
En ce jour de deuil national, nos pensées et nos prières vont naturellement à nos frères Sy Saidou, Saar Amadu et Ba seydi, exécutés le 6 décembre 1987 à jreida par le colonel Maouiya Ould Sid’Ahmed Taya et ses hommes. A leurs familles de Haayré m’baara, de woocci et de dioudé, nous manifestons en ce jour de souvenir de leur disparition toute notre sympathie. Le Fouta Toro, le Waalo et le Guidimakha reconnaissants n’oublieront jamais leurs illustres fils, devenus depuis cette date les héros nationaux et la fierté de tout un peuple. Leur sacrifice au nom de la dignité, de la liberté, de la justice resteront à jamais gravé dans nos mémoires. Nos pensées vont également à nos parents orphelins et veuves privés d’un être cher depuis plusieurs années, à tous ces enfants qui n'ont pas la chance de grandir avec un père, un frère, parce qu'un régime raciste et génocidaire en a décidé ainsi. Nous prierons également aujourd’hui pour nos Martyrs de Walata, d’Inal, pour nos parents déportés au Mali et au Sénégal, pour nos sœurs du Fouta violées et souillées par les soldats de l’armée mauritanienne. Nous n’oublierons jamais ces centaines de villageois foutankés, exécutés froidement et jetés dans des fosses communes parce qu'ayant refusé que leurs terres léguées, depuis des générations par leurs parents soient confisquées par une Administration et des hommes d'affaires venus du Nord, ou ayant eu le malheur de croiser la route, un soir à Bababé, à M'bagne de ce soldat parti à la chasse aux Kwars (nègres). Vos pensées vont enfin à nos pères, mères et grands-pères battus, humiliés, torturés devant leurs enfants par ces mêmes soldats et à toutes les victimes de l’Apartheid mauritanien.
Non à l’oubli
Non à l’impunité
La lutte continue
Souleymane Bal
Bordeaux
France
le 6 décembre 2009
Non à l’oubli
Non à l’impunité
La lutte continue
Souleymane Bal
Bordeaux
France
le 6 décembre 2009