L’hyperbole du Parti-Etat.



L’hyperbole du Parti-Etat.
L’administration mauritanienne est aux ordres. Il faudrait être myope, complètement atteint de cécité intellectuelle ou ultra zélé, pour dire le contraire. Quand les ministres figurent aux premières loges de l’Union Pour la République. Quand les secrétaires généraux de ministères se bousculent pour avoir la primeur de figurer en tête des délégations du parti. Quand les directeurs de l’administration centrale prennent part à tous les évènements de la vie du parti au pouvoir.

Quand les Wali, Hakems, Conseillers à la présidence, au premier ministère, ceux des ministres, les Ambassadeurs et hauts cadres de la diplomatie, de la justice, de l’éducation, de la santé, les hauts gradés des différents corps, quand tout ce beau monde se retrouve, comme par hasard sous la coupole de l’UPR, et de l’UPR seule.

Quand les conseils tribaux, les potentats locaux, les chefs coutumiers, les religieux, les imams, les syndicats, les ONG, les associations... se font les chantres de l’Union pour la République. Quand la majorité des élus (parlementaires, municipaux) rejoignent le parti qu’ils ont porté à califourchon et qu’ils appelaient de leurs vœux après avoir provoqué la mise à mort programmée de ses prédécesseurs (PRDS, ADIL).

Quand le Gotha de Nouakchott se remet à refaire de la politique, après en avoir été sevré par la cure anti-politicienne de la première transition CMJD-ienne... N’est-on pas en droit de dire que l’UPR a tout d’un parti-Etat ?

Source: L'observateur

Mercredi 28 Avril 2010
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