
Mars 2013. Nous évoquions déjà les démarches du régime confiées au « spécialiste » Ould Hmeida -à droite sur la photo avec le président Aziz-pour espionner les citoyens (voir article mars2013). On le surnommait déjà le « Jassouss » (espion) des temps modernes. Aujourd’hui, on a encore la preuve formelle de ce nouveau statut qui a valu à l’homme son parachutage conseiller à la présidence après une tentative avortée dans sa boulimie à suivre les moindres faits et gestes des citoyens.
Mais les dernières révélations de Wikileaks mises au grand jour par nos confères de Alakhbar faisant l’étalage des communications de Ould Hmeida (courriels, téléphones…) tout le long de l’année 2014 avec une société italienne Kacking Team dédiée au hackage confortent la démesure dans laquelle l’Etat est manipulé contre ses propres citoyens. Des réalités confirmées par le premier intéressé pris au piège de son propre jeu à Alakhbar et qui estampille sur ses échanges avec Imad Chaata de la société italienne Hacker Team. Est bien pris qui croyait prendre.
Les révélations fournies révèlent « l’intérêt » porté par Ould Hmeida ou ses commanditaires pour 50 licences probablement pour pister les hommes censés constituer un «danger » potentiel pour le régime. Et elles ne sont certainement pas dans le seul camp de l’Opposition politique. On est en plein dans les schémas des plus viles dictatures et couloirs sombres de la barbarie du renseignement tous azimuts.
Mais qui est ce « Jassouss » des temps modernes? Le secret de la « réussite » de Ould Hmeida qui était naguère encore la vente et le montage de parabole? C’était la veille du putsch contre le président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdellahi. Pas véritablement un Einsten. Mais très certainement un arriviste de premier ordre. Et au pays des aveugles, les borgnes sont rois. Technicien de premier étage, Ould Hmeida s’investit avec un moyen rudimentaire la caisse de résonnance des appels téléphoniques des adversaires du putsch. Là aussi il fait étalage d’un trafic d’influence auprès de certaines sociétés de téléphonies cellulaires où il a des entrées pour «enregistrer les conversations à l’insu d’acteurs politiques de la crise». Il rapporte évidemment en hauts lieux le fruit de ses interférences. A coup de rapports d’écoutes obtenues en déroulant le portefeuille, l’homme tente de convaincre ses clients qu’il est taupe hors du commun. Il se rend utile indispensable même pendant cette période de troubles politiques post-putsch. Il gravit discrètement d’abord les marches. Il a la confiance du boss et peut donc se permettre d’engager l’Etat dans des opérations aussi fourbes que désuètes. Et c’est dans ce cadre –pour camoufler son statut réel de novice en informatique- qu’il prend attache avec des informaticiens sur place, des maisons de hackage pour perpétuer son deal. Il essaye plusieurs sociétés. Il pioche à ce titre au sein de « caisses noires » spécialement dévouées à cette mission. Mais le rayon était assez vaste pour que cela reste incognito. Depuis le début pourtant, il ne rend compte et n’obéit qu’au président Aziz auquel il livre de main à main le fruit de sa mission. Résultat, il a «courcircuité» les services nationaux d’espionnage aussi bien civils que militaires. Et c’est là d’où provient le danger pour tous. Mais sa notoriété a été son premier ennemi. Il n’a pas pu ou su rester longtemps à l’ombre. Excès de zèle ou ambition personnelle assouvie? Ce cinquantenaire parti de rien ou presque se retrouve ainsi propulsé au sein de l’etablishment politico-financier. Et il tente de faire ses preuves politiques. Il sort de plus en plus et se remarquer. Revers de la médaille, tout ce qu’il avait battu sur sa discrétion, saute. Notre « Jassouss » national s’exhibe ostentatoirement et y laisse des plumes.
Et voilà hacké celui qui pensait hacker impunément.
