
Depuis son lancement le 05 mai 2011 par le président de la République, l’opération d’enrôlement des populations en Mauritanie suscite crainte, méfiances et protestations de la composante négro-africaine du pays. « Touche pas à ma nationalité » est le nom du mouvement de jeunes qui manifeste chaque jeudi devant les centres de recensement pour dénoncer une opération « discriminatoire.»
Une partie de la société civile également et des partis politiques demandent soit l’arrêt de l’opération ou la clarification des procédures. L’IRA, une organisation de lutte contre l’esclavage, envisage même d’appeler au boycott du recensement.
Pour répondre a toutes ces interrogations et inquiétudes, le secrétaire général du ministère de l’intérieur, Mohamed El Hady Macina (notre photo), l’Administrateur Directeur général de l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés, Mohamed Vadel Ould Hadrami, Diango Diagana , directeur adjoint des services juridiques à la BCM et Baha Ould Hmeida, conseiller juridique à la BCM (tous deux membres du comité juridique de l’Agence) Ba Madine, directeur de l’ANAIR et Mohamed Ould Saleck, conseiller au ministère de l’Intérieur ont pris part à une émission en direct de la TVM mercredi 20 juillet peu après 22 heures.
Les intervenants ont parlé en arabe, français, wolof, poular et soninké.
Dès l’entame de l’émission, le SG du ministère de l’intérieur en a fixé les objectifs : « mettre un terme aux rumeurs d’une campagne d’intoxication qui a dérouté les citoyens, qui a semé le doute dans certains esprits. »
Objectifs de l’opération
Mohamed El hady Macina a ensuite rappelé les objectifs de l’opération d’enrôlement qui vise à mettre fin à la situation « déplorable de l’état civil mauritanien. » Un état civil « non sécurisé, exposé à toutes les manoeuvres ou manipulations, aux falsifications. ». Les pouvoirs publics ont donc décidé de « mette en place un nouveau système d’état civil sécurisé, moderne, basé sur la biométrie. »
Les refugiés de retour
Par rapport à l’enrôlement des 20.482 mauritaniens de retour du Sénégal, Ba Madine a affirmé qu’ils ont tous déjà été identifiés et que « c’est une facilitation dont ils ont bénéficié par rapport aux autres citoyens. »
Nationalité
Diango Diagana, a lui tenu à faire la précision suivante au sujet des controverses sur la nationalité que pose l’opération d’enrôlement : « Il ne faut pas faire une confusion entre cette opération d’enrôlement et le problème de la nationalité. Les instances constituées ne sont pas chargées de statuer sur la mauritanité ou non des personnes. Il s’agit d’une opération de capture biométrique et d’enrôlement des données biographiques des individus tout simplement.
Elle concerne les mauritaniens vivants en Mauritanie, à l’étranger et les étrangers résidant ou de passage en Mauritanie. L’opération n’a rien n’à voir avec la nationalité. Certes, la nationalité fait partie de l’état des personnes. Mais l’enrôlement n’a rien n’à voir avec les procédures de la nationalité. »
Intoxication
Apres ces mots de Diagana, Mohamed El Hady Macina a enchainé en Poular : « Le recensement concerne tous les mauritanien d’ici et d’ailleurs sans discrimination. Il n’y a pas de crainte à avoir. Des gens qui ne savent pas comment se déroule le recensement font courir des bruits. Beaucoup ne sont pas allés dans les centres mais font courir le bruit que certains noms ne sont pas recensés, que ceux qui sont nés à l’étranger ne sont pas recensés. »
Le SG a poursuivi en, affirmant que les pouvoir publics ont décidé de corriger l’état civil mauritanien qui est dans un état défectueux avec « des noms mal transcrits, des erreurs sur les dates. « Vous le savez aussi, beaucoup de gens ont frauduleusement acquis des papiers d’état civil mauritanien » a martelé Macina. Il a ensuite tenu a rassurer en disant : « Tout le monde sera recensé (….) c’est votre droit de vous inscrire, ce n’est pas une opération pour entraver la nationalité de qui que ce soit. Ce n’est pas pour priver un citoyen de sa nationalité. »
Apres cette précision, le SG a rappelé les conditions d’enrôlement, les procédures. « Il faut amener des papiers (reçu Ranvec et copie de la pièce d’identité) qui seront examinés à partir de la base de données pour vérifier leurs fiabilité. »
Il y a ensuite posé les questions que l’on pose aux candidats au recensement. Selon le SG, « ce ne sont pas des questions pour offenser, décourager ou humilier les citoyens. » C’est « pour s’assurer de l’authenticité des données qu’ils fournissent. » Ces questions sont, entre autres, « Où êtes-vous né, ou sont vos parents ? ». A l’issue de l’enrôlement, seront établis de nouveaux actes de naissances, de nouvelles cartes d’identité, de nouveaux passeports.
