La question du jour: Que fera, de Messaoud, la majorité parlementaire?



La question du jour: Que fera, de Messaoud, la majorité parlementaire?
Depuis la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 18 juillet consacrant la victoire de Mohamed Ould Abdel Aziz, cette question, même si on ne l’évoque pas encore publiquement, intéresse les observateurs et taraude le FNDD, surtout les militants de l’APP, qui se demandent quel sort Ould Abdel Aziz et sa majoritaire parlementaire entendent réserver au plus virulent opposant au mouvement de la rectification. Suite à un accord électoral entre Messaoud, arrivé en troisième position, lors de la présidentielle de 2007, et Sidi Ould Cheikh Abdallahi, qui sera élu président de la République, le vieux lion accède, la même année, au perchoir de l’Assemblée nationale et incarnera le refus du coup de force contre les institutions démocratiques perpétré par le général Ould Abdel Aziz, le 6 août 2008. En seconde position, au terme du scrutin du 18 juillet, Messaoud et certains candidats battus ont contesté la victoire, dès le premier tour, de leur adversaire. Mais, contrairement à Ould Daddah, probablement le plus malheureux de tous, le grand tribun reste pondéré, refusant d’en appeler au peuple pour «s’opposer au troisième coup d’Etat d’Aziz», électoral celui-là. Le leader emblématique de la cause des Haratines et des laissés-pour-compte se ménage-t-il une sortie honorable? Viserait-il, déjà, comme le pensent certains, le «poste» de leader de l’opposition institutionnelle, ravi à Ould Daddah? Dans ce dernier cas, Messaoud quitterait-il, de son propre gré, le perchoir? Bref, quelle stratégie le président de l’Assemblée Nationale mijote-il? Les prochains jours devraient nous édifier.
Les manœuvres politiques ne font que commencer. Messaoud pourrait-il garder son poste, jusqu’au terme du mandat de l’actuelle Assemblée nationale? Démissionnera-t-il, pour éviter une énième confrontation avec le nouveau président élu? Ce dernier pourrait-il s’accommoder de cette situation de cohabitation, unique en son genre? Certains députés, qui se lèchent, déjà, les babines, accepteraient-ils un tel statu quo, eux qui avaient tenté de se débarrasser de leur collègue, devenu trop encombrant, en pleine crise politique? Iront-ils, cette fois-ci, jusqu'à proposer un congrès du Parlement pour le débarquer? Fouilleront-ils dans sa gestion, s’il refuse d’obtempérer? Autant de questions qui méritent d’être posées, avant même l’investiture du président élu.
Si l’on en croit certaines confidences, on s’affaire, déjà, beaucoup, au sein des députés de la majorité ; certains, qui avaient quitté celle-ci, entament leur voyage de retour. Visiblement, les parlementaires cherchent à se constituer une majorité confortable. Histoire de débarquer, le moment venu, le président de l’Assemblée nationale? Ce ne serait guère dans la ligne d’apaisement prônée, par le président de la République, lors de sa première conférence de presse. Toujours selon les mêmes confidences, celui-ci se serait engagé à ne pas dissoudre le parlement, tant qu’il y dispose d’une solide majorité, d’autant plus, souligne un député, qu’une campagne électorale coûte cher et que la situation économique ne se prête vraiment pas, ces temps-ci, à de telles d


Source : Le Calame

Jeudi 6 Août 2009
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