La voix d’or dont Carlos Santana aurait dit qu’elle était l’une des plus belles au monde
(Hommage dédié à l’amie lointaine)
Talé, chanson et titre de son dernier album. Probablement le dernier de sa discographie, riche et variée. Après plusieurs décennies consacrées à la musique, Salif KEITA compte tirer sa révérence, sans doute fin 2014, au terme d’une longue tournée mondiale. A soixante-quatre ans, l’immense artiste malien qui a illuminé de son génie le monde musical africain, et qui a largement contribué au rayonnement mondial de la musique africaine, manquera indubitablement à ses admirateurs, nombreux à travers le monde. De même que leur manquera son entraînante présence scénique. La voix d’or, celle dont Carlos Santana aurait dit qu’elle était l’une des plus belles au monde, celle qu’on avait l’habitude d’entendre lors de ses tournées mondiales, quitte la scène. À l’occasion des concerts, ses innombrables fans ne vibreront plus au rythme de ses merveilleuses mélodies. Dans les salles de spectacles, ils n’esquisseront plus, cadencés par ses irrésistibles airs, des pas de danse spontanés et contagieux. Salif KEITA et son talentueux groupe manqueront aux mélomanes friands de créativité musicale et de perfection artistique. Aux quatre coins du monde, sa discographie égayera ceux de ses nombreux admirateurs que la nostalgie de ses étincelantes prestations scéniques étouffera. De cette discographie bien pourvue de merveilles on retiendra quelques morceaux savoureux : N’toma, Mandjou, Cono, Seydou, Yamore, magistrale chanson en duo avec Cesaria Evora, La différence, M’bife, Talé, Soumbouya, Africa, Mandela, Chérie s’en va, etc. Autant de compositions musicales merveilleuses et d’orchestrations magistrales.
Mais Salif KEITA ce n’est pas seulement un artiste incontestablement accompli, une voix fascinante, un style musical éblouissant, une orchestration raffinée. Salif Keita c’est aussi la générosité et la gratitude réunies. Dans un métro, à Paris, il offre spontanément 1000 FF à un homme qui faisait la manche. Interrogé sur son geste, il répond que la vie d’un marginal et son errance sont des expériences qu’il a vécues et qui lui rappellent une grande séquence de sa vie. Par conséquent il ne peut pas être indifférent au sort de ceux qui vivent en marge de la société…
Mandjou, cette belle composition musicale qui impulsa sa carrière, il la dédie au très contesté président Ahmed Sékou Touré de Guinée. Quand il fut questionné sur les raisons qui l’ont amené à composer une chanson en l’honneur du président Ahmed Sékou Touré, il répondit qu’aucune considération politique ou flatterie n’avaient dicté sa décision de composer cette chanson. Il dit qu’invité en Guinée avec son orchestre de l’époque (les Ambassadeurs) pour représenter le Mali au « festival de la jeunesse et des arts », il fut décoré après sa prestation par Sékou Touré, qui, ensuite, le reçut chaleureusement et l’invita chez lui. Etre reçu avec tant d’égards par un Chef d’État, lui le modeste chanteur, autrefois rejeté et marginalisé, cela, dit-t-il, l’a beaucoup touché. Le geste, à ses yeux, était une marque de grande considération. Il attestait une consécration, une reconnaissance de son statut d’être humain tout cout. Ces actes de Sékou Touré lui ouvrirent beaucoup de portes, dit-il, et lui permirent, précise-t-il, de donner un nouvel élan à sa carrière. C’est ainsi que Salif Keita expose les raisons — qui reposent sur la gratitude et une forme de générosité. — qui l’ont conduit à composer Mandjou en hommage à Sékou Touré.
Salif KEITA c’est aussi le chanteur qui a su rester modeste et accessible. Les extravagances, lubies et autres petites et grandes folies que l’on observe chez beaucoup d’artistes célèbres lui sont inconnues. En revanche, on le retrouve sur le terrain social et humanitaire à travers sa Fondation en faveur des albinos. Mais il est aussi un chanteur soucieux du devenir de son pays. Ses récentes positions publiques lors des événements qui viennent de secouer son pays en sont une illustration.
Même si Salif KEITA — qui fête ses soixante-quatre ans le 25 août — n’exclut pas de nouvelles compositions musicales que des événements exceptionnels lui inspireraient, sur scène, sa voix éblouissante nous manquera. Monter sur scène, dit-il un jour en réponse à une question, « […] c’est aller à la conquête des cœurs, impressionner, amuser et charmer ». Mission accomplie — avec maestria. Merci artiste majestueux ! Merci infiniment, immense artiste.
