
Après le plus récent kidnapping de deux ressortissants italiens à l’extrême Sud- Est du pays, dans une zone qui semble immaitrisable pour le moment, d’aucuns s’interrogent sur la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme. Que fait la nation, ou plutôt l'Etat, pour vaincre la violence au nom de l’islam qui s’impose à l’insu de la population locale ? Durcir la législation !
C’était suite au rapt du 29 novembre de trois espagnols qu’un nouveau projet de loi de lutte contre le terrorisme a été voté par notre auguste assemblée nationale.
A en croire ses instigateurs, ledit projet de loi vise à réduire les insuffisances constatées dans la législation nationale en terme de lutte contre ce fléau tout en l’adaptant aux exigences de la période. Il est question, on le voit bien, d’un arsenal législatif ‘admettant’ d’abuser là où, il faut adopter la politique de la carotte et le bâton. Les écoutes téléphoniques sont en conséquence permises sous prétexte de lutter contre des éventuelles attaques d’Al Qaeda au Maghreb islamique.
Désormais, les forces sécuritaires s’intéressent aux résultats chirurgicaux prompts au détriment de procédures se basant sur la voie normalisée. En effet, quelle solution appropriée a-t-on pour éradiquer la violence des groupes islamistes ? Deux cas se manifestent :
Le premier, c’est celui de la responsabilité sécuritaire qui risque de l’emporter au ‘préjudice’ du mécanisme procédurier. Les lois, les méthodes policières s'envolent en fumée lorsque la notion de la citoyenneté et de la justice au sens large du terme n’en sont point prônées par l’Etat. Pour ainsi dire, on ne lutte guère contre la violence par la violation des droits ayant trait à la mobilité citoyenne : les guerres idéologiques telles que la lutte contre l’incarnation du culte de la violence au nom de l’islam exigent des procédés plus réfléchis, plus approfondis.
Dans le deuxième cas, la tragédie de la violence des terroristes à l’encontre de leurs propres compatriotes s’illustre bien par deux contradictions apparentes , néanmoins complémentaires : l’ennemi est un fantôme, tantôt visible à travers l’idéologie trouvant des terrains féconds pour son appropriation, tantôt invisible par le nombre variable de taupes dormantes .
Les américains des Etats Unis, qui se sont engagés dans une guerre perdue, jusqu’alors, contre un ennemi inconnu composé des Mollahs et autres groupuscules , se trouvent dans l’obligation de dégager un plan de retrait de l’Irak et tout en évitant des pourparlers avec leurs ‘rivaux’ afghans. Ils ont tissé des alliances avec les antagonistes irakiens pour qu’ils puissent faire la guerre à leur place. Ils continuent ainsi à créer des alliances dans les différents pays qui n’ont rien avoir avec cette guerre sauf qu’ils ‘abritent’ des occidentaux touristes ou pas chez eux.
Pourtant, des voix s’élèvent pour négocier avec l’ennemi. « L'idée est très controversée. Ses détracteurs expliquent que toute tentative de dialogue serait considérée comme un signe de faiblesse par la guérilla fondamentaliste », notait le nouvel observateur.
En territoire occidental l’ennemi est plus ou moins visible, quant à la Mauritanie, comme d’ailleurs le reste du monde musulman, il est difficilement repérable. La politique actuelle, c’est tout à fait normal, s’oriente, on l’a déjà dit, vers le durcissement à l’encontre des groupes terroristes souvent fantômes.
Toutefois, il faut se fixer une stratégie claire permettant de diminuer l’agressivité d’Al Qaeda au Maghreb islamique sans pour autant être le gendarme des Américains ni l’ennemi de la justice. Celle-ci est, incontestablement, la seule force morale pouvant vaincre à la fois la violence des terroristes et leurs idéologies obscurantistes.
Source: Cridem.org
C’était suite au rapt du 29 novembre de trois espagnols qu’un nouveau projet de loi de lutte contre le terrorisme a été voté par notre auguste assemblée nationale.
A en croire ses instigateurs, ledit projet de loi vise à réduire les insuffisances constatées dans la législation nationale en terme de lutte contre ce fléau tout en l’adaptant aux exigences de la période. Il est question, on le voit bien, d’un arsenal législatif ‘admettant’ d’abuser là où, il faut adopter la politique de la carotte et le bâton. Les écoutes téléphoniques sont en conséquence permises sous prétexte de lutter contre des éventuelles attaques d’Al Qaeda au Maghreb islamique.
Désormais, les forces sécuritaires s’intéressent aux résultats chirurgicaux prompts au détriment de procédures se basant sur la voie normalisée. En effet, quelle solution appropriée a-t-on pour éradiquer la violence des groupes islamistes ? Deux cas se manifestent :
Le premier, c’est celui de la responsabilité sécuritaire qui risque de l’emporter au ‘préjudice’ du mécanisme procédurier. Les lois, les méthodes policières s'envolent en fumée lorsque la notion de la citoyenneté et de la justice au sens large du terme n’en sont point prônées par l’Etat. Pour ainsi dire, on ne lutte guère contre la violence par la violation des droits ayant trait à la mobilité citoyenne : les guerres idéologiques telles que la lutte contre l’incarnation du culte de la violence au nom de l’islam exigent des procédés plus réfléchis, plus approfondis.
Dans le deuxième cas, la tragédie de la violence des terroristes à l’encontre de leurs propres compatriotes s’illustre bien par deux contradictions apparentes , néanmoins complémentaires : l’ennemi est un fantôme, tantôt visible à travers l’idéologie trouvant des terrains féconds pour son appropriation, tantôt invisible par le nombre variable de taupes dormantes .
Les américains des Etats Unis, qui se sont engagés dans une guerre perdue, jusqu’alors, contre un ennemi inconnu composé des Mollahs et autres groupuscules , se trouvent dans l’obligation de dégager un plan de retrait de l’Irak et tout en évitant des pourparlers avec leurs ‘rivaux’ afghans. Ils ont tissé des alliances avec les antagonistes irakiens pour qu’ils puissent faire la guerre à leur place. Ils continuent ainsi à créer des alliances dans les différents pays qui n’ont rien avoir avec cette guerre sauf qu’ils ‘abritent’ des occidentaux touristes ou pas chez eux.
Pourtant, des voix s’élèvent pour négocier avec l’ennemi. « L'idée est très controversée. Ses détracteurs expliquent que toute tentative de dialogue serait considérée comme un signe de faiblesse par la guérilla fondamentaliste », notait le nouvel observateur.
En territoire occidental l’ennemi est plus ou moins visible, quant à la Mauritanie, comme d’ailleurs le reste du monde musulman, il est difficilement repérable. La politique actuelle, c’est tout à fait normal, s’oriente, on l’a déjà dit, vers le durcissement à l’encontre des groupes terroristes souvent fantômes.
Toutefois, il faut se fixer une stratégie claire permettant de diminuer l’agressivité d’Al Qaeda au Maghreb islamique sans pour autant être le gendarme des Américains ni l’ennemi de la justice. Celle-ci est, incontestablement, la seule force morale pouvant vaincre à la fois la violence des terroristes et leurs idéologies obscurantistes.
Source: Cridem.org