Il me semble que Hamdou Rabbi Rabby et Ibrahima Sarr disent un peu la même chose.



Il me semble que Hamdou Rabbi Rabby et Ibrahima Sarr disent un peu la même chose.
Effectivement, Ibrahima SARR n'a pas tord en disant que l'instauration de la démocratie suppose,bien sûr, la résolution de la question nationale qui est posée depuis Novembre 1946, date à laquelle pour la première fois, les Mauritaniens sont appelés à élire leur député au Parlement Français dans le cadre de l'Union Française.
Déjà, à cette époque deux tendances s'étaient dessinés: d'un côté, les Maures pour qui "le représentant de la Mauritanie ne saurait être un noir", de l'autre les notables Noirs de l'Union Générale des Originaires de la Vallée du Fleuve (UGOVAF), inquiets, qui font appel à une candidature européenne (Cf sous - serie 2G45: 134, Archives Nationales du Sénégal).
Résultat des courses: Horma Ould Babana, soutenu par Senghor et Lamine Guèye, fut élu contre Yvon Razac.
Horma ould Babana sera vite combattu par la majorité des tribus, l'administration coloniale avant de réclamer le rattachement de la future Mauritanie au Maroc, épousant les thèses d'Allal El FASSI qui soutenait que notre pays fait partie intégrante du Royaume Cherifien. En réponse à cette
position, les ressortissants de la vallée du Fleuve dans leur majorité réclamaient un ancrange dans l'Afrique Occidentale.
En 1951 puis en 1956 Horma et son parti, l'Entente Mauritanienne sont battus par l'Union Progressiste Mauritanienne (UPM)' soutenue par l'administration coloniale, dirigée par Sidi El Mokhtar N'DIAYE. Mokhtar Ould DADDAH en assurait le poste de Secretaire Général.
L'UPM se transformera en PRM (Parti de Regroupement Mauritanien) puis en PPM (Parti du Peuple Mauritanien) que nous connaissons tous.
A chaque élection, depuis 1946, la question nationale est posée et est portée par l'UGOVAF, l'UGOF, le Boc Démocratique du Gorgol, la Nahda... Elle n'est pas nouvelle. Elle est fille de la création de notre pays.Nous connaissons tous les évenements de 66, 86, 87 et 89...

Evidemment qu'il faut la résoudre.Vus les rapports de forces défavorables et le traumatisme subi, elle doit être résolue par l'instauration de la démocratie, l'organisation d'élections libres et transparentes. Ce n'est pas suffisant. Il nous faut des garanties et à ce titre, j'hésite entre régionalisation, bonne décentralisation et un système fédéral.

Il me semble utile de préciser que nous ne connaissons pas encore la démocratie. Depuis TAYA, nous avons organisé des élections sur mesure, truquées.. laissant sur le bord de la route, le peuple. Des élections couronnant naturellement celui qui les organise.

Hamdou Rabby n'a pas tord non plus de penser qu'avec la démocratie on peut résoudre la question nationale. Il pense certainement comme moi que l'armée doit être au service du politique qui répond devant ses électeurs.

On devra, un jour, criminaliser les coups d"état et exiger de l'armée qu'elle reste dans les casernes. De plus, je suis convaincu que notre armée n'est plus qualifiée à s'impliquer dans la vie politique et qu'elle devrait prouver qu'elle n'est pas génocidaire.

Oui à la démocratie. Non à une démocratie à la Turque.

Ciré BA

Vendredi 4 Juin 2010
Boolumbal Boolumbal
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