____________
Ecoute chanter Salif KEITA, adorable amie
Quand le cafard t’assiège et que l’angoisse t’étouffe,
Quand ton cœur se remplit de rêves brisés et d’amours déçues,
Quand désillusions et désespoirs se succèdent et s’étoffent,
Quand le ciel s’assombrit et qu’aucune promesse n’est perçue,
Ecoute chanter cette voix d’or, celle de Salif KEITA,
Ecoute les sifflements et les murmures caressants de la guitare magique de son soliste,
Ecoute les splendides voix de ses deux superbes choristes,
Et laisse ton cœur battre au rythme de ces belles mélodies revivifiantes,
Adorable amie
Quand à l’horizon-ouest le disque solaire s’éclipse,
Quand résolutions, projets et espoirs sont mis en ellipse,
Quand arrive le moment où s’endort tout souffle,
Et que toi, abattue, insomniaque, le tien s’essouffle,
Opère un dépaysement musical,
Le temps d’une balade musicale,
Au rythme de la voix d’or de Salif KEITA,
Laisse-toi bercer par ses chœurs,
Ils te mettront du baume au cœur,
Adorable amie
Quand arrive cet instant où à toi se repose, obsédante, la question existentielle,
Celle de savoir si la vie vaut la peine d’être vécue,
Que tu sois de ceux qui croient au ciel ou que tu sois de ceux qui n’y croient pas,
Que tu sois mélomane ou que tu ne le sois pas,
À l’écart des bruissements, des vacarmes et des folies de ce monde,
Prends pour compagnie, le temps d’une ballade, la voix d’or de Salif KEITA,
Écoute ses sublimes chansons hissées au sommet de la perfection de l’art musical africain,
Ecoute la voix d’or et laisse-toi bercer par cette envoutante mélodie,
Adorable amie
Quand sous les effets de ces airs enchanteurs portés par cette voix d’or,
Réconfortée, le cœur empli de cette paix de l’âme retrouvée, tu t’endors,
Quand au sortir de ton sommeil réparateur, cajolée par ces douces mélodies,
Tu retrouves ton cœur apaisé et ton sourire,
Écoute la voix d’or de Salif KEITA,
Ecoute ses chansons revigorantes,
Ouvre ton cœur à ses mélodies apaisantes,
Observe et considère la vie telle qu’elle est,
Avec ses joies et ses peines accablantes,
Ses espérances et ses déceptions désarçonnantes,
Et dis-toi, adorable amie, qu’à défaut d’être domptée et vaincue,
Elle est si éphémère la vie, qu’elle vaut bien la peine d’être vécue,
Et si derechef près de toi le cafard rôde et que l’angoisse s’annonce,
Écoute la voix d’or de Salif KEITA,
Laisse ses mélodies joyeuses envahir ton cœur,
Elles te mettront du baume au cœur,
BOYE Alassane Harouna
23 août 2013
(Hommage dédié à l’amie lointaine)
Talé, chanson et titre de son dernier album. Probablement le dernier de sa discographie, riche et variée. Après plusieurs décennies consacrées à la musique, Salif KEITA compte tirer sa révérence, sans doute fin 2014, au terme d’une longue tournée mondiale. A soixante-quatre ans, l’immense artiste malien qui a illuminé de son génie le monde musical africain, et qui a largement contribué au rayonnement mondial de la musique africaine, manquera indubitablement à ses admirateurs, nombreux à travers le monde. De même que leur manquera son entraînante présence scénique. La voix d’or, celle dont Carlos Santana aurait dit qu’elle était l’une des plus belles au monde, celle qu’on avait l’habitude d’entendre lors de ses tournées mondiales, quitte la scène. À l’occasion des concerts, ses innombrables fans ne vibreront plus au rythme de ses merveilleuses mélodies. Dans les salles de spectacles, ils n’esquisseront plus, cadencés par ses irrésistibles airs, des pas de danse spontanés et contagieux. Salif KEITA et son talentueux groupe manqueront aux mélomanes friands de créativité musicale et de perfection artistique. Aux quatre coins du monde, sa discographie égayera ceux de ses nombreux admirateurs que la nostalgie de ses étincelantes prestations scéniques étouffera. De cette discographie bien pourvue de merveilles on retiendra quelques morceaux savoureux : N’toma, Mandjou, Cono, Seydou, Yamore, magistrale chanson en duo avec Cesaria Evora, La différence, M’bife, Talé, Soumbouya, Africa, Mandela, Chérie s’en va, etc. Autant de compositions musicales merveilleuses et d’orchestrations magistrales.
