D E C L A R A T I O N : Regroupement des Victimes des Evènements de 89/91



D E C L A R A T I O N : Regroupement des Victimes des Evènements de 89/91
Voilà 21 ans que des dizaines de citoyens négro mauritaniens ont été déportés au Sénégal et au Mali dans des conditions inhumaines, après avoir été dépouillés de tous leurs biens et de leurs documents d’état civil. Le Regroupement des Victimes des Evènements de 89/91 « REVE 89/91 » s’incline solennellement devant la mémoire de toutes les victimes restées en terre étrangère.

Par rapport à la situation des rapatriés, le REVE en son temps, avait dans une déclaration salué la décision prise par le Conseil des Ministres le 15 Octobre 2009 pour la réintégration des Fonctionnaires et Agents de l’Etat victimes des évènements 89/91et leur rétablissement dans tous leurs droits.
Cette décision doit s’étendre à toutes les victimes : les travailleurs du secteur public, parapublic, privé, ainsi que la prise en compte du problème des agriculteurs, éleveurs, et informels, afin de tourