augmente et se convertissent en islamistes, et autre moujahids, cela-dit que le nouveau pouvoir à apporter des nouveaux germes de conflits. Surtout, ils sont injustes envers eux même, la majorité, je dis à mes collègues, ne vous emportez pas par l’appât du gain, il n’est pas reconnu à tout le monde d’avoir glorifiés, car la boulimie des uns ne laissera pas la chance aux autres pour être reconnu comme tel, si non ça aurait pu être facile, toute la Mauritanie allait siffler, mais il n’est reconnu que pour ceux qui sont préparés à l’avance par cette pseudo élite, le reste des applaudisseurs ne sont en fait que des naïfs motivés par l’espoir d’être un jour rapprochés alors qu’ils constituent le cercle des désocialisés et qu’ils pouvaient se tendre les mains et exiger la dignité et l’égalité.

Le discours de l’UPR dans sa campagne d’implantation ne mène à rien de plus qu’au chaos total, car chercher à justifier ou insister sur les grandes erreurs au lieu de les corriger veut-dire continuer à tromper la population et ne change rien dans leurs statuts de dérangement.

D’autant plus il faut savoir que ;

• Nous continuons à boire de l’eau sale qui n’est pas potable dans la capitale.

• Aucune sécurité sociale pour les déficients.

• Il n’ya pas d’indemnité de chômage et non plus d’aide sociale.

• On constate un taux surprenant du chômage et ceci malgré les doubles emplois et la flânerie de quelques uns entre les postes.

• La politique des lotissements ne prévoit pas des terrains pour les jeunes (manque de lieu de loisirs) et que la croissance de la ville de Nouakchott va au détriment des espaces verts.

• La formation professionnelle ne répond pas aux exigences du marché de l’emploi.

Ce détournement du discours officiel nous met devant deux hypothèses, soit c’est le président qui trompe les citoyens en s’appuyant sur les meilleurs trompeurs ou la majorité trompe à la foi le président et le citoyen.

Suite à tout cela, nous appelons SEM. le président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz, et toutes les forces vives à œuvrer ensemble en vue de promouvoir les droits de l’homme et à tendre la main et se réconcilier entre elles en allant vers l’avant.

Recommandations pour les problèmes d’ordre politique :

Il est indispensable de mettre en place une structure de pilotage sérieuse qui permet d’éviter l’empoisonnement de cette majorité falsifiée qui ne fait que semer la haine et pousser la discorde avec l’opposition et avec les autres citoyens libres rien que pour jouir seule de tous les privilèges, mettant en contradiction l’action du gouvernement et le discours officiel. Cette Majorité déchirée de l’intérieure ne peut constituer une force de pouvoir à cause des divergences et de l’absence d’un fondement idéologique ; au contraire elle cultive l’agressivité et la discorde nationale. La solution réside dans l’ouverture et le dialogue constructif avec l’opposition et les autres composantes de la société civile.

Souvi Ould Hamoud Ould Sid’ebatt

Officier mécanicien de pêche

Contact : 6573626/2455335


Source: canalrim.info

Mercredi 21 Avril 2010
Boolumbal Boolumbal
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