Les Mauritaniens avaient toutes les raisons de croire en la parole de leur Président, Ould Abdel Aziz, lorsqu’il leur avait annoncé, au début de son règne qu’il n’irait pas au delà de deux mandats. Lui qui se présente comme un musulman, avait juré, la main sur le Coran -ce Coran qui nous est si cher- qu’il respecterait à la lettre la constitution. Pour que personne n’ignore cet engagement, son intervention avait eu lieu devant le Conseil constitutionnel, en présence des bureaux de l’Assemblée Nationale et du Sénat, du président de la Cour suprême et du président du Haut Conseil islamique. « Je jure par Allah l’Unique de ne point prendre ni soutenir, directement ou indirectement, une initiative qui pourrait conduire à la révision des dispositions constitutionnelles relatives à la durée du mandat présidentiel et au régime de son renouvellement.» A savoir un président de la République élu pour cinq ans (article 26) et rééligible une seule fois (article 28).
Or ces derniers jours, pas moins de trois ministres ainsi que le porte-parole du gouvernement ont appelé à la violation de la loi fondamentale pour permettre au président Aziz de se présenter en 2019 pour un troisième mandat. Si on pouvait imaginer un seul instant que ces appels avaient été lancés de leur propre initiative, personne n’aurait perdu son temps à leur prêter la moindre attention. Chacun sait qu’en Mauritanie, surtout depuis l’avènement de pouvoirs militaro-affairiste d’Aziz, un ministre est rarement nommé pour ses compétences et jamais pour son indépendance d’esprit.
Enfumage général
On peut donc facilement comprendre que, si ces ministres ont osé demander la violation de notre constitution, c’est qu’ils ont eu l’intime conviction que cela ne déplairait pas à Ould Abdel Aziz. A moins qu’ils aient eu simplement son feu vert. Nous voici face à la stratégie « d’enfumage », façon putchiste, que ce pouvoir affectionne
Source: http://www.mondafrique.com
Or ces derniers jours, pas moins de trois ministres ainsi que le porte-parole du gouvernement ont appelé à la violation de la loi fondamentale pour permettre au président Aziz de se présenter en 2019 pour un troisième mandat. Si on pouvait imaginer un seul instant que ces appels avaient été lancés de leur propre initiative, personne n’aurait perdu son temps à leur prêter la moindre attention. Chacun sait qu’en Mauritanie, surtout depuis l’avènement de pouvoirs militaro-affairiste d’Aziz, un ministre est rarement nommé pour ses compétences et jamais pour son indépendance d’esprit.
Enfumage général
On peut donc facilement comprendre que, si ces ministres ont osé demander la violation de notre constitution, c’est qu’ils ont eu l’intime conviction que cela ne déplairait pas à Ould Abdel Aziz. A moins qu’ils aient eu simplement son feu vert. Nous voici face à la stratégie « d’enfumage », façon putchiste, que ce pouvoir affectionne
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