En perspective de la table ronde de Bruxelles pour la Mauritanie dont le coup d’envoi sera donné demain, mettant face-à-face, la forte délégation mauritanienne dirigée par le Premier ministre et les bailleurs de fonds, la Société pour les Peuples Menacés(GFBV) et l’ Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA-Mauritanie) ont lancé aujourd’hui un appel pour que la lutte contre l’esclavage soit adoptée comme une condition incontournable pour l’obtention de l’aide au développement de l’UE.
Dans leur communiqué parvenu aujourd’hui à notre rédaction, les deux Ong demandent aux partenaires au développement « à coupler l’octroi de toute nouvelle aide au développement à l’Etat Mauritanien á un engagement véritable contre les pratiques massives et multiformes de l’esclavage par ascendance dans cet État Nord-Ouest africain ».
Et d’ajouter « en collaboration avec le mouvement anti-esclavagiste IRA (Initiative for the résurgence du Mouvement abolitionniste) la GFBV a déjà réclamé des mesures concrètes pour mettre fin à l’esclavage.
Le responsable de la GFBV pour l’Afrique, Ulrich Delius indique que « bien que l’esclavage ait été officiellement aboli en Mauritanie en 1981, il ya encore plus de 500.000 esclaves dans le pays", ajoutant que "ceux qui dénoncent ce scandale, comme le président de l’IRA, Mr Biram Dah Abeid, sont diffamés et harcelés par les autorités."
Le dit communiqué revient sur les contours de la table ronde de Bruxelles, indiquant que « le gouvernement de la Mauritanie a invité, avec le soutien de la Commission européenne, les donateurs à une "table ronde" le 22/23 Juin 2010 à Bruxelles, pour débattre sur les perspectives de développement dans ce pays africain ».
Et d’ajouter que « dans la capitale belge, la Mauritanie sera représentée par une délégation d’une cinquantaine de personnes qui comprend également un groupe de représentants d’ONG sélectionné selon le critère d’allégeance politique au système en place ».
"Comme le gouvernement mauritanien nie la persistance de l’esclavage, le courant anti-esclavagistes est d’office de tout partenariat, dans la démarche de négationnisme et d’escamotage de la réalité de l’esclavage en Mauritanie qui reste la ligne du gouvernement mauritanien », a critiqué Mr Delius.
"L’UE, en fonction de ses« Directives pour la protection des droits de l’homme » devra s’engager à veiller à ce que les défenseurs des droits humains engagés dans la lutte contre l’esclavage en Mauritanie, ne soient plus intimidés ou persécutés en Mauritanie."
Après avoir émis des observations critiques sur la persistance de l’esclavage en Mauritanie lors d’une conférence en Février 2009 à Paris, Biram Dah Abeid a été privé du renouvellement de son passeport de service, accusé dans les journaux et sites inféodés au pouvoir, d’agent du sionisme et d’ennemi à l’Islam.
Plus encore, le ministre de l’intérieur et un conseiller du chef de l’Etat mauritanien ont tenté d’établir un faux document médical attestant des troubles mentaux aigues dont il serait l’objet. Son organisation IRA a été interdite.
"Il est urgent de mener une enquête indépendante quantitative sur l’esclavage en Mauritanie pour déterminer l’ampleur réel de ce phénomène qui structure encore la société et pèse lourdement sur la gouvernance" celle-ci est l’une des exigences de la GFBV et IRA.
En outre, la loi criminalisant l’esclavage doit être amandée, afin que les ongs anti-esclavagistes puissent avoir le droit d’ester en justices au nom des victimes d’esclavage.
Selon les estimations d’IRA-Mauritanie, il y a environ 20% de la population qui travaille comme esclaves ou dans des conditions analogues à l’esclavage, comme domestiques, métayers agricoles ou d’autres emplois non ou faiblement rémunérés.
Les victimes d’esclavage et des pratiques avoisinantes en Mauritanie sont principalement les populations serviles, esclaves ou anciens esclaves en Mauritanie ( les Hratin) , qui représentent plus de la moitié de la population mauritanienne.
