EN ATTENDANT L'ABROGATION DES DELITS DE PRESSE : LIBERTE IMMEDIATE POUR



EN ATTENDANT L'ABROGATION DES DELITS DE PRESSE : LIBERTE IMMEDIATE POUR
Le Bureau Provisoire de SOS DISCRIMINES, après prise de connaissance ce jour (20 janvier 2010) du rapport de synthèse des journées de réflexion tenues du 17 au 19 janvier sur l'importante question

"Quelle gouvernance pour la Mauritanie après 50 ans d’indépendance ? "

a décidé de se prononcer immédiatement sur la recommandation de libération du journaliste Hanefi Ould Dehah, elle est enveloppée dans le non moins important progrès de la liberté d'expression: l'abrogation des délits de presse.

Nous félicitons les participants pour avoir réussi à dégager une unanimité autour de cette préoccupation majeure pour la sauvegarde de nos droits acquis. Le thème sur la Gouvernance judiciaire - réforme de notre justice - aurait était nul et non avenu avec le maintien en prison d'un citoyen qui a fini de purger sa peine depuis bientôt un mois.

Cette sage recommandation doit être exécutée dès demain matin, elle ne doit surtout pas attendre la fin des travaux des commissions techniques, encore moins la modification de la loi sur la presse et la sortie de son décret d'application.

Nous l'affirmions dans notre déclaration en date du 14 janvier 2010:

"Si Hanevi n’est pas libéré, SOS DISCRIMINES sortira de la légalité pour le libérer, quitte à le rejoindre en taule. Nous appelons toutes les ong de droits humains à se tenir prêtes pour une action d’envergure et tirer Hanevi hors du cachot. Si on laisse faire, nous serons tous définitivement prisonniers de l’arbitraire. "

Nous sommes heureux, avec cette bonne nouvelle si elle est suivie d’application tout de suite, de ne pas avoir été obligés de sortir de cette légalité à laquelle nous tenons tous pour vivre dans une société apaisée où les lois sont respectées par les citoyens, mais surtout par l’Etat sensé les incarner.

SOS DISCRIMINES sortira dans moins de 48 heures une seconde déclaration relative aux autres aspects concernant strictement les droits humains et la lutte contre toutes les formes de discrimination en Mauritanie.

Pour finir, nous déplorons que les "approches de discrimination positive" , bien qu’évoquées dans la récente Déclaration de Politique Générale du gouvernement, n'aient pas été encouragées comme le voulait le Premier Ministre. Ce nouveau concept que nous nous engageons à soutenir et accompagner, n'est pas repris comme l'est, par exemple, la lutte contre la corruption qui se voit renforcée par la création d'une institution.

Nouakchott le 20 janvier 2010

Pour Le Bureau Provisoire de SOS DISCRIMINES

Son Président

Ciré KANE


Jeudi 21 Janvier 2010
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