L’enrôlement des ascendants
Concernant la priorité donnée à l’enrôlement des ascendants avant leurs enfants, il a été expliqué que c’est pour constituer un livret familial fiable et faciliter la suite des opérations de recensement.
Celui dont le père est mort depuis 1946, comment il va faire pour avoir les papiers ?
Une vingtaines de citoyens ont pris la parole pendant l’émission. Des citoyens interrogés devant les centres d’enrôlement. « Nous sommes satisfaits. Il n’y a aucun problème ». C’est en majorité, ce qu’ils ont déclaré. Une exception. Un homme d’une soixantaine d’années a dérogé à la satisfaction quasi générale en soulevant l’essentiel des problèmes qui suscitent polémique : « On demande la copie de l’acte de naissance et celle de la Carte d’identité nationale. Mais, en plus il y a beaucoup de tracasseries. On vous demande les papiers de vos parents. S’ils ne sont pas en vie, il faut leurs certificats de décès. Celui dont le père est mort depuis 1946, comment il va faire pour avoir les papiers ?
Les gens rencontrent certaines difficultés qui font que l’on a l’impression que le recensement est fait pour faciliter les choses pour une partie et les rendre difficile pour une autre. Par exemple, à certains, on dit : comme vous êtes né à l’étranger, pour le moment, on ne vous recense pas. On recense d’abord ceux qui sont nés en Mauritanie. Des l’instant où on est mauritanien, quelque soit le lieu de naissance, si on a des papiers déjà établis, à mon avis, on doit être recensé…
Ensuite, face à certains noms, on dit d’emblée, ce n,’est pas mauritanien. Comment peut-on déterminer si un nom est mauritanien ou non. Dès l’instant ou le propriétaire de la pièce est mauritanien, il peut s’appeler n’importe comment. A mon avis, on doit s’appuyer sur la véracité des papiers. Et, ils ont toute la latitude pour vérifier l’authenticité de ces papiers. Si le papier est authentique il faut recenser son détenteur. Au stade ou est cette opération d’enrôlement, ça ne va pas du tout. »
Réponse du SG du ministère de l’intérieur « Il y a des procédures. Celui qui amène les papiers va être inscrit. Si votre père ou mère est vivant, il doit s’inscrire avant vous C’est pour faciliter les procédures pour la descendance. Dès l’instant ou le père eu la mère est inscrit, c’est automatique pour les enfants… »
Mohamed El Hady Macina a ajouté que la formation du personnel des centres d’enrôlement va continuer.
MACINA, un nom pas courant…
Par rapport à la « suspicion de non mauritaneité de certains nom, le SG a dit : « Je peux citer des noms qui ne sont pas peut-être habituels en Mauritanie. Je peux citer mon propre nom. On ne trouve pas MACINA un peu partout. Il en est de même pour des noms comme BAKAYOKO ? KOUYATE ? KEITA… ce ne sont pas des noms courants en Mauritanie.
