L’Implantation de l’UPR s’achève dans la douleur dans Brakna sud.



L’Implantation de l’UPR s’achève dans la douleur dans Brakna sud.
Enfin, peut-on dire que l’Union Pour la République dispose désormais de représentations officielles dans les trois départements que sont M’Bagne, Bababé et Boghé ? Cette campagne d’implantation qui s’est déroulée sans le moindre respect des règles de conduite minimale (la présence physique des adhérents notamment), s’est achevée dans la douleur presque partout. A M’Bagne et Boghé, des militants de l’UPR et non des moindres ont boycotté les congrès constitutifs des sections du parti, n’ayant pas obtenu gain de cause. C’est le cas lors de l’assemblée générale constitutive de la section UPR de M’Bagne qui a eu lieu, le 3 mai dans les locaux de l’hôtel de ville de la commune.

Ba Bocar Soulé, maître du jeu a M’Bagne!


En effet, le groupe politique conduit par l’ancien maire Diop Amadou El Hadj et comprenant l’actuel maire, Sy Abdoulaye et sa deuxième adjointe Toulaye Sall ont préféré faire la politique de la chaise vide malgré des interventions de haut niveau au plan local pour les convaincre a revenir a de meilleurs sentiments. Et la cause de ce boycott, le refus de la majorité des congressistes d’apporter leur soutien a la candidature de leur camarade, le professeur Seck Sileye à la présidence de la section départementale de l’UPR. Bâ Bocar Soulé lui préférant son fidèle ami de toujours, Diagne Ibrahima, instituteur retraité. Pour l’ancien ministre qui a imposé ses hommes dans toutes les structures (Sous sections et section), en plus des délégués au congres fédéral et national, il n’est pas concevable de faire la promotion des adversaires à la place de ses fidèles alliés. Et le lion de Bagodine de marteler : « on ne met pas Seck Sileye parce qu’il est notre adversaire, il nous a combattu à la fin du congres local dans le domicile du nouveau patron de l’UPR ».


Le groupe de Diop Amadou El Hadj qui revendiquait la présidence de la section départementale voulait en plus que le choix de l’homme ou de la femme lui soit laisse. Doléances jugées de trop par le leader local du parti, M. Bâ Bocar Soulé. Finalement, seul le maire Sy Abdoulaye sera maintenu sur la liste des délégués au congrès national. Toulaye, quant à elle, payera cher son irrévérence vis- a vis de son oncle et ancien mentor. Le bureau de la section et la liste des délégués au congrès fédéral et national sera approuvé par 30 voix sur les 37 délégués, les 7 autres étant absents. Donc, le groupe de l’ancien ministre était largement majoritaire et détenait en sa faveur le rapport de force politique. Le nouveau président de la section a remercié les militants qui l’ont élu et promit de travailler avec tous les cadres et membres du parti et de se mettre au dessus des clivages politiques. Parmi les délégués désignés pour le congrès national, on retient quelques personnalités comme, Bâ Bocar Soulé, Colonel Mangane Ousmane, chef du bureau des Douanes Nouakchott et le docteur Hampaté Bâ, N’gam Abou amadou ou le jeune professeur, Maleyam Oumar Diallo.


Les clans sauvent les apparences à Bababé



A Bababé, il y’avait deux prétendants à la présidence de la section. Il s’agit de Wane Chouaibou (directeur d’école) soutenu par monsieur Bâ Abdoulaye Mamadou, chargé de Mission à la présidence et N’diaye Oumar adjoint au maire de la commune de Aéré M’bar soutenu par Dieng mamadou Abdoulaye (maire de la commune du même nom). Au fond, ces deux candidats représentent la face cachée d’une bataille politique âpre opposant deux frères ennemis (Thiam Diombar contre Dieng Mamadou Abdoulaye) et qui ont porté leur rivalités sur la place publique à Bababé pour régler leur compte. Les représentants des deux camps ont négocié jusque tard dans la soirée sous l’arbitrage de leurs alliés de la commune d’El Vra. Le clan dirigé par le gouverneur du Trarza et comprenant le maire de la commune et d’autres cadres a voulu rester à l’écart jusqu’au bout de la bataille qui oppose deux frères ennemis pour des raisons purement stratégiques, a laissé
entendre un observateur de la scène politique locale. Au finish, vers 1 heure du matin, la sous section de la commune de Aéré M’Bar décide de retirer son candidat en évitant le vote qui leur donnait perdant avec le soutien apporté par son rival Dieng Diombar au candidat de Bababé pour prendre sa revanche sur son cousin qui avait écarté son poulain de la sous section de Aéré M’Bar. Ce qui fera dire au maire de Aéré M’Bar, le visage grave, « nous avons accepté ce consensus mais sachez M. le coordinateur que la commune de Aéré M’Bar bien qu’étant toujours derrière Bababé, n’a jamais occupé un poste de député, ni de sénateur ni même la présidence d’une section départementale. ‘Rendube Peccate’ (en français cela signifie : des gens qui partagent en commun quelque chose, doivent le partager) Dites-le au président Mohamed Ould Abdel Aziz ». Un discours qui sonne comme une déclaration de candidature aux futures élections législatives. En
définitive, la rupture a pu être évitée et les parties prenantes ont sauvé les apparences en désignant Chouaibou Wane à la tête de la section UPR Bababé. Entre autres, Bâ Amadou Racine, Bâ Abdoulaye, Dieng Mamadou Abdoulaye, Yongane Alassane, ont été choisis comme délégués au Congrès national.

Boghé, divorce précoce entre les Zmarig et l’UPR

Juste après avoir achevé la mise sur pied de la section UPR de Bababé, le coordinateur Ould Alade fonce sur Boghé aux environs de 4 heures du matin où l’attendaient les militants de l’UPR. A son arrivée, il n’a pas du tout réussi à concilier les positions divergentes des différentes tendances en négociation pour le poste de la présidence de la section. Le groupe des Haratines persiste et signe pour le poste de la présidence de la section pour lequel, il y’avait de nombreux prétendants (N’Diaye Daouda et d’autres militants de Thialgou et de Sarandogou). Les négociations marathons ont été difficiles. Chacun campait sur ses positions jusque tard dans la soirée, avant qu’un compromis s’en soit dégagé. Ainsi, Bâ Alassane Adama de Touldé (un proche du commissaire Diop) décroche le poste. Un vieux routier de la politique locale et qui a été de tous les combats sur la scène locale. Un ancien président du District de football et trésorier de la ligue
régional de Basket ball et actuel responsable au bureau de la Croix Rouge à Boghé. C’est un homme de caractère impulsif et connu pour sa droiture. Sa première tâche sera de ramener au bercail les Haratines qui ont encore, cette fois-ci, raté le virage par leur manque de réalisme politique et de vision. Boghé Dow qui avait été marginalisé des instances de la sous section décroche un poste de délégué au congrès national qui échoit à N’Diaye Daouda, deux postes dans le bureau de la section (Sipa Lam devient responsable des femmes et Dia Mamoudou responsable des jeunes). Aboulaye Sarr (cadre des Domaines) Bâ Fatimata (DREN de Nouakchott), Mohamed El Hadi Macina (SG MID), son rival Bouyagui Touré, Wagne Abdoulaye Idriss (ancien ministre), Kelly Oumar Sada (Ministère du plan), Niang Idriss (IGE) ont été désignés délégués au Congrès National. (Nous reviendrons sur le cas de Boghé dans nos prochaines livraisons)


Thierno Souleymane CP Brakna

Mercredi 5 Mai 2010
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