
J´ai lu la synthèse des journées de réflexion.
Une sorte de pêle-mêle superposant les grands principes aux solutions superficielles de détails inattendues, le diagnostic aux objectifs et méthode à côté de remèdes, des redites, le tout rédigé en vrac, sans ligne directrice majeure, qui laisse au lecteur une impression vague, de vide sur un texte qui, pourtant, n'était pas dépourvu de substance.
Si je devais avoir à intervenir dans ce forum, j'aurais plutôt mis l'accent d'abord sur la démarche, à redresser, en invitant à la réorienter. En effet, on a porté la réflexion, essentiellement, sur des problèmes techniques tels comment gouverner de manière effisciente, comment redresser les carences et lacunes judiciaires, comment redonner à la presse son rôle premier, quel programme civique et moral inculquer aux enfants?
Bref, on empilait des remèdes sans se demander pourquoi il en était ainsi, sans détecter les causes, ni localiser d'où venaient les résistances au changement !
Vous le constatez avec moi, on est passé, comme d'habitude, une fois de plus, à côté du vrai sujet, en faisant comme si.
On a fait comme si notre problématique se résumait en problèmes techniques... propres à chaque pays en développement. On a fait comme si la Mauritanie était un pays ordinaire, à l'image de bien de pays, considérant qu'il ne s'y posait aucun problème particulier.
Et pourtant il n'échappe à personne, en tout cas pas à ces invités, que notre problèmatique majeure demeurait principalement celle de citoyenneté qui renvoie à cette difficile "unité nationale" causée par l'injustice érigée en pratique politique !
Quelle était la racine profonde de cette Injustice, et quelles étaient les secteurs où elle était la plus visible, voilà à quoi devrait être consacrée, à mon sens, la première étape de ces journées de réflexion?
J'aurais ensuite tenté d'expliquer et montrer aux invités, que le soubassement de cette injustice résidait, essentiellemt, dans une mentalité nourrie à la fois de peur enfouie et du préjugé ténace, fondé sur une prétendue superiorité des uns sur les autres. En se prétendant superieur aux autres on se donnait tous les droits, jusqu'au non -droit !
Tel était ce qui entravait notre développement, et gênait considérablement notre démocratie !
Tant que cette mentalité vivra, nous peinerons à reformer les choses, parce que nous refusant à voir les choses telles qu'elles sont, et à poser les vrais diagnostics de manière sérieuse et objective !
Voilà pourquoi on ne pouvait réformer correctement notre code électoral, ni procéder au redécoupage administratif territorial sur des bases objectives. La peur d'un changement, non sans risques de pertes de privilèges pour ne pas dire de suprématie pour les uns, l'empêchait ! Voilà ce qui justifiait les régimes sécuritaires, destinés à brider l'expression des Identités, menace du Système dans sa survie! Voilà, enfin, pourquoi la résolution de ces journées de réflexion était un cafouillis !
La cause profonde de cette injustice ainsi visualisée, et les raisons du blocage psychologique au changement éclairées, le débat, alors, se focaliserait sur les secteurs d'injustice » ou points de frictions, à identifier .
Où retrouvait-on le plus fortement cette injustice avec un grand J ?
Principalement, au sein des forces armées et de sécurité, à épurer et à réorganiser, au sein du Système éducatif ensuite, miné par cette volonté secrète d'assimilation, cherchant à unifier, par la négation du droit à la différence et des identités respectives, dans la haute Administration enfin, majoritairement et arbitrairement toujours mono-ethnique.
Une fois la cause profonde de notre problématique cernée, et les zones principales de frictions identifiées, alors, et alors seulement, on passerait à la deuxième étape qui serait consacrée à la Démocratie et aux problèmes techniques de développement., car là où il n'y a pas citoyenneté il n'y a pas démocratie, et le développement peinait à y être amorcé. Alors seulement, on parlerait de programmes scolaires, dans un système Educatif au préalable revu dans ses fondements biaisés; on évoquerait ensuite les règles d'un jeu démocratique transparent, dans une citoyenneté reconnue à tous; on lutterait enfin contre la gabégie, sans plus de discrimination entre les prévaricateurs, car personne ne serait plus ni intouchable, ni au dessus des lois, grâce à un appareil judiciaire reformé, d'où serait banni le délit du faciès, qui reconnaîtrait à tous les mêmes droits.
