Le général Aziz, dans sa rentrée politique de septembre 2015, après le remaniement ministériel sans intérêt réel pour le peuple, divertit encore l’opinion par la tenue de journées de soit disant dialogue préliminaire entre certains acteurs politiques acquis à sa cause et ses partisans, excluant encore comme à son habitude, l’opposition démocratique, la diaspora et une large opinion de mauritaniens. Cet acte constitue une entorse à la démocratie et à la paix, parce que non consensuelle et le résultat issu des débats n’est ni valable ni crédible. Cette gestion unilatérale de la démocratie est grave voire très grave et ne concourt pas à la construction d’une paix durable dans notre pays. Comme nous l’avions dit dans notre déclaration du 10 Mars 2015 et publiée sur ligne, ce dialogue doit dépasser le cadre strict pouvoir/opposition pour s’élargir à la société civile, aux intellectuels, aux personnalités indépendantes, aux syndicats, aux représentants des forces de défense et de sécurité, à la diaspora, aux forces vives, etc. pour se prononcer sur des questions plus cruciales et aborder frontalement les questions de fond, notamment la Question Nationale dans tous ses aspects et autres questions d’intérêt national sans tabous afin de réconcilier les mauritaniens entre eux dans le cadre d’un état de droit ancré dans une démocratie réelle.
Le dialogue et la concertation constituent le meilleur moyen pour éviter à la Mauritanie une implosion. C’est notre conviction car ce peuple métissé biologiquement et culturellement a jeté les bases d’un vivre ensemble bien avant la constitution « d’états dits modernes ». Le peuple est bien en avance sur ses dirigeants sourds et aveugles. Les mauritaniens ont le droit de choisir librement l’état qui leur convient pour vivre en paix et dans la dignité. L’état ne doit pas être monopolisé ou être pris en otage par une quelconque tribu, ethnie ou race, pour asseoir son hégémonie, mais doit être le bien commun à tous. Nous ne cessons de le répéter, le parti DEKAALEM/RDNM combat le système raciste et esclavagiste qui puise ses sources des systèmes de valeurs d’un autre âge agrémentés par une injustice savamment tissée au sommet de l’état et qui se drape de l’islam pour assouvir ses ambitions de domination et d’aliénation. La refondation de notre pays passe nécessairement, pour l’engager dans la voie de l’émergence, par la déconstruction de ce système hypocrite. Et nous n’avons pas droit à l’erreur car l’heure est grave !
En effet, le congrès d’Aleg de 1958 a fondé un état raciste, partisan, subtilement ficelé avec la complicité du colon français en plaçant son pion, Moctar Ould Daddah. Le régime d’alors de la période post indépendance de 1960 à 1978, encadré par le parti-état le Parti du Peuple Mauritanien (PPM), parti unique donc inique et cynique traça les contours d’un état ethnique engendrant les évènements de 1966 et d’autres. Le Conseil National avorté qui devait se pencher sur l’avenir du pays, suite à la dialectique de la violence déclenchée par les militaires du Comité Militaire de Redressement National (CMRN) en 1978 sous la conduite du Colonel Moustapha Ould Mohamed Saleck, a été rangé dans les tiroirs. La période du Comité Militaire de Salut National (CMSN) toujours sous la direction des militaires notamment le colonel Ahmed Ould Bousseïf, le colonel Ahmed Ould Mohamed Louly, le Colonel Mohamed Khouna Ould Haïdallah, et le colonel Maaouiya allant de 1979 à 1991 et à celle dite « démocratique » de 1992 à 2005, sous la houlette encore du génocidaire le Colonel Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, a plongé le pays dans l’incertitude aggravant les contradictions ethniques, sociales et sociétales. Les conclusions des assises de 2005 organisées par le Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD) sous la présidence du Colonel Ely Ould Mohamed Vall, propulsé au sommet de l’état par des militaires dont l’actuel général Aziz, sensé corrigé les dérives des régimes précédents, n’ont pas convaincu. En effet, le CMJD a raté le coach pour avoir évité de mettre dans son agenda la question nationale, le passif humanitaire, la question de l’esclavage et fait approuver une constitution partisane et raciste.
Cependant, l’élection démocratique, libre et transparente de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a été saluée par le peuple entier et la communauté internationale. Pour la première fois dans notre pays, au sortir de cette élection présidentielle, un espoir est né, celui de réconcilier les mauritaniens entre eux et de poser les jalons d’un avenir plus sûr et plus radieux pour le peuple.
Le putsch du Haut Conseil d’Etat (HCE) en Août 2008 sous la direction du général Mohamed Ould Abdel Aziz a mis fin encore à cet espoir rendant vains les efforts consentis par les différents acteurs et partenaires de notre pays, pour revenir à la case départ par la volonté d’un seul homme. Les accords de Dakar de 2009 entre le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD), le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et le HCE ont été classés unilatéralement par le pouvoir du même général, toujours en place et qui aspire encore à un troisième mandat. Les concertations nationales de 2012 organisées unilatéralement avec son clan, sans l’opposition, débouchant à une révision constitutionnelle, les élections communales, législatives et présidentielles inscrites dans l’agenda unilatéral du général, mettent en doute le sérieux du pouvoir à organiser un dialogue franc et honnête sous la direction du gouvernement actuel. Le président putschiste Mohamed Ould Abdel Aziz a placé notre pays dans une situation de crises permanentes depuis 2008 pouvant déboucher inéluctablement, à défaut de conscience nationale, à des violences politiques.
Et alors ? Que reste-t-il aux mauritaniens ? Se ressaisir, se parler, se communiquer, dialoguer ensemble de façon responsable et aborder sans tabous toutes les questions pour sortir le pays du bourbier. Le pré-dialogue ou le dialogue unilatéral ne mènera à rien. Parce que les partis politiques et les personnalités sensés poser les problèmes de fonds et éclairer l’opinion sont tout simplement exclus. Toutefois, il faut éviter de tomber dans les pièges dangereux tendus par le général Aziz et les mercenaires de la plume tapis dans l’ombre, visant à opposer les mauritaniens entre eux et plonger le pays dans des tensions intra et interethniques comme au Mali voisin, en Libye, au Soudan, en Somalie, au Soudan du sud, en Iraq, en Syrie, en Afghanistan, en Ukraine, etc. A l’heure actuelle, toutes les conditions sont remplies pour amener les islamistes, les trafiquants de tous ordres, les baathistes, les nasséristes et cellules terroristes dormantes dans nos campagnes et villes et autres extrémistes criminels à faire basculer notre pays dans les spirales de la violence.
Pourquoi un dialogue préliminaire ? Pourquoi pas un dialogue franc et sincère autour de l’essentiel avec tous les acteurs et même avec les racistes fondus dans la masse? Si les tenants du pouvoir sont sincères et tiennent au dialogue, ils doivent créer toutes les conditions pour que personne ne soit exclu, le faire ensemble et donner un signal fort pour construire la confiance. C’est pourquoi nous réitérons, pour qu’il y ait un dialogue véritable de :
1- Libérer les prisonniers d’opinion condamnés injustement notamment Biram Dah Abeïd Président de IRA Mauritanie, Brahim Ould Bilal son Vice Président et Djiby Sow, Président de Kawtal, et les autres militants antiesclavagistes détenus à Nouakchott ;
2-Reconnaitre tous les partis politiques dont les dossiers se trouvent au Ministère de l’Intérieur car le dialogue concerne tous les mauritaniens et toutes les opinions et aucun acteur ne doit être exclu (DEKAALEM/RDNM, RAG, FPC,) et autres.
3-Accepter des garanties internationales (ONU et UA) pour cautionner, accompagner le processus, en amont, pendant et en aval, suivre et certifier chaque étape du processus y compris les élections éventuelles jusqu’à terme;
4-Accepter un gouvernement de consensus fort qui aura pour mission de conduire le processus pour une période de 15 mois sur la base d’une feuille de route consensuelle, claire et précise.
Le gouvernement est conscient qu’il a montré ses limites. En effet, il a toujours été incapable de rassembler les mauritaniens autour de l’essentiel depuis l’avènement de Aziz à la tête de l’état. Les exemples sont nombreux. L’histoire retiendra que ce pouvoir n’est pas à la hauteur de rythmer dans des débats démocratiques où la démocratie réelle et les droits humains constituent des gages de paix, mais de rythmer au contraire avec l’arbitraire, l’injustice, l’intolérance, la démagogie, l’hypocrisie, la division…. et qu’il n’est pas en phase non plus avec l’évolution des contextes politiques des temps modernes.