Ulrich Delius, Directeur Afrique de GFBV 0160 / 95 67 14 03
Biram Dah ABEID, Président d’IRA-Mauritanie 0 33 634 268 909
GOTTINGEN ( Allemagne)
21 juin 2010
Dans leur communiqué parvenu aujourd’hui à notre rédaction, les deux Ong demandent aux partenaires au développement « à coupler l’octroi de toute nouvelle aide au développement à l’Etat Mauritanien á un engagement véritable contre les pratiques massives et multiformes de l’esclavage par ascendance dans cet État Nord-Ouest africain ».
Et d’ajouter « en collaboration avec le mouvement anti-esclavagiste IRA (Initiative for the résurgence du Mouvement abolitionniste) la GFBV a déjà réclamé des mesures concrètes pour mettre fin à l’esclavage.
Le responsable de la GFBV pour l’Afrique, Ulrich Delius indique que « bien que l’esclavage ait été officiellement aboli en Mauritanie en 1981, il ya encore plus de 500.000 esclaves dans le pays", ajoutant que "ceux qui dénoncent ce scandale, comme le président de l’IRA, Mr Biram Dah Abeid, sont diffamés et harcelés par les autorités."
Le dit communiqué revient sur les contours de la table ronde de Bruxelles, indiquant que « le gouvernement de la Mauritanie a invité, avec le soutien de la Commission européenne, les donateurs à une "table ronde" le 22/23 Juin 2010 à Bruxelles, pour débattre sur les perspectives de développement dans ce pays africain ».
Et d’ajouter que « dans la capitale belge, la Mauritanie sera représentée par une délégation d’une cinquantaine de personnes qui comprend également un groupe de représentants d’ONG sélectionné selon le critère d’allégeance politique au système en place ».
"Comme le gouvernement mauritanien nie la persistance de l’esclavage, le courant anti-esclavagistes est d’office de tout partenariat, dans la démarche de négationnisme et d’escamotage de la réalité de l’esclavage en Mauritanie qui reste la ligne du gouvernement mauritanien », a critiqué Mr Delius.
"L’UE, en fonction de ses« Directives pour la protection des droits de l’homme » devra s’engager à veiller à ce que les défenseurs des droits humains engagés dans la lutte contre l’esclavage en Mauritanie, ne soient plus intimidés ou persécutés en Mauritanie."
Après avoir émis des observations critiques sur la persistance de l’esclavage en Mauritanie lors d’une conférence en Février 2009 à Paris, Biram Dah Abeid a été privé du renouvellement de son passeport de service, accusé dans les journaux et sites inféodés au pouvoir, d’agent du sionisme et d’ennemi à l’Islam.
Plus encore, le ministre de l’intérieur et un conseiller du chef de l’Etat mauritanien ont tenté d’établir un faux document médical attestant des troubles mentaux aigues dont il serait l’objet. Son organisation IRA a été interdite.
"Il est urgent de mener une enquête indépendante quantitative sur l’esclavage en Mauritanie pour déterminer l’ampleur réel de ce phénomène qui structure encore la société et pèse lourdement sur la gouvernance" celle-ci est l’une des exigences de la GFBV et IRA.
En outre, la loi criminalisant l’esclavage doit être amandée, afin que les ongs anti-esclavagistes puissent avoir le droit d’ester en justices au nom des victimes d’esclavage.
Selon les estimations d’IRA-Mauritanie, il y a environ 20% de la population qui travaille comme esclaves ou dans des conditions analogues à l’esclavage, comme domestiques, métayers agricoles ou d’autres emplois non ou faiblement rémunérés.
Les victimes d’esclavage et des pratiques avoisinantes en Mauritanie sont principalement les populations serviles, esclaves ou anciens esclaves en Mauritanie ( les Hratin) , qui représentent plus de la moitié de la population mauritanienne.
Ulrich Delius, Directeur Afrique de GFBV 0160 / 95 67 14 03
Biram Dah ABEID, Président d’IRA-Mauritanie 0 33 634 268 909
GOTTINGEN ( Allemagne)
21 juin 2010
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