Cette grande Justice établie ou rétablie, on s'attaquerait alors sans trop de résistance, à tous ces problèmes techniques, liés au développement .
Notre Question nationale constitue le noeud central de nos problèmes; et de sa résolution correcte dépendra notre marche, rapide, vers le progrès !
Concernant maintenant la question de savoir s'il était ou non indiqué de mener seul ou en commun ces réformes, je dirais que nul pouvait nier les bénéfices et avantages à associer l'opposition; mais encore faut-il que l'équipe au pouvoir le veuille bien! Consultée, l'opposition pourrait donner son avis, mais ne saurait quand même pas vouloir forcer la porte pour se faire inviter !
Que ces réformes fussent conduites unilatéralement par le Gouvernement ne s'opposait nullement à la poursuite du dialogue politique. Et puis, finalement, l'essentiel n'était-il pas, ailleurs, engager des réformes?
Pour ma part j'appartiens à ceux qui sont d'avis que "l'opposition s'oppose et que les gouvernants gouvernent"voilà qui est sain pour notre démocratie !
Malheureusement c'est à croire que, chez nous, personne ne tient à rester dans le rôle de l'opposant, à moins d'y être contraint et forcé. Voilà pourquoi peut-être, cette volonté d'Aziz à vouloir gouverner, seul, suscitait tellement l'ire de certains .
J'observe des boycotts, j'entends des critiques, vives. Et on va jusqu'à manifester sa solidarité avec ceux qui ont mis ce pays en coupe réglée! On a parlé de "fascisation'' !
J'avoue, quelque fois, ne pas toujours comprendre la logique qui animait certaines individualités et personnalités politiques!
Si comme Ould Taya, Aziz fut officier, putschiste, et fraudeur d'élection à la fois, là s'arrête leur similitude !
Cette bourde, monumentale, il est vrai, sur " l'affaire Hanefi "qui défie toute raison, et inquiète sur l'avenir des libertés ne peut, malgré tout, justifier l'épithète fasciste !
Ce terme ne fut pas usité contre ould Taya, pourtant « responsable du plus haut tas de cadavres dans l'histoire» du pays, pour parler comme Césaire !
Curieusement avec ould Taya, malgré son règne de terreur et d'horreur, on usa de la stratégie douçoureuse.du«compromis processuel et dynamique »; pour le contenir, disait-on! Que ne l'appliquait-on pas aussi à Aziz?
Logique bien curieuse !
Même logique particulière que l'on retrouvait ailleurs dans ces condamnations véhémentes de la violence d'Israël sur le peuple Palestinien par certains, qui restaient étrangement muets devant le génocide de Al Bashir!...logique identique refletée dans cette solidarité, exprimée haut et fort, avec les musulmans Palestinens victimes, mais qui ignorait, superbement, ces victimes musulmanes noires du Darfur !
Une logique qui caressait, dans le sens du poils, un tyran à l'héritage désastreux, et traitait de fasciste celui-là même qui essayait de nous défaire du même héritage sinistre !
Et tous ces autres enfin qui, s'étant presque résignés sous Ould Taya, maintenant émergeaient de l'ombre exigeant tout, tout de suite !
Il nous faut parfois oser juger, en toute honnêteté et objectivité, nos adversaires;
Apprecier leurs réalisations positives, s'il en existe, critiquer sans faiblesse leurs manquements, dénoncer sans complaisance leurs dérives.
Le profil bas permanent, tout comme la dénonciation ou le soutien permanents, ne me semblait pas constituer une réponse appropriée, en matière politique!
Avec Aziz des pas positifs importants ont éte posés, tendant à apaiser le climat social, il en est ainsi de la poursuite du rapatriement des déportés, de la réintégration de certains Enseignants réfugiés, du recensement général des fonctionnaires victimes de la purge ethnique, de l'amorce de lutte contre le pillage des déniers publics, de la loi portant sur la double nationalité, enfin et surtout cette première, dans la manière inédite de composer un Gouvernement, qui s'ouvrait davantage aux négro-mauritaniens et aux jeunes, de manière générale.
On n'a pas beaucoup entendu l'opposition sur ce chapitre là, assez curieusement, soit dit en passant !
Ces actes posés suffisaient-ils à apaiser totalement les esprits? Non, car il restait encore beaucoup à faire; des plaies à panser demeuraient encore béantes, comme le réglement du passif humanitaire qu'on ne pouvait solder par de l'argent, la question des villages et des terres des paysans spoliés, encore pendante; j'entends parler, justement à ce propos, de « compromis dynamique .»; mais on ne peut bâtir ce type de compromis sur la base d'une injustice criante, au mépris du droit ! il ne serait ni fiable ni durable.
On ne pouvait demander à un déporté d'entretenir un rapport aimable et de bon voisinage avec celui-là même qui occupait de force sa terre ou son domicile !
On ne corrige pas une injustice à démi, on la dessouche .
Tous ces actes posés suffisaient-ils à démanteler le Système? Loin s'en faut !
Des signaux, émis ici et là, qui nous renvoyaient un message brouillé, tel ce glissement dangereux vers le parti-Etat, telle cette campagne anti-corruption, amorcée à pas de charge, qui, brusquement, semblait s'essouffler, ces barons du PRDS qui doucement revenaient, ce ramolissement, soudain, envers des terroristes, l'invitation en primeur du leader de Al Bashir et du Baass Syrien, et cette lune de miel enfin, avec le plus pestiféré des Présidents, ces signaux, dis-je, incitaient-ils à garder l'optimisme des premiers jours sur le changement ? Le pays gardait- il le bon cap de départ ?
L'avenir nous dira !
La lutte continue!
Dakar 25 Janvier 2010
Bara BA
Source: Flamnet
Une sorte de pêle-mêle superposant les grands principes aux solutions superficielles de détails inattendues, le diagnostic aux objectifs et méthode à côté de remèdes, des redites, le tout rédigé en vrac, sans ligne directrice majeure, qui laisse au lecteur une impression vague, de vide sur un texte qui, pourtant, n'était pas dépourvu de substance.
Si je devais avoir à intervenir dans ce forum, j'aurais plutôt mis l'accent d'abord sur la démarche, à redresser, en invitant à la réorienter. En effet, on a porté la réflexion, essentiellement, sur des problèmes techniques tels comment gouverner de manière effisciente, comment redresser les carences et lacunes judiciaires, comment redonner à la presse son rôle premier, quel programme civique et moral inculquer aux enfants?
Bref, on empilait des remèdes sans se demander pourquoi il en était ainsi, sans détecter les causes, ni localiser d'où venaient les résistances au changement !
Vous le constatez avec moi, on est passé, comme d'habitude, une fois de plus, à côté du vrai sujet, en faisant comme si.
On a fait comme si notre problématique se résumait en problèmes techniques... propres à chaque pays en développement. On a fait comme si la Mauritanie était un pays ordinaire, à l'image de bien de pays, considérant qu'il ne s'y posait aucun problème particulier.
Et pourtant il n'échappe à personne, en tout cas pas à ces invités, que notre problèmatique majeure demeurait principalement celle de citoyenneté qui renvoie à cette difficile "unité nationale" causée par l'injustice érigée en pratique politique !
Quelle était la racine profonde de cette Injustice, et quelles étaient les secteurs où elle était la plus visible, voilà à quoi devrait être consacrée, à mon sens, la première étape de ces journées de réflexion?
J'aurais ensuite tenté d'expliquer et montrer aux invités, que le soubassement de cette injustice résidait, essentiellemt, dans une mentalité nourrie à la fois de peur enfouie et du préjugé ténace, fondé sur une prétendue superiorité des uns sur les autres. En se prétendant superieur aux autres on se donnait tous les droits, jusqu'au non -droit !
