Indemnité de transport accordée aux enseignants : « Même pas le prix d’un aller retour taxi tout droit… »



Indemnité de transport accordée aux enseignants : « Même pas le prix d’un aller retour taxi tout droit… »
Dans le rapport de présentation du projet de décret liés aux avantage des fonctionnaires et agent de l’Etat, il est question « d’Introduire beaucoup plus de justice et d’équité… » Pour l’indemnité de transport, le projet de décret alloue un maximum de 5000 ouguiyas par mois aux enseignants. La réaction du SNES et du SIPES (les deux syndicats de l’enseignement secondaire) est vite tombée. Les profs des lycées et collèges jugent la mesure inéquitable et entendent contrainte le gouvernement à réviser leur indemnité de transport à la hausse.

Le syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES) juge le montant de l’indemnité de transport largement insuffisant. « Il permet à peine d’assurer le transport pendant 10 jours: Environ 4000UM pour le transport d’un professeur du second cycle ; ce qui correspond strictement à 181 UM/jour (à peine le billet du bus usuel), s’il monte 2 fois par jour et 22 jours par mois.» Autrement dit, avec son indemnité de transport un professeur du secondaire sera incapable de se payer un aller retour taxi tout droit à 200 ouguiyas chaque jour.
Autre grief du SNES « dans l’application de leur décret, ses initiateurs n’ont pas respecté leur propre logique consistant à rattacher l’indemnité à la fonction. Car les Directeurs des études du Collège et les Surveillants généraux n’ont pas bénéficié d’indemnités liées à leur fonction à l’image de leurs collègues du lycée.
Le SNES attire « Attire l’attention des Pouvoirs publics sur les conditions particulièrement alarmantes des enseignants, exige une redistribution plus équitable des avantages attribués aux fonctionnaires et agents de l’Etat, réclame l’implication des travailleurs dans toute décision les concernant et Exhorte tous les enseignants à se mobiliser pour la revendication de leurs droits dans le respect de la légalité…»
Le SIPES, lui, juge que « le taux de 3000 à 5000 accordé aux enseignants est quasi insignifiant » et parle d’une mesure qui « consacre et accentue de fortes disparités de traitement entre les fonctionnaires de l’Etat, une mesure qui sacrifie le principe d’équité fortement proclamé par les autorités et viole du coup l’esprit du projet de départ.»
Les enseignants, eux, depuis l’annonce du montant de l’indemnité de transport, n’ont qu’un mot à la bouche : grève. « S’il faut aller en grève pour qu’ils nous prennent au sérieux, nous irons en grève… » dit ce professeur de mathématiques.

Khalilou Diagana


Source:
Le Quotidien Nktt

Lundi 25 Janvier 2010
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