Mais Salif KEITA ce n’est pas seulement un artiste incontestablement accompli, une voix fascinante, un style musical éblouissant, une orchestration raffinée. Salif Keita c’est aussi la générosité et la gratitude réunies. Dans un métro, à Paris, il offre spontanément 1000 FF à un homme qui faisait la manche. Interrogé sur son geste, il répond que la vie d’un marginal et son errance sont des expériences qu’il a vécues et qui lui rappellent une grande séquence de sa vie. Par conséquent il ne peut pas être indifférent au sort de ceux qui vivent en marge de la société…
Mandjou, cette belle composition musicale qui impulsa sa carrière, il la dédie au très contesté président Ahmed Sékou Touré de Guinée. Quand il fut questionné sur les raisons qui l’ont amené à composer une chanson en l’honneur du président Ahmed Sékou Touré, il répondit qu’aucune considération politique ou flatterie n’avaient dicté sa décision de composer cette chanson. Il dit qu’invité en Guinée avec son orchestre de l’époque (les Ambassadeurs) pour représenter le Mali au « festival de la jeunesse et des arts », il fut décoré après sa prestation par Sékou Touré, qui, ensuite, le reçut chaleureusement et l’invita chez lui. Etre reçu avec tant d’égards par un Chef d’État, lui le modeste chanteur, autrefois rejeté et marginalisé, cela, dit-t-il, l’a beaucoup touché. Le geste, à ses yeux, était une marque de grande considération. Il attestait une consécration, une reconnaissance de son statut d’être humain tout cout. Ces actes de Sékou Touré lui ouvrirent beaucoup de portes, dit-il, et lui permirent, précise-t-il, de donner un nouvel élan à sa carrière. C’est ainsi que Salif Keita expose les raisons — qui reposent sur la gratitude et une forme de générosité. — qui l’ont conduit à composer Mandjou en hommage à Sékou Touré.
Salif KEITA c’est aussi le chanteur qui a su rester modeste et accessible. Les extravagances, lubies et autres petites et grandes folies que l’on observe chez beaucoup d’artistes célèbres lui sont inconnues. En revanche, on le retrouve sur le terrain social et humanitaire à travers sa Fondation en faveur des albinos. Mais il est aussi un chanteur soucieux du devenir de son pays. Ses récentes positions publiques lors des événements qui viennent de secouer son pays en sont une illustration.
Même si Salif KEITA — qui fête ses soixante-quatre ans le 25 août — n’exclut pas de nouvelles compositions musicales que des événements exceptionnels lui inspireraient, sur scène, sa voix éblouissante nous manquera. Monter sur scène, dit-il un jour en réponse à une question, « […] c’est aller à la conquête des cœurs, impressionner, amuser et charmer ». Mission accomplie — avec maestria. Merci artiste majestueux ! Merci infiniment, immense artiste.
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Ecoute chanter Salif KEITA, adorable amie
Quand le cafard t’assiège et que l’angoisse t’étouffe,
Quand ton cœur se remplit de rêves brisés et d’amours déçues,
Quand désillusions et désespoirs se succèdent et s’étoffent,
Quand le ciel s’assombrit et qu’aucune promesse n’est perçue,
Ecoute chanter cette voix d’or, celle de Salif KEITA,
Ecoute les sifflements et les murmures caressants de la guitare magique de son soliste,
Ecoute les splendides voix de ses deux superbes choristes,
Et laisse ton cœur battre au rythme de ces belles mélodies revivifiantes,
Adorable amie
Quand à l’horizon-ouest le disque solaire s’éclipse,
Quand résolutions, projets et espoirs sont mis en ellipse,
Quand arrive le moment où s’endort tout souffle,
Et que toi, abattue, insomniaque, le tien s’essouffle,
Opère un dépaysement musical,
Le temps d’une balade musicale,
Au rythme de la voix d’or de Salif KEITA,
Laisse-toi bercer par ses chœurs,
Ils te mettront du baume au cœur,
Adorable amie
Quand arrive cet instant où à toi se repose, obsédante, la question existentielle,
Celle de savoir si la vie vaut la peine d’être vécue,
Que tu sois de ceux qui croient au ciel ou que tu sois de ceux qui n’y croient pas,
Que tu sois mélomane ou que tu ne le sois pas,
À l’écart des bruissements, des vacarmes et des folies de ce monde,
Prends pour compagnie, le temps d’une ballade, la voix d’or de Salif KEITA,
Écoute ses sublimes chansons hissées au sommet de la perfection de l’art musical africain,
Ecoute la voix d’or et laisse-toi bercer par cette envoutante mélodie,
Adorable amie
Quand sous les effets de ces airs enchanteurs portés par cette voix d’or,
Réconfortée, le cœur empli de cette paix de l’âme retrouvée, tu t’endors,
Quand au sortir de ton sommeil réparateur, cajolée par ces douces mélodies,
Tu retrouves ton cœur apaisé et ton sourire,
Écoute la voix d’or de Salif KEITA,
Ecoute ses chansons revigorantes,
Ouvre ton cœur à ses mélodies apaisantes,
Observe et considère la vie telle qu’elle est,
Avec ses joies et ses peines accablantes,
Ses espérances et ses déceptions désarçonnantes,
Et dis-toi, adorable amie, qu’à défaut d’être domptée et vaincue,
Elle est si éphémère la vie, qu’elle vaut bien la peine d’être vécue,
Et si derechef près de toi le cafard rôde et que l’angoisse s’annonce,
Écoute la voix d’or de Salif KEITA,
Laisse ses mélodies joyeuses envahir ton cœur,
Elles te mettront du baume au cœur,
BOYE Alassane Harouna
23 août 2013
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