Les porteurs de ces noms ont des appréhensions car ils disent qu’au niveau des centres, il leur est signifié qu’ils ne sont pas mauritaniens…Nous, nous disons que ce n’est pas acceptable. Il n’y a pas d’apriori par rapport aux mauritaniens. Tous les mauritaniens avérés, disposant des documents seront enregistrés…
Ensuite, beaucoup de gens qui évoquent ces aspects n’ont pas été dans les centres car il y a des BAKAYOKO, des CISSOKO, des COULIBALY… des noms qui ne sont pas habituels, qui sont rares mais qui sont dans le registre, qui ont déjà été inscrits. Nous demandons aux populations d’aller vers les centres. Et, en cas de rejet, il y a des recours. »
Identité/nationalité
Par rapport aux questions qui sont posé, Diango Diagana a ajouté qu’elles concernent l’identité et non la nationalité. Il a ajouté que le recensement arrivera à une étape ou même « ceux qui ne disposent d’aucun papier seront enrôlés. »
Les IDEP (instance départementales chargées de l’enrôlement des populations) sont composées, en plus des éléments des forces de sécurité, de l’Administration, du conseil municipal, de deux notables choisis par les pouvoir publics. Des notables qui « connaissent bien le tissu social local. » Leurs avis, selon le SG « est extrêmement important pour éclairer et faciliter l’identification des populations par rapport aux questions posées. »
Le SG s’est fait enrôler à Boghé…
Mohamed El Hady Macina a fait, en ces termes, état, de sa propre expérience, à l’IDEP de Boghé : « Je suis venu à l’IDEP de Boghé. J’ai présenté mes documents. J’ai été soumis aux questions. Je suis connu à Boghé… J’ai profité de cet enrôlement car j’ai trouvé au niveau du centre deux notables très bien connus a Boghé et qui connaissent absolument bien les populations. Parmi ces notables, il y a un baron d’un parti d’opposition. C’est un notable de grande valeur à Boghé mais aujourd’hui, son parti est entrain de dénigrer le recensement.
L’Administration l’a mis, non parce qu’il est membre d’un parti politique, mais parce qu’il est notable. De notoriété public, c’est un haut cadre d’un parti politique qui fait actuellement une campagne de dénigrement contre le recensement. J’ai donc profité de mon passage a Boghé pour dire à la commission, au Hakem si un citoyen de Boghé n’est pas recensé, les responsables sont ces deux notables car il n’y a pas quelqu’un de cette ville qu’ils ne connaissent pas.
Donc l’Etat a pris des dispositions pour que le citoyen puisse être recensé. Il ne faut pas qu’il y ait des appréhensions. Si on avait d’autres intentions, un plan, on n’allait pas mettre l’opposition dans une instance comme celle-là. ». Le notable dont parle le SG est Samba Abdoulaye Lô, adjoint au maire de Boghé. Il est membre de l’UFP
Les propos du SG du ministère de l’intérieur et des membres de l’Agence national du registre d’état civil vont-ils rassurer les citoyens ? « Nous jugerons aux actes » dit un militant des droits de l’Homme.
Source : khalilou Diagana via Cridem
Une partie de la société civile également et des partis politiques demandent soit l’arrêt de l’opération ou la clarification des procédures. L’IRA, une organisation de lutte contre l’esclavage, envisage même d’appeler au boycott du recensement.
Pour répondre a toutes ces interrogations et inquiétudes, le secrétaire général du ministère de l’intérieur, Mohamed El Hady Macina (notre photo), l’Administrateur Directeur général de l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés, Mohamed Vadel Ould Hadrami, Diango Diagana , directeur adjoint des services juridiques à la BCM et Baha Ould Hmeida, conseiller juridique à la BCM (tous deux membres du comité juridique de l’Agence) Ba Madine, directeur de l’ANAIR et Mohamed Ould Saleck, conseiller au ministère de l’Intérieur ont pris part à une émission en direct de la TVM mercredi 20 juillet peu après 22 heures.
Les intervenants ont parlé en arabe, français, wolof, poular et soninké.
Dès l’entame de l’émission, le SG du ministère de l’intérieur en a fixé les objectifs : « mettre un terme aux rumeurs d’une campagne d’intoxication qui a dérouté les citoyens, qui a semé le doute dans certains esprits. »
Objectifs de l’opération
Mohamed El hady Macina a ensuite rappelé les objectifs de l’opération d’enrôlement qui vise à mettre fin à la situation « déplorable de l’état civil mauritanien. » Un état civil « non sécurisé, exposé à toutes les manoeuvres ou manipulations, aux falsifications. ». Les pouvoirs publics ont donc décidé de « mette en place un nouveau système d’état civil sécurisé, moderne, basé sur la biométrie. »
Les refugiés de retour
Par rapport à l’enrôlement des 20.482 mauritaniens de retour du Sénégal, Ba Madine a affirmé qu’ils ont tous déjà été identifiés et que « c’est une facilitation dont ils ont bénéficié par rapport aux autres citoyens. »
Nationalité
Diango Diagana, a lui tenu à faire la précision suivante au sujet des controverses sur la nationalité que pose l’opération d’enrôlement : « Il ne faut pas faire une confusion entre cette opération d’enrôlement et le problème de la nationalité. Les instances constituées ne sont pas chargées de statuer sur la mauritanité ou non des personnes. Il s’agit d’une opération de capture biométrique et d’enrôlement des données biographiques des individus tout simplement.