Résumé des révélations de wikileaks tel que fourni par Alakhbar
Nombre de messages échangés entre les deux parties : 15
Acteur mauritanien : Ahmed Ould Bah alias Hmeida, conseiller technique du président
Acteur étranger : Imad Chahata, chargé de la vente et commercialisation a Hakcer Team
Adresse acteur mauritanien : Avenue de l’Indépendance, BP 2531 Nuakchott,
E-mail : Hmeida@presidence.mr
Tel : (222) 48004040-20000060-45252317
Adresse acteur étranger : Directeur commercial Milan, Singhapour et Washington
E-mail : Eshhata@hackinten.com
Tel : 39 0229060603-00393357939078
Article paru en mars 2013: Ahmed Ould Bah Ould Hmeida, le "Jassouss" des temps modernes
Ne parlez plus de vos histoires intimes, de vos problèmes financiers, de vos secrets de citoyens, parce que au bout du fil, ce n’est pas seulement à votre ami que vous parlez. Les renseignements généraux de l’Etat (RG) font tout pour découvrir les moindres détails de votre vie privée. Et quand vous êtes fiché, c’est le summum, ils interfèrent dans vos contacts, peuvent même vous suivre à la tâche, sans parler des innombrables possibilités qu’ils ont de manipuler vos données. Pour cela, ils ont acquis des applications chèrement payées par le citoyen, en son insu. Pour certaines personnes, l’espionnage mobile pourrait apparaître comme une fiction. Pourtant, nos autorités politiques y trouvent aujourd’hui, « le meilleur » moyen de nous tenir à l’œil et donc de nous pister 24H/H. C’est malheureusement la nouvelle mission dévolue à ceux qui sont censés nous protéger. Ils nous espionnent pour le compte du prince. Et à défaut d’armer l’armée avec des équipements modernes et sûrs, ils se sont armés de tout le matériel d’espionnite sur nos communications. Une filature qui sied bien à un régime en déperdition morale où tout est permis y compris la violation de l’intimité des citoyens. Des sommes colossales ont été payées à des entreprises françaises travaillant avec des indiens pour acquérir des logiciels qui permettent de suivre les traces des activités du mobile donnant ainsi des informations permettant de connaître les activités de l’utilisateur y compris le nom de l’interlocuteur dans la liste des contacts. Ahmed Ould Bah Ould Hmeida est l’artisan de cet espionnage hors ère. Il le gère et fournit personnellement les infos au président, s’impliquant lui-même dans le travail de la police et des services de renseignements ordinaires. Et il a pris du galon dans l’establishment du renseignement civil. Mais l’espion, aussi futé fusse-t-il, laisse toujours des traces. Ahmed Ould Bah, dit HMeyda, nommé conseiller à la Présidence. C’est lui qui, en l’occurrence, veut passer discret. Il est censé (plus que les renseignements généraux d’ailleurs) assurer les « arrières » du président. Là sur la photo, l’une de ses rares apparitions dans un speech présidentiel, à droite du dircab. Mais l’homme n’est pas aussi méconnu. Il traine beaucoup de casseroles. Mais il s’en doute même pas. Est bien pris qui croyait prendre. Mais pour arriver à cette fin (tenir à l’œil les opposants, les réfractaires du régime), l’Etat, sous le fallacieux prétexte de parer «au terrorisme» a dépensé des sommes faramineuses pour acquérir l’expertise d’une société franco-indienne capable de dérouler les communications pour permettre aux Renseignements Généraux de rendre des BR, à la mesure des failles « délatrices » jusqu’ici en vigueur.
Source: http://mauriweb.info
Mais les dernières révélations de Wikileaks mises au grand jour par nos confères de Alakhbar faisant l’étalage des communications de Ould Hmeida (courriels, téléphones…) tout le long de l’année 2014 avec une société italienne Kacking Team dédiée au hackage confortent la démesure dans laquelle l’Etat est manipulé contre ses propres citoyens. Des réalités confirmées par le premier intéressé pris au piège de son propre jeu à Alakhbar et qui estampille sur ses échanges avec Imad Chaata de la société italienne Hacker Team. Est bien pris qui croyait prendre.
Les révélations fournies révèlent « l’intérêt » porté par Ould Hmeida ou ses commanditaires pour 50 licences probablement pour pister les hommes censés constituer un «danger » potentiel pour le régime. Et elles ne sont certainement pas dans le seul camp de l’Opposition politique. On est en plein dans les schémas des plus viles dictatures et couloirs sombres de la barbarie du renseignement tous azimuts.
Mais qui est ce « Jassouss » des temps modernes? Le secret de la « réussite » de Ould Hmeida qui était naguère encore la vente et le montage de parabole? C’était la veille du putsch contre le président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdellahi. Pas véritablement un Einsten. Mais très certainement un arriviste de premier ordre. Et au pays des aveugles, les borgnes sont rois. Technicien de premier étage, Ould Hmeida s’investit avec un moyen rudimentaire la caisse de résonnance des appels téléphoniques des adversaires du putsch. Là aussi il fait étalage d’un trafic d’influence auprès de certaines sociétés de téléphonies cellulaires où il a des entrées pour «enregistrer les conversations à l’insu d’acteurs politiques de la crise». Il rapporte évidemment en hauts lieux le fruit de ses interférences. A coup de rapports d’écoutes obtenues en déroulant le portefeuille, l’homme tente de convaincre ses clients qu’il est taupe hors du commun. Il se rend utile indispensable même pendant cette période de troubles politiques post-putsch. Il gravit discrètement d’abord les marches. Il a la confiance du boss et peut donc se permettre d’engager l’Etat dans des opérations aussi fourbes que désuètes. Et c’est dans ce cadre –pour camoufler son statut réel de novice en informatique- qu’il prend attache avec des informaticiens sur place, des maisons de hackage pour perpétuer son deal. Il essaye plusieurs sociétés. Il pioche à ce titre au sein de « caisses noires » spécialement dévouées à cette mission. Mais le rayon était assez vaste pour que cela reste incognito. Depuis le début pourtant, il ne rend compte et n’obéit qu’au président Aziz auquel il livre de main à main le fruit de sa mission. Résultat, il a «courcircuité» les services nationaux d’espionnage aussi bien civils que militaires. Et c’est là d’où provient le danger pour tous. Mais sa notoriété a été son premier ennemi. Il n’a pas pu ou su rester longtemps à l’ombre. Excès de zèle ou ambition personnelle assouvie? Ce cinquantenaire parti de rien ou presque se retrouve ainsi propulsé au sein de l’etablishment politico-financier. Et il tente de faire ses preuves politiques. Il sort de plus en plus et se remarquer. Revers de la médaille, tout ce qu’il avait battu sur sa discrétion, saute. Notre « Jassouss » national s’exhibe ostentatoirement et y laisse des plumes.