Le président de la république est responsable devant Allah, devant le peuple et devant l’histoire des conditions de souffrance dans lesquelles lui et son gouvernement ont plongé le peuple mauritanien.
La lutte continue. Avec Allah nous vaincrons.
Nouakchott, le 08 Septembre 2015
DEKAALEM/RDNM
LE BUREAU POLITIQUE NATIONAL
Le dialogue et la concertation constituent le meilleur moyen pour éviter à la Mauritanie une implosion. C’est notre conviction car ce peuple métissé biologiquement et culturellement a jeté les bases d’un vivre ensemble bien avant la constitution « d’états dits modernes ». Le peuple est bien en avance sur ses dirigeants sourds et aveugles. Les mauritaniens ont le droit de choisir librement l’état qui leur convient pour vivre en paix et dans la dignité. L’état ne doit pas être monopolisé ou être pris en otage par une quelconque tribu, ethnie ou race, pour asseoir son hégémonie, mais doit être le bien commun à tous. Nous ne cessons de le répéter, le parti DEKAALEM/RDNM combat le système raciste et esclavagiste qui puise ses sources des systèmes de valeurs d’un autre âge agrémentés par une injustice savamment tissée au sommet de l’état et qui se drape de l’islam pour assouvir ses ambitions de domination et d’aliénation. La refondation de notre pays passe nécessairement, pour l’engager dans la voie de l’émergence, par la déconstruction de ce système hypocrite. Et nous n’avons pas droit à l’erreur car l’heure est grave !
En effet, le congrès d’Aleg de 1958 a fondé un état raciste, partisan, subtilement ficelé avec la complicité du colon français en plaçant son pion, Moctar Ould Daddah. Le régime d’alors de la période post indépendance de 1960 à 1978, encadré par le parti-état le Parti du Peuple Mauritanien (PPM), parti unique donc inique et cynique traça les contours d’un état ethnique engendrant les évènements de 1966 et d’autres. Le Conseil National avorté qui devait se pencher sur l’avenir du pays, suite à la dialectique de la violence déclenchée par les militaires du Comité Militaire de Redressement National (CMRN) en 1978 sous la conduite du Colonel Moustapha Ould Mohamed Saleck, a été rangé dans les tiroirs. La période du Comité Militaire de Salut National (CMSN) toujours sous la direction des militaires notamment le colonel Ahmed Ould Bousseïf, le colonel Ahmed Ould Mohamed Louly, le Colonel Mohamed Khouna Ould Haïdallah, et le colonel Maaouiya allant de 1979 à 1991 et à celle dite « démocratique » de 1992 à 2005, sous la houlette encore du génocidaire le Colonel Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, a plongé le pays dans l’incertitude aggravant les contradictions ethniques, sociales et sociétales. Les conclusions des assises de 2005 organisées par le Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD) sous la présidence du Colonel Ely Ould Mohamed Vall, propulsé au sommet de l’état par des militaires dont l’actuel général Aziz, sensé corrigé les dérives des régimes précédents, n’ont pas convaincu. En effet, le CMJD a raté le coach pour avoir évité de mettre dans son agenda la question nationale, le passif humanitaire, la question de l’esclavage et fait approuver une constitution partisane et raciste.
Cependant, l’élection démocratique, libre et transparente de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a été saluée par le peuple entier et la communauté internationale. Pour la première fois dans notre pays, au sortir de cette élection présidentielle, un espoir est né, celui de réconcilier les mauritaniens entre eux et de poser les jalons d’un avenir plus sûr et plus radieux pour le peuple.