Elle concerne les mauritaniens vivants en Mauritanie, à l’étranger et les étrangers résidant ou de passage en Mauritanie. L’opération n’a rien n’à voir avec la nationalité. Certes, la nationalité fait partie de l’état des personnes. Mais l’enrôlement n’a rien n’à voir avec les procédures de la nationalité. »
Intoxication
Apres ces mots de Diagana, Mohamed El Hady Macina a enchainé en Poular : « Le recensement concerne tous les mauritanien d’ici et d’ailleurs sans discrimination. Il n’y a pas de crainte à avoir. Des gens qui ne savent pas comment se déroule le recensement font courir des bruits. Beaucoup ne sont pas allés dans les centres mais font courir le bruit que certains noms ne sont pas recensés, que ceux qui sont nés à l’étranger ne sont pas recensés. »
Le SG a poursuivi en, affirmant que les pouvoir publics ont décidé de corriger l’état civil mauritanien qui est dans un état défectueux avec « des noms mal transcrits, des erreurs sur les dates. « Vous le savez aussi, beaucoup de gens ont frauduleusement acquis des papiers d’état civil mauritanien » a martelé Macina. Il a ensuite tenu a rassurer en disant : « Tout le monde sera recensé (….) c’est votre droit de vous inscrire, ce n’est pas une opération pour entraver la nationalité de qui que ce soit. Ce n’est pas pour priver un citoyen de sa nationalité. »
Apres cette précision, le SG a rappelé les conditions d’enrôlement, les procédures. « Il faut amener des papiers (reçu Ranvec et copie de la pièce d’identité) qui seront examinés à partir de la base de données pour vérifier leurs fiabilité. »
Il y a ensuite posé les questions que l’on pose aux candidats au recensement. Selon le SG, « ce ne sont pas des questions pour offenser, décourager ou humilier les citoyens. » C’est « pour s’assurer de l’authenticité des données qu’ils fournissent. » Ces questions sont, entre autres, « Où êtes-vous né, ou sont vos parents ? ». A l’issue de l’enrôlement, seront établis de nouveaux actes de naissances, de nouvelles cartes d’identité, de nouveaux passeports.
L’enrôlement des ascendants
Concernant la priorité donnée à l’enrôlement des ascendants avant leurs enfants, il a été expliqué que c’est pour constituer un livret familial fiable et faciliter la suite des opérations de recensement.
Celui dont le père est mort depuis 1946, comment il va faire pour avoir les papiers ?
Une vingtaines de citoyens ont pris la parole pendant l’émission. Des citoyens interrogés devant les centres d’enrôlement. « Nous sommes satisfaits. Il n’y a aucun problème ». C’est en majorité, ce qu’ils ont déclaré. Une exception. Un homme d’une soixantaine d’années a dérogé à la satisfaction quasi générale en soulevant l’essentiel des problèmes qui suscitent polémique : « On demande la copie de l’acte de naissance et celle de la Carte d’identité nationale. Mais, en plus il y a beaucoup de tracasseries. On vous demande les papiers de vos parents. S’ils ne sont pas en vie, il faut leurs certificats de décès. Celui dont le père est mort depuis 1946, comment il va faire pour avoir les papiers ?