Et voilà hacké celui qui pensait hacker impunément.
Résumé des révélations de wikileaks tel que fourni par Alakhbar
Nombre de messages échangés entre les deux parties : 15
Acteur mauritanien : Ahmed Ould Bah alias Hmeida, conseiller technique du président
Acteur étranger : Imad Chahata, chargé de la vente et commercialisation a Hakcer Team
Adresse acteur mauritanien : Avenue de l’Indépendance, BP 2531 Nuakchott,
E-mail : Hmeida@presidence.mr
Tel : (222) 48004040-20000060-45252317
Adresse acteur étranger : Directeur commercial Milan, Singhapour et Washington
E-mail : Eshhata@hackinten.com
Tel : 39 0229060603-00393357939078
Article paru en mars 2013: Ahmed Ould Bah Ould Hmeida, le "Jassouss" des temps modernes
Ne parlez plus de vos histoires intimes, de vos problèmes financiers, de vos secrets de citoyens, parce que au bout du fil, ce n’est pas seulement à votre ami que vous parlez. Les renseignements généraux de l’Etat (RG) font tout pour découvrir les moindres détails de votre vie privée. Et quand vous êtes fiché, c’est le summum, ils interfèrent dans vos contacts, peuvent même vous suivre à la tâche, sans parler des innombrables possibilités qu’ils ont de manipuler vos données. Pour cela, ils ont acquis des applications chèrement payées par le citoyen, en son insu. Pour certaines personnes, l’espionnage mobile pourrait apparaître comme une fiction. Pourtant, nos autorités politiques y trouvent aujourd’hui, « le meilleur » moyen de nous tenir à l’œil et donc de nous pister 24H/H. C’est malheureusement la nouvelle mission dévolue à ceux qui sont censés nous protéger. Ils nous espionnent pour le compte du prince. Et à défaut d’armer l’armée avec des équipements modernes et sûrs, ils se sont armés de tout le matériel d’espionnite sur nos communications. Une filature qui sied bien à un régime en déperdition morale où tout est permis y compris la violation de l’intimité des citoyens. Des sommes colossales ont été payées à des entreprises françaises travaillant avec des indiens pour acquérir des logiciels qui permettent de suivre les traces des activités du mobile donnant ainsi des informations permettant de connaître les activités de l’utilisateur y compris le nom de l’interlocuteur dans la liste des contacts. Ahmed Ould Bah Ould Hmeida est l’artisan de cet espionnage hors ère. Il le gère et fournit personnellement les infos au président, s’impliquant lui-même dans le travail de la police et des services de renseignements ordinaires. Et il a pris du galon dans l’establishment du renseignement civil. Mais l’espion, aussi futé fusse-t-il, laisse toujours des traces. Ahmed Ould Bah, dit HMeyda, nommé conseiller à la Présidence. C’est lui qui, en l’occurrence, veut passer discret. Il est censé (plus que les renseignements généraux d’ailleurs) assurer les « arrières » du président. Là sur la photo, l’une de ses rares apparitions dans un speech présidentiel, à droite du dircab. Mais l’homme n’est pas aussi méconnu. Il traine beaucoup de casseroles. Mais il s’en doute même pas. Est bien pris qui croyait prendre. Mais pour arriver à cette fin (tenir à l’œil les opposants, les réfractaires du régime), l’Etat, sous le fallacieux prétexte de parer «au terrorisme» a dépensé des sommes faramineuses pour acquérir l’expertise d’une société franco-indienne capable de dérouler les communications pour permettre aux Renseignements Généraux de rendre des BR, à la mesure des failles « délatrices » jusqu’ici en vigueur.
Source: http://mauriweb.info