Le putsch du Haut Conseil d’Etat (HCE) en Août 2008 sous la direction du général Mohamed Ould Abdel Aziz a mis fin encore à cet espoir rendant vains les efforts consentis par les différents acteurs et partenaires de notre pays, pour revenir à la case départ par la volonté d’un seul homme. Les accords de Dakar de 2009 entre le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD), le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et le HCE ont été classés unilatéralement par le pouvoir du même général, toujours en place et qui aspire encore à un troisième mandat. Les concertations nationales de 2012 organisées unilatéralement avec son clan, sans l’opposition, débouchant à une révision constitutionnelle, les élections communales, législatives et présidentielles inscrites dans l’agenda unilatéral du général, mettent en doute le sérieux du pouvoir à organiser un dialogue franc et honnête sous la direction du gouvernement actuel. Le président putschiste Mohamed Ould Abdel Aziz a placé notre pays dans une situation de crises permanentes depuis 2008 pouvant déboucher inéluctablement, à défaut de conscience nationale, à des violences politiques.
Et alors ? Que reste-t-il aux mauritaniens ? Se ressaisir, se parler, se communiquer, dialoguer ensemble de façon responsable et aborder sans tabous toutes les questions pour sortir le pays du bourbier. Le pré-dialogue ou le dialogue unilatéral ne mènera à rien. Parce que les partis politiques et les personnalités sensés poser les problèmes de fonds et éclairer l’opinion sont tout simplement exclus. Toutefois, il faut éviter de tomber dans les pièges dangereux tendus par le général Aziz et les mercenaires de la plume tapis dans l’ombre, visant à opposer les mauritaniens entre eux et plonger le pays dans des tensions intra et interethniques comme au Mali voisin, en Libye, au Soudan, en Somalie, au Soudan du sud, en Iraq, en Syrie, en Afghanistan, en Ukraine, etc. A l’heure actuelle, toutes les conditions sont remplies pour amener les islamistes, les trafiquants de tous ordres, les baathistes, les nasséristes et cellules terroristes dormantes dans nos campagnes et villes et autres extrémistes criminels à faire basculer notre pays dans les spirales de la violence.
Pourquoi un dialogue préliminaire ? Pourquoi pas un dialogue franc et sincère autour de l’essentiel avec tous les acteurs et même avec les racistes fondus dans la masse? Si les tenants du pouvoir sont sincères et tiennent au dialogue, ils doivent créer toutes les conditions pour que personne ne soit exclu, le faire ensemble et donner un signal fort pour construire la confiance. C’est pourquoi nous réitérons, pour qu’il y ait un dialogue véritable de :
1- Libérer les prisonniers d’opinion condamnés injustement notamment Biram Dah Abeïd Président de IRA Mauritanie, Brahim Ould Bilal son Vice Président et Djiby Sow, Président de Kawtal, et les autres militants antiesclavagistes détenus à Nouakchott ;
2-Reconnaitre tous les partis politiques dont les dossiers se trouvent au Ministère de l’Intérieur car le dialogue concerne tous les mauritaniens et toutes les opinions et aucun acteur ne doit être exclu (DEKAALEM/RDNM, RAG, FPC,) et autres.
3-Accepter des garanties internationales (ONU et UA) pour cautionner, accompagner le processus, en amont, pendant et en aval, suivre et certifier chaque étape du processus y compris les élections éventuelles jusqu’à terme;
4-Accepter un gouvernement de consensus fort qui aura pour mission de conduire le processus pour une période de 15 mois sur la base d’une feuille de route consensuelle, claire et précise.
Le gouvernement est conscient qu’il a montré ses limites. En effet, il a toujours été incapable de rassembler les mauritaniens autour de l’essentiel depuis l’avènement de Aziz à la tête de l’état. Les exemples sont nombreux. L’histoire retiendra que ce pouvoir n’est pas à la hauteur de rythmer dans des débats démocratiques où la démocratie réelle et les droits humains constituent des gages de paix, mais de rythmer au contraire avec l’arbitraire, l’injustice, l’intolérance, la démagogie, l’hypocrisie, la division…. et qu’il n’est pas en phase non plus avec l’évolution des contextes politiques des temps modernes.
Le président de la république est responsable devant Allah, devant le peuple et devant l’histoire des conditions de souffrance dans lesquelles lui et son gouvernement ont plongé le peuple mauritanien.
La lutte continue. Avec Allah nous vaincrons.
Nouakchott, le 08 Septembre 2015
DEKAALEM/RDNM
LE BUREAU POLITIQUE NATIONAL