Les gens rencontrent certaines difficultés qui font que l’on a l’impression que le recensement est fait pour faciliter les choses pour une partie et les rendre difficile pour une autre. Par exemple, à certains, on dit : comme vous êtes né à l’étranger, pour le moment, on ne vous recense pas. On recense d’abord ceux qui sont nés en Mauritanie. Des l’instant où on est mauritanien, quelque soit le lieu de naissance, si on a des papiers déjà établis, à mon avis, on doit être recensé…
Ensuite, face à certains noms, on dit d’emblée, ce n,’est pas mauritanien. Comment peut-on déterminer si un nom est mauritanien ou non. Dès l’instant ou le propriétaire de la pièce est mauritanien, il peut s’appeler n’importe comment. A mon avis, on doit s’appuyer sur la véracité des papiers. Et, ils ont toute la latitude pour vérifier l’authenticité de ces papiers. Si le papier est authentique il faut recenser son détenteur. Au stade ou est cette opération d’enrôlement, ça ne va pas du tout. »
Réponse du SG du ministère de l’intérieur « Il y a des procédures. Celui qui amène les papiers va être inscrit. Si votre père ou mère est vivant, il doit s’inscrire avant vous C’est pour faciliter les procédures pour la descendance. Dès l’instant ou le père eu la mère est inscrit, c’est automatique pour les enfants… »
Mohamed El Hady Macina a ajouté que la formation du personnel des centres d’enrôlement va continuer.
MACINA, un nom pas courant…
Par rapport à la « suspicion de non mauritaneité de certains nom, le SG a dit : « Je peux citer des noms qui ne sont pas peut-être habituels en Mauritanie. Je peux citer mon propre nom. On ne trouve pas MACINA un peu partout. Il en est de même pour des noms comme BAKAYOKO ? KOUYATE ? KEITA… ce ne sont pas des noms courants en Mauritanie.
Les porteurs de ces noms ont des appréhensions car ils disent qu’au niveau des centres, il leur est signifié qu’ils ne sont pas mauritaniens…Nous, nous disons que ce n’est pas acceptable. Il n’y a pas d’apriori par rapport aux mauritaniens. Tous les mauritaniens avérés, disposant des documents seront enregistrés…
Ensuite, beaucoup de gens qui évoquent ces aspects n’ont pas été dans les centres car il y a des BAKAYOKO, des CISSOKO, des COULIBALY… des noms qui ne sont pas habituels, qui sont rares mais qui sont dans le registre, qui ont déjà été inscrits. Nous demandons aux populations d’aller vers les centres. Et, en cas de rejet, il y a des recours. »
Identité/nationalité
Par rapport aux questions qui sont posé, Diango Diagana a ajouté qu’elles concernent l’identité et non la nationalité. Il a ajouté que le recensement arrivera à une étape ou même « ceux qui ne disposent d’aucun papier seront enrôlés. »
Les IDEP (instance départementales chargées de l’enrôlement des populations) sont composées, en plus des éléments des forces de sécurité, de l’Administration, du conseil municipal, de deux notables choisis par les pouvoir publics. Des notables qui « connaissent bien le tissu social local. » Leurs avis, selon le SG « est extrêmement important pour éclairer et faciliter l’identification des populations par rapport aux questions posées. »
Le SG s’est fait enrôler à Boghé…
Mohamed El Hady Macina a fait, en ces termes, état, de sa propre expérience, à l’IDEP de Boghé : « Je suis venu à l’IDEP de Boghé. J’ai présenté mes documents. J’ai été soumis aux questions. Je suis connu à Boghé… J’ai profité de cet enrôlement car j’ai trouvé au niveau du centre deux notables très bien connus a Boghé et qui connaissent absolument bien les populations. Parmi ces notables, il y a un baron d’un parti d’opposition. C’est un notable de grande valeur à Boghé mais aujourd’hui, son parti est entrain de dénigrer le recensement.
L’Administration l’a mis, non parce qu’il est membre d’un parti politique, mais parce qu’il est notable. De notoriété public, c’est un haut cadre d’un parti politique qui fait actuellement une campagne de dénigrement contre le recensement. J’ai donc profité de mon passage a Boghé pour dire à la commission, au Hakem si un citoyen de Boghé n’est pas recensé, les responsables sont ces deux notables car il n’y a pas quelqu’un de cette ville qu’ils ne connaissent pas.
Donc l’Etat a pris des dispositions pour que le citoyen puisse être recensé. Il ne faut pas qu’il y ait des appréhensions. Si on avait d’autres intentions, un plan, on n’allait pas mettre l’opposition dans une instance comme celle-là. ». Le notable dont parle le SG est Samba Abdoulaye Lô, adjoint au maire de Boghé. Il est membre de l’UFP
Les propos du SG du ministère de l’intérieur et des membres de l’Agence national du registre d’état civil vont-ils rassurer les citoyens ? « Nous jugerons aux actes » dit un militant des droits de l’Homme.
Source : khalilou Diagana via Cridem