
Le gouvernement issu des élections du 18 juillet 2009 a nourri un réel espoir dans le pays par sa volonté affichée de combattre la gabegie et autres formes de prévarications, et par les promesses d’améliorer substantiellement les conditions de vie des populations et des fonctionnaires en particulier.
Dans les faits, la multiplication des contrôles de gestion des biens publics et les sanctions de fonctionnaires dans le cadre de la lutte contre la mauvaise gestion, ont confirmé dans l’imaginaire collectif cette volonté de redistribuer équitablement les fonds ainsi récupérés.Mais, aussitôt rendu public, le décret lié aux avantages des fonctionnaires et agents de l’Etat a soulevé une vague d’indignation, particulièrement perceptible au niveau des deux ordres d’enseignement : fondamental et secondaire. Très avertis, pourtant, du contexte et des enjeux stratégiques de cette décision gouvernementale, les enseignants, mieux que quiconque, savent que cette décision intervient à juste titre et que la mesure est novatrice. Elle généralise – pour la première fois dans l’histoire du pays- les indemnités de transport et de logement à tous les fonctionnaires et agents de l’Etat. Par ailleurs, en réduisant la facture d’eau et d’électricité et en rationalisant l’usage des véhicules de service, elle allège sans doute les charges de l’Etat. Toutefois, nous estimons que cette mesure – qui reste très en deçà des attentes particulières des enseignants – permet à peine d’assurer leur transport pendant 10 jours: Environ 4000UM pour le transport d’un professeur du second cycle ; ce qui correspond strictement à 181 UM/jour (à peine le billet du bus usuel), s’il monte 2 fois par jour et 22 jours par mois.Par ailleurs, dans l’application de leur décret, ses initiateurs n’ont pas respecté leur propre logique consistant à rattacher l’indemnité à la fonction. Car les Directeurs des études du Collège et les Surveillants généraux n’ont pas bénéficié d’indemnités liées à leur fonction à l’image de leurs collègues du lycée.Ces deux faits prouvent l’incohérence d’une telle décision avec la réalité vécue et qu’elle a été prise sans concertation avec les principaux concernés.En conséquence, nous estimons que cette mesure- qui instaure sans doute plus de justice qu’auparavant-, reste cependant très inéquitable en raison des écarts qu’elle a consacrés.
Compte tenu de ce qui précède, le SNES:
- Attire l’attention des Pouvoirs publics sur les conditions particulièrement alarmantes des enseignants;
- Exige une redistribution plus équitable des avantages attribués aux fonctionnaires et agents de l’Etat;
- Réclame l’implication des travailleurs dans toute décision les concernant;
- Exhorte tous les enseignants à se mobiliser pour la revendication de leurs droits dans le respect de la légalité (augmentation substantielle et extension aux douze mois de l’année des indemnités de Craie, d’Eloignement, de Coordination de discipline, etc., respect par le Ministère de ses engagements pris en 2008 et 2009 en commun accord avec les syndicats,…);
- Lance un appel pressant aux syndicats pour unir leurs efforts afin de défendre leurs revendications légitimes.
Le Bureau National
Source : Divan
Dans les faits, la multiplication des contrôles de gestion des biens publics et les sanctions de fonctionnaires dans le cadre de la lutte contre la mauvaise gestion, ont confirmé dans l’imaginaire collectif cette volonté de redistribuer équitablement les fonds ainsi récupérés.Mais, aussitôt rendu public, le décret lié aux avantages des fonctionnaires et agents de l’Etat a soulevé une vague d’indignation, particulièrement perceptible au niveau des deux ordres d’enseignement : fondamental et secondaire. Très avertis, pourtant, du contexte et des enjeux stratégiques de cette décision gouvernementale, les enseignants, mieux que quiconque, savent que cette décision intervient à juste titre et que la mesure est novatrice. Elle généralise – pour la première fois dans l’histoire du pays- les indemnités de transport et de logement à tous les fonctionnaires et agents de l’Etat. Par ailleurs, en réduisant la facture d’eau et d’électricité et en rationalisant l’usage des véhicules de service, elle allège sans doute les charges de l’Etat. Toutefois, nous estimons que cette mesure – qui reste très en deçà des attentes particulières des enseignants – permet à peine d’assurer leur transport pendant 10 jours: Environ 4000UM pour le transport d’un professeur du second cycle ; ce qui correspond strictement à 181 UM/jour (à peine le billet du bus usuel), s’il monte 2 fois par jour et 22 jours par mois.Par ailleurs, dans l’application de leur décret, ses initiateurs n’ont pas respecté leur propre logique consistant à rattacher l’indemnité à la fonction. Car les Directeurs des études du Collège et les Surveillants généraux n’ont pas bénéficié d’indemnités liées à leur fonction à l’image de leurs collègues du lycée.Ces deux faits prouvent l’incohérence d’une telle décision avec la réalité vécue et qu’elle a été prise sans concertation avec les principaux concernés.En conséquence, nous estimons que cette mesure- qui instaure sans doute plus de justice qu’auparavant-, reste cependant très inéquitable en raison des écarts qu’elle a consacrés.
Compte tenu de ce qui précède, le SNES:
- Attire l’attention des Pouvoirs publics sur les conditions particulièrement alarmantes des enseignants;
- Exige une redistribution plus équitable des avantages attribués aux fonctionnaires et agents de l’Etat;
- Réclame l’implication des travailleurs dans toute décision les concernant;
- Exhorte tous les enseignants à se mobiliser pour la revendication de leurs droits dans le respect de la légalité (augmentation substantielle et extension aux douze mois de l’année des indemnités de Craie, d’Eloignement, de Coordination de discipline, etc., respect par le Ministère de ses engagements pris en 2008 et 2009 en commun accord avec les syndicats,…);
- Lance un appel pressant aux syndicats pour unir leurs efforts afin de défendre leurs revendications légitimes.
Le Bureau National
Source : Divan