Déclaration de l'OCVIDH



Déclaration de l'OCVIDH

Preuve de déni de droit : mois d’avril 2010



Du côté des Harratine, en particulier.


Mépris et volonté d’arabisation forcée sous prétexte du maintien de l’esclavage, à travers l’interdiction de l’IRA-Mauritanie.

Le 1er avril : licenciement du Haut fonctionnaire, monsieur Birame ould Dah ould Abeid, par le nouveau et très servile président de la Commission des droits de l’Homme Bâ Mariem Koita, sous l’ordre de la junte maure au pouvoir, pour audace de dénoncer les facteurs de race berbère et d’islam corrompu par quoi la minorité beïdane justifie l’esclave des Harratine en particulier et l’apartheid contre les Noirs en général.

L’OCVIDH rappelle son désaccord contre cette politique d’asphyxie systématique des militants des droits de l’Homme.

17 avril : Messaoud ould Boulkheir, président de l’Assemblée nationale et leader de l’Alliance progressiste, déclare lors d’une série de meeting avec pour thème : « Échecs et duperies du régime » : un programme d’abattement du régime beïdane esclavagiste et raciste. « Notre programme n’est plus le dialogue, notre programme n’est rien d’autre que le départ de Ould Abdelaziz, la chute de son régime ». Mais en cédant deux jours après la présidence tournante de la Coordination de l’opposition démocratique (COD) à Ahmed ould Daddah.

L’OCVIDH constate que dès lors qu’il s’agit d’un Beïdane à la tête de cette imposante coalition, les sujets qui fâchent tendent à se dissoudre dans l’hypocrisie et la duplicité à l’encontre des Noirs de ce pays !

L’OCVIDH attend que les leaders notamment du Rassemblement des forces démocratiques, Ahmed ould Daddah, et de l’Union des forces du Progrès, Mohamed ould Maouloud, jouent le jeu de la transparence dans leurs discours et les actes, contre l’esclavage et l’apartheid, le déni de droit en général dont ne pâtissent que les Négro-mauritaniens. Une transparence dans la droite ligne de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste et de la revendication des Droits pour tous dont l’OCVIDH porte le symbole et les plaintes en justice contre des tortionnaires et meurtriers qui gouvernent. Nous exigeons leur traduction en justice pour conjurer toute explosion incontrôlable de notre pays !


20 avril : attaque à main armée perpétrée par un maure contre des enfants Harratine. Cela prouve que l’IRA gêne trop les criminels de guerre beïdanes au pouvoir. Défendre la cause des opprimés et pauvres citoyens mauritaniens revient de droit à tous les représentants de l’Etat. Or, ces derniers sont les premiers à les bafouer. L’acte de tentative de meurtre sur deux jeunes parce qu’ils sont des esclaves prouve qu’il existe bien de quelques énergumènes qui sont des maures et qui par ce fait racial se comportent au-dessus de toute loi divine et humaine !

L’OCVIDH augure que justice soit faite contre l’attaque par arme à feu, d’enfants par un adulte d’une quarantaine d’année qui espère se couvrir sous sa race maure et sa justice « islamique » dans un pays à cent pour cent musulmans et quatre-vingt-dix pour cent de Noirs.

Cela prouve encore une fois que le fondement esclavagiste de la Mauritanie attribue des droits à la couche berbère et à elle seule strictement. Les autres groupes, à l’occurrence les noirs n’ont qu’à s’adapter au fait accompli d’esclavage et d’apartheid. Cela prouve que la couche de dix pour cent de maures s’est lancée depuis belle lurette à la course à l’armement. Les électriciens et autres travailleurs domestiques qui entrent dans leurs salles de bains témoignent d’importants stocks d’armes chez les particuliers maures ! En préparation de ce qu’ils peuvent prédire comme réaction contre l’injustice impie et le déni de droit qu’ils font subir aux Harratine et autres groupes Noirs.

Tout ce melting pot crescendo d’injustice et de déni de droit des citoyens Noirs n’interpelle en rien le général Aziz au pouvoir et sa junte de mercenaires beïdanes.

D’une part, dépassés par l’ampleur de l’injustice et de violations de droits que les gouvernements ne découvrent pas aujourd’hui, ils ne savent plus comment équilibrer le mental détraqué de leurs frères de race habitués à toute violation et déni de droit que le délire les fait jouir. Cet état de fait se manifeste par la liberté de tuer et d’exploiter à volonté les négro-Mauritaniens. Contexte esclavagiste oblige !

