« Les grands changements » promis, assure-t-on, côté rumeur, auront lieu, mi-juillet, après la fin du premier congrès national de l’Union Pour la République (UPR, parti au pouvoir) et à l’occasion de l’an I de l’investiture du Président de la République. Malgré les bonnes promesses de financements de la Table ronde pour la Mauritanie organisée fin juin à Bruxelles, l’équipe gouvernementale du Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf est de plus en plus critiquée par les nombreux soutiens du Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui estiment que « ce n’est pas un gouvernement performant ». « Ce gouvernement n’est pas en mesure de concrétiser les opportunités considérables pour le développement socio-économique du pays », assure un cadre du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. Il cite un exemple qui en dit long sur les lacunes du gouvernement : la semaine dernière, le directeur général de l’Etablissement pour la Réhabilitation et la Rénovation de la ville de Tintane, Moussa Gaye, a annulé tous le contrats déjà signés avec des sociétés de BTP et des bureaux d’études sur la base du don de 20 millions de dollars américains, mis à la disposition de notre pays par le Fonds Saoudien pour le Développement pour la reconstruction de la ville de Tintane. Le bureau saoudien d’ingénieurs conseils estime que dans les divers dossiers, les conditionnalités n’ont pas été respectées. Aujourd’hui, dans le cadre de la coordination, la Mauritanie et ses partenaires techniques et financiers ont convenu d’un mécanisme de suivi des résultats de la Table ronde de Bruxelles, qui concernera essentiellement l'organisation d'une réunion d'information et de coordination avec les partenaires au développement, tous les six mois, sur le niveau d'exécution du troisième plan d’action du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Les promesses des bailleurs de fonds ne seront donc concrétisables matériellement que par une équipe gouvernementale performante. Le collier de conditionnalités est extensible à volonté et le rendement gouvernemental ne doit pas faire défaut. Dans la même logique, si le départ de l’actuelle équipe gouvernementale reste souhaité, le maintien du premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf serait aussi envisagé, selon plusieurs sources qui citeraient aussi le nom de l’actuel directeur général du budget et des comptes, Mourteji Ould el Wafi comme premier ministrable. Plusieurs ministres sont désignés comme partants. Le Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz serait sur le point d’opérer « le grand chambardement ». Et prendrait une batterie de mesures dans le sens de plus d’efficacité du gouvernement. Le Président de la République aurait longuement évoqué, au cours du conseil des ministres du jeudi 1er juillet 2010, les nombreux obstacles qui entravent le développement des investissements directs étrangers dans notre pays. Il a même insisté, selon le communiqué officiel du conseil des ministres « sur la nécessité de faire en sorte que la capacité d'absorption des financements en général et particulièrement ceux obtenus lors de la Table ronde de Bruxelles, ne souffre d'aucune entrave pour assurer l'exécution rapide des projets et programmes de développement économique et social du pays».
Source: Mauritanie24
Source: Mauritanie24
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