Tel était ce qui entravait notre développement, et gênait considérablement notre démocratie !
Tant que cette mentalité vivra, nous peinerons à reformer les choses, parce que nous refusant à voir les choses telles qu'elles sont, et à poser les vrais diagnostics de manière sérieuse et objective !
Voilà pourquoi on ne pouvait réformer correctement notre code électoral, ni procéder au redécoupage administratif territorial sur des bases objectives. La peur d'un changement, non sans risques de pertes de privilèges pour ne pas dire de suprématie pour les uns, l'empêchait ! Voilà ce qui justifiait les régimes sécuritaires, destinés à brider l'expression des Identités, menace du Système dans sa survie! Voilà, enfin, pourquoi la résolution de ces journées de réflexion était un cafouillis !
La cause profonde de cette injustice ainsi visualisée, et les raisons du blocage psychologique au changement éclairées, le débat, alors, se focaliserait sur les secteurs d'injustice » ou points de frictions, à identifier .
Où retrouvait-on le plus fortement cette injustice avec un grand J ?
Principalement, au sein des forces armées et de sécurité, à épurer et à réorganiser, au sein du Système éducatif ensuite, miné par cette volonté secrète d'assimilation, cherchant à unifier, par la négation du droit à la différence et des identités respectives, dans la haute Administration enfin, majoritairement et arbitrairement toujours mono-ethnique.
Une fois la cause profonde de notre problématique cernée, et les zones principales de frictions identifiées, alors, et alors seulement, on passerait à la deuxième étape qui serait consacrée à la Démocratie et aux problèmes techniques de développement., car là où il n'y a pas citoyenneté il n'y a pas démocratie, et le développement peinait à y être amorcé. Alors seulement, on parlerait de programmes scolaires, dans un système Educatif au préalable revu dans ses fondements biaisés; on évoquerait ensuite les règles d'un jeu démocratique transparent, dans une citoyenneté reconnue à tous; on lutterait enfin contre la gabégie, sans plus de discrimination entre les prévaricateurs, car personne ne serait plus ni intouchable, ni au dessus des lois, grâce à un appareil judiciaire reformé, d'où serait banni le délit du faciès, qui reconnaîtrait à tous les mêmes droits.
Cette grande Justice établie ou rétablie, on s'attaquerait alors sans trop de résistance, à tous ces problèmes techniques, liés au développement .
Notre Question nationale constitue le noeud central de nos problèmes; et de sa résolution correcte dépendra notre marche, rapide, vers le progrès !
Concernant maintenant la question de savoir s'il était ou non indiqué de mener seul ou en commun ces réformes, je dirais que nul pouvait nier les bénéfices et avantages à associer l'opposition; mais encore faut-il que l'équipe au pouvoir le veuille bien! Consultée, l'opposition pourrait donner son avis, mais ne saurait quand même pas vouloir forcer la porte pour se faire inviter !
Que ces réformes fussent conduites unilatéralement par le Gouvernement ne s'opposait nullement à la poursuite du dialogue politique. Et puis, finalement, l'essentiel n'était-il pas, ailleurs, engager des réformes?
Pour ma part j'appartiens à ceux qui sont d'avis que "l'opposition s'oppose et que les gouvernants gouvernent"voilà qui est sain pour notre démocratie !
Malheureusement c'est à croire que, chez nous, personne ne tient à rester dans le rôle de l'opposant, à moins d'y être contraint et forcé. Voilà pourquoi peut-être, cette volonté d'Aziz à vouloir gouverner, seul, suscitait tellement l'ire de certains .
J'observe des boycotts, j'entends des critiques, vives. Et on va jusqu'à manifester sa solidarité avec ceux qui ont mis ce pays en coupe réglée! On a parlé de "fascisation'' !
J'avoue, quelque fois, ne pas toujours comprendre la logique qui animait certaines individualités et personnalités politiques!
Si comme Ould Taya, Aziz fut officier, putschiste, et fraudeur d'élection à la fois, là s'arrête leur similitude !
Cette bourde, monumentale, il est vrai, sur " l'affaire Hanefi "qui défie toute raison, et inquiète sur l'avenir des libertés ne peut, malgré tout, justifier l'épithète fasciste !
Ce terme ne fut pas usité contre ould Taya, pourtant « responsable du plus haut tas de cadavres dans l'histoire» du pays, pour parler comme Césaire !
Curieusement avec ould Taya, malgré son règne de terreur et d'horreur, on usa de la stratégie douçoureuse.du«compromis processuel et dynamique »; pour le contenir, disait-on! Que ne l'appliquait-on pas aussi à Aziz?
Logique bien curieuse !
Même logique particulière que l'on retrouvait ailleurs dans ces condamnations véhémentes de la violence d'Israël sur le peuple Palestinien par certains, qui restaient étrangement muets devant le génocide de Al Bashir!...logique identique refletée dans cette solidarité, exprimée haut et fort, avec les musulmans Palestinens victimes, mais qui ignorait, superbement, ces victimes musulmanes noires du Darfur !
Une logique qui caressait, dans le sens du poils, un tyran à l'héritage désastreux, et traitait de fasciste celui-là même qui essayait de nous défaire du même héritage sinistre !
Et tous ces autres enfin qui, s'étant presque résignés sous Ould Taya, maintenant émergeaient de l'ombre exigeant tout, tout de suite !
Il nous faut parfois oser juger, en toute honnêteté et objectivité, nos adversaires;
Apprecier leurs réalisations positives, s'il en existe, critiquer sans faiblesse leurs manquements, dénoncer sans complaisance leurs dérives.
Le profil bas permanent, tout comme la dénonciation ou le soutien permanents, ne me semblait pas constituer une réponse appropriée, en matière politique!
Avec Aziz des pas positifs importants ont éte posés, tendant à apaiser le climat social, il en est ainsi de la poursuite du rapatriement des déportés, de la réintégration de certains Enseignants réfugiés, du recensement général des fonctionnaires victimes de la purge ethnique, de l'amorce de lutte contre le pillage des déniers publics, de la loi portant sur la double nationalité, enfin et surtout cette première, dans la manière inédite de composer un Gouvernement, qui s'ouvrait davantage aux négro-mauritaniens et aux jeunes, de manière générale.
On n'a pas beaucoup entendu l'opposition sur ce chapitre là, assez curieusement, soit dit en passant !
Ces actes posés suffisaient-ils à apaiser totalement les esprits? Non, car il restait encore beaucoup à faire; des plaies à panser demeuraient encore béantes, comme le réglement du passif humanitaire qu'on ne pouvait solder par de l'argent, la question des villages et des terres des paysans spoliés, encore pendante; j'entends parler, justement à ce propos, de « compromis dynamique .»; mais on ne peut bâtir ce type de compromis sur la base d'une injustice criante, au mépris du droit ! il ne serait ni fiable ni durable.
On ne pouvait demander à un déporté d'entretenir un rapport aimable et de bon voisinage avec celui-là même qui occupait de force sa terre ou son domicile !
On ne corrige pas une injustice à démi, on la dessouche .
Tous ces actes posés suffisaient-ils à démanteler le Système? Loin s'en faut !
Des signaux, émis ici et là, qui nous renvoyaient un message brouillé, tel ce glissement dangereux vers le parti-Etat, telle cette campagne anti-corruption, amorcée à pas de charge, qui, brusquement, semblait s'essouffler, ces barons du PRDS qui doucement revenaient, ce ramolissement, soudain, envers des terroristes, l'invitation en primeur du leader de Al Bashir et du Baass Syrien, et cette lune de miel enfin, avec le plus pestiféré des Présidents, ces signaux, dis-je, incitaient-ils à garder l'optimisme des premiers jours sur le changement ? Le pays gardait- il le bon cap de départ ?
L'avenir nous dira !
La lutte continue!
Dakar 25 Janvier 2010
Bara BA
Source: Flamnet