Entretien avec Madani Tall directeur des opérations de la Banque mondiale pour l'Afrique



Entretien avec Madani Tall directeur des opérations de la Banque mondiale pour l'Afrique
Le Rénovateur Quotidien : au moment où se déroule la table ronde sur la Mauritanie, quelles sont vos dispositions par rapport à la Mauritanie ?

Madani Tall :
La banque mondiale s'est réengagée pleinement en Mauritanie depuis le mois de septembre. J'avais moi- même conduit une mission qui avait reconduit un certain nombre de projets. La banque mondiale a quand même un portefeuille important en Mauritanie qui couvre un certain nombre de secteurs : l'agriculture, la santé, l'éducation, les mines, le secteur pétrolier etc. Cette table ronde est une bonne opportunité pour la Mauritanie car elle, permet à la Mauritanie et à son gouvernement de préciser les futures orientations par rapport à son développement, de définir sa vison sur les réformes que le gouvernement envisage de mettre en place, de ramener la croissance pour lutter contre la pauvreté et le chômage. Donc c'est un peu ces discussions stratégiques que nous menons ici depuis 24 heures. Nous sommes à mi chemin; donc je crois qu'avant la fin de la table ronde, nous entendrons des propositions faites par ci et par là par les partenaires techniques et financiers, peut-être des engagements techniques et financiers pour ceux qui veulent le faire. Rappelez-vous que la banque mondiale lors du groupe consultatif 2007 s'était engagée effectivement à travers ses différents instruments financiers IDA, la société financière internationale, le guichet burg à mettre à la disposition de la Mauritanie près de 388 millions de dollars. Ce qui est quand même un montant important. Nous confirmerons que ce montant restera disponible malgré le fait qu'on n'ait pas pu le mobiliser. Cela est du à la suspension pendant les 15 mois. Maintenant, puisque nous sommes dans ce qu'on peut appeler une normalité politique ce que vous avez appelé le retour à l'ordre constitutionnel, je pense que les programmes pourront se dérouler assez rapidement au lendemain de la table ronde.

Le Rénovateur Quotidien : Vous semblez aussi poser des exigences au gouvernement ?

Madani Tall :
Bon, je n'appelle pas cela des exigences. J'ai dit qu'au-delà de la vision, il faut quand même mettre en œuvre une certaine capacité d'absorption des ressources. Il faut qu'il y est une certaine capacité technique de conduite des dossiers, et je pense qu'il y a aussi de grand défis auxquels la Mauritanie doit faire face. On a parlé de défis sécuritaires, on a parlé de défis en termes de renforcement de capacité, de défis en matière de gouvernance, de lutte contre la corruption. Donc tout ceci je pense, est important. Il faut que les autorités avec l'ensemble de leurs partenaires puissent apporter des solutions à tous ces défis afin que les ressources qui sont mises à la disposition du gouvernement puissent être utilisées dans les meilleurs conditions et obtenir les résultats que nous souhaitons tous.

Propos recueillis par Cheikh Tidiane Dia
Bruxelles

Source: Le Renovateur

Jeudi 24 Juin 2010
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