Déclaration du PLEJ à l'occasion de la journée des déportés



Déclaration du PLEJ à l'occasion de la journée des déportés
A l’occasion de la célébration de la journée des Déportés, le Parti pour la liberté l’Egalité et la Justice (PLEJ), voudrait faire un double rappel, exprimer une double satisfaction, un souhait, et tirer une leçon.

- Premier Rappel : Le PLEJ n’oublie pas en pareille occasion et on a trop tendance à l’oublier, qu’il a été -il y a de cela 19 ans-, le premier Parti politique officiellement reconnu à avoir fait du problème de déportés et du passif humanitaire, son principal cheval de bataille, non pas pour défendre la communauté négro-mauritanienne rien que pour la défendre : ce qui serait du communautarisme ou de l’ethnicisme, il le faisait pour défendre l’unité de la Mauritanie, donc le présent et l’avenir de notre pays.

Il le faisait pour lutter contre un racisme d’Etat : racisme nuisible à toutes les composantes de notre pays. Il le faisait au nom d’un principe sacré : à savoir que le progrès, le développement et la sécurité de notre pays, doivent d’abord passer nécessairement par son unité donc par la lutte commune contre tout ce qui portait et porte atteinte à l’une de nos communautés. C’est le premier rappel.


- Deuxième Rappel :
Le PLEJ voudrait aussi rappeler que le régime dictatorial issu du 12/12/84, avait toujours refusé l’existence des déportés et le terme même de « déportés » puisque ce régime voulait seulement qu’on parlât du terme : « refugiés » ou « expatriés ». Ceux qui soutenaient ce régime, s’étaient tu sur le terme de « déportés », par peur ou par intérêt. Voilà le double rappel.

2°/la double satisfaction


- C’est la satisfaction de voir que pendant les dernières années, l’existence des déportées et du passif humanitaire a été reconnue comme telle par les pouvoirs en place, et certaines mesures prises pour résoudre ces 2 problèmes. Voilà pourquoi ces pouvoirs méritent d’être félicités et encouragés pour cette raison là.

- C’est en second lieu la satisfaction de voir que le combat que le PLEJ a mené 20 ans durant au prix de nombreux sacrifices, n’a pas été vain.

3°/Un souhait

C’est que les mesures déjà prises soient renforcées et complétées afin que ce problème de déportés et de passif humanitaire soit définitivement et durablement réglé. Sur ce plan il reste encore beaucoup à faire. Les Mauritaniens déportés au Mali méritent eux-aussi une grande attention.

4° / Reste la leçon :

La leçon, c’est que dés à présent, tout doit être fait pour que désormais les événements de 1989-90-91-92 ne soient plus qu’un très mauvais souvenir. Il faut s’attaquer à la cause profonde de ces événements, cause à laquelle on ne s’est pas attaqué et on a eu tort. L’arbre ne doit pas nous cacher la foret.

La cause profonde de ces événements, c’est ce problème identitaire; un problème qui n’a que trop duré, problème qui a empêché à notre pays de vivre en paix et qui ne cesse de revenir sous tous les régimes. Le problème de l’arabité et de la négritude a fait trop de mal à notre pays et continue à lui faire du mal 50 ans durant. Et c’est ce problème qui est à l’origine des récents événements dans notre université comme il a été à la base de l’agitation scolaire depuis l’Indépendance.

Il est grand temps que ce problème soit définitivement résolu pour que l’on puisse construire une Mauritanie paisible, condition sine qua none de son développement. Voilà pourquoi le PLEJ, dont le Président a été le 1er Mauritanien à proposer la politique du Dialogue dans notre Pays, insiste pour qu’un nouveau Dialogue national soit tenu sur ce problème identitaire.

On ne peut que s’étonner qu’il n’y ait jamais eu dialogue autour de ce problème, alors qu’il y en a eu sur la démocratie et sur la gouvernance. C’est comme si ce problème n’est pas important alors qu’il est le plus important par rapport à tous les autres problèmes, parce qu’il est lié à l’unité et à la sécurité de notre pays.

Un tel dialogues’impose le plus vite possible :


Ce nouveau Dialogue a toutes les chances de réussir mais à condition : à condition qu’il se déroule dans un esprit de fraternité islamique; à condition que nous mettions en exergue ce qui nous unit et non ce qui nous divise, à condition que nous comprenions que l’identité islamique doit primer les autres types d’identité : arabe et négro-mauritanienne, à condition que l’on ne soit pas victime du complexe de l’arabité et de la négritude, à condition que nous ne perdions pas de vue ce que nous avons eu trop tendance à perdre de vue 50 ans durant :à savoir que nous ne sommes pas seulement des musulmans mais des musulmans à 100/100, et qu’en exploitant les principes et les valeurs de notre religion, nous pourrons bien résoudre définitivement ce problème identitaire comme du reste nos autres problèmes nationaux.

A ce sujet, le Président du PLEJ a bien voulu nous informer qu’en tant que simple mauritanien, il va adresser dans la semaine qui vient, une lettre au pouvoir en place, à toute la classe politique et à toute la société civile, lettre dans la quelle il proposera une Voie politique inédite jamais proposée depuis l’Indépendance, Voie dont il est convaincu qu’elle est la seule à pouvoir résoudre définitivement ce problème identitaire comme d’autres problèmes.

Cette Voie est en large rupture par rapport à celle que nous avons suivie voilà une vingtaine d’années.

Le PLEJ souhaite d’ores déjà que cette lettre mérite attention et réflexion de la part de ses destinataires.

Fait à Nouakchott, le 23/04/2010
P. LE COMITE EXECUTIF

Vendredi 30 Avril 2010
Boolumbal Boolumbal
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