En Mauritanie le casse-tête reste toujours le même. Faut –il recommence tout et à zéro pour repartir sur de nouvelles bases ou faut-il continuer sur la même ligne de conduite dangereuse. Recommencer à zéro suppose se débarrasser de tous ceux qui, hier ont mené ce pays vers le chaos. Et cela n’épargnerait point les hommes qui ont participé au dépeçage de la République : du politicien collaborateur, à l’homme d’affaire ayant bradé les sociétés d’état en passant par l’officier supérieur de l’armée qui s’est enrichi de manière ostentatoire. Ce monde est encore là pour la plupart en lieu et place. Avec l’ancien on veut faire croire qu’on veut changer le cours de l’histoire. C’est une grosse duperie. On veut reconstruire le pays avec les mêmes hommes médiocres qui ont fourni toutes les preuves de leur bassesse. Un pays se construit avec de nouvelles valeurs porteuses de changement et d’espoir. On ne peut pas prétendre faire une rupture avec des pratiques destructrices quand ce sont les fossoyeurs qui se transforment subitement en bâtisseurs. Nous assistons à un scénario bizarre plus incertain encore pour la bonne marche du pays. Les « nouveaux - anciens» mélangés avec les « nouveaux –nouveaux » n’arrivent pas à se comprendre comme dans une équipe de joueurs n’ayant pas fait le même entrainement. D’où un cafouillage qui empêche le système de fonctionner. Habitués à gérer avec un style anarchique la Mauritanie, les anciens qui sont aux commandes n’arrivent pas à arrimer leurs méthodes avec les orientations nouvelles. Au même moment, les nouveaux occupants des leviers de commande par manque d’expérience et n’ayant pas de repères originaux sont boqués net. Alors est –on en train d’avancer ou de reculer ?
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