D’autre part dépassés aussi par la réaction très intempestive des Harratine qui leur rappellent qu’ils ne marchent pas dans leur combine de diviser pour mieux asservir les uns et les autres, et qu’en tant que citoyens à part entière ils exigent autant de droits que de justice que n’importe quel maure, ou méritent plus d’égard en réparation de la spoliation de vie et d’existence, d’âme et de bien qui durent depuis des siècles. Réparation et reconnaissance forment une somme de revendications qui doivent bouter hors des cercles de décision les responsables de crimes d’esclavage, de tueries, de tortures et de déportations, qui de plus, en profitaient comme un droit divin, en trahison de l’humanité et de Dieu.

Du côté des Noirs, en général.

5 avril : limogeage du Noir ministre des finances Kane Ousmane par le premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf qui décide sans concertation sur la budgétisation des indemnités de logement et de transport des fonctionnaires. Mais les raisons profondes sont un remerciement pour travail bien fait de redressement de la gestion des finances du pays par un Noir appelé pour un travail précis et viré après coup !

12 avril : Les démons exterminateurs et épurateurs des Noirs en 1966, depuis que la Mauritanie existe, à des périodes régulières, le devoir de violence des démons remonte au créneau, sans censure de leur velléité de haine de la part de la junte complice. Le parti batthiste SAWAB formé par des étudiants des mahadras et d’idiots recrutés à la longueur de leur barbe réclament publiquement le limogeage du ministre de l’enseignement secondaire et supérieur, Ahmed Ould Ba­hiye. Celui-ci, en corrigeant les dérives du premier ministre et du ministre de la culture sur l’arabité exclusive de la Mauritanie, reconnaissait le français que Sawab assimile à Noir, voire mécréant !

La chose de l’extermination et déportation des Noirs se pose de plus belle quand les enfants des rapatriés renient volontairement le territoire de la Mauritanie confisquée. D’après les informations de l’OCVIDH, ces rapatriés préfèrent désormais s’expatrier de nouveau en masse après leur déception de par les attentes de réinstallation dans leurs villages d’origine, et le recouvrement synchronique de leurs terres de cultures, de leur état civil, de leurs troupeaux.

Pour l’Etat beïdane qui insistait au recouvrement des biens de ses citoyens berbères au Sénégal lors des affrontements de 1989 comme préalable à tout règlement avec le Sénégal, il est incompréhensible que vis-à-vis de ses propres citoyens qui avaient tout perdu par les exactions de ses propres milices racistes et arabophones, que ces citoyens ne puissent retrouver les moyens de s’implanter dans leur pays. L’accueil est cérémonial et ridicule ! La santé est précaire dans les taudis de concentration, il n’existe pas de prise en charge des traumatismes subis par ces pauvres mauritaniens laissés de côté!
L’alimentation est pauvre voire quasi inexistante ! L’hygiène est au degré zéro des préoccupations officielles. L’Agence créé pour ces fléaux s’est retirée dans ses bureaux de Nouakchott avec la manne financière ! Cela prouve encore une fois que pour l’Etat mauritanien et ses groupes et milices paraétatiques point de droit pour un Noir. Seuls les maures rapatriés en 1989-90 retrouvent une compensation à travers la distribution de la richesse publique dans le réseau des tribus maures. Quant aux autres qui furent spoliés par des maures et le sont encore par les maures qui occupent leurs terres, l’Etat n’a rien à redire d’impuissance de ses dirigeants pris à la gorge par la mafia tribale et le clientélisme. Cela prouve alors la faiblesse du régime arrivé au pouvoir par les armes. Cela prouve surtout que point de droit pour les Noirs qu’ils ne se procureront que par eux-mêmes.
L’affrontement entre étudiants Noirs et berbères passe inaperçu pour le représentant suprême et illégitime de l’Etat. Un putschiste criminel qui ne se prononce plus puisque n’ayant rien à dire de pauvreté d’esprit. Il veille à sa sécurité tout court, parait-il, à plein temps. Pas plus ! Le cri de l’opposition qui demande son départ l’effleure à peine. C’est ce qui l’inquiète et le préoccupe. Il lorgne les remous probables du côté des casernes !


Pour le bureau exécutif

Mamadou Youssouf DIAGANA

Président de L’OCVIDH
Source: OCVIDH

Jeudi 6 Mai 2010
Boolumbal Boolumbal
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