France, le peuple mauritanien n’a plus peur



La Mauritanie qui est dirigée par une junte militaire depuis 1978 est désormais assise sur une poudrière. C’est une certitude. Les signes avant-coureurs d’une fin de règne se dessinent et se précisent à l’horizon, et la fin des tortionnaires qui sont aux commandes, proche.

Leur avenir sera soit la prison, la mort ou la Cour Pénale internationale, ce qui est sûr, c’est le début de la fin pour les tyrans. C’est le sentiment du peuple mauritanien. La peur est le moteur de la dictature. Quand les populations n’ont plus peur, toute dictature s’écroule comme un château de cartes, comme ce fût le cas en Tunisie et en Egypte où les armées ne sont même pas à comparer à la nôtre.

C’est pour maintenir cette peur permanente que la violence est le mode de régulation de la dictature. Mais de plus en plus les mauritaniens n’ont plus peur. Avec les dernières révélations de Abderrahmane Ould Ahmed, ancien directeur de la Société de Représentation Commerciale et de Nettoiement Industriel, un civil qui a fait Inal, les documents en sa possession, la tentative d’assassinat sur sa personne, la pression du wali de son quartier sur lui ( qui lui téléphone en pleine conférence de presse de s’abstenir à la faire,) c’est le début d’une fin de règne.

Cet homme, « après avoir été à l’état-major, deux fois à Genève, lance un défi aux autorités avec les preuves en (sa) possession ». Un derby contre les autorités attendu au mois de novembre prochain dans la capitale suisse.

Sur un autre registre, une nouvelle génération est née et a réussie grâce aux réseaux sociaux à l’emporter sur les généraux, qui ne peuvent ni contrôler internet et les ondes de la liberté qui proviennent de par le monde.

Nos galonnés qui ont transformés la Mauritanie en une poudrière ethnique à l’image de la Syrie ou une minorité d’alaouites se maintient par la peur et la violence. Une peur que certains auraient comprise et préparée en cherchant asile ailleurs.

L’armée mauritanienne est ethnique, de même que le gouvernement marqué par un sectarisme grandissant, qu’on nous prouve le contraire, sinon comment comprendre que l’on continue à écarter les noirs de leurs droits civiques.

La Mauritanie, fait partie des exceptions démocratiques en Afrique, et les militaires qui l’ont jusqu’ici dirigés perdraient l’unique moyen de pression qu’ils ont sur le peuple depuis longtemps, n’eut était la complicité de la France.

Face à la Mauritanie, il est reproché à l’ancienne colonie, de fermer les yeux sur le respect des procédures qu’exige un Etat de Droit. Pays de liberté, la France n’ignore pas que les relations internationales se fondent sur le Droit, mais avant, sur les rapports de force.

Il est temps pour elle d’avoir un droit de regard sur autant de dérives, son silence coupable ne bénéficie d’aucune explication. Elle n’en perdrait pas pour autant son fer.

ADN

Source : Rédaction Cridem

Jeudi 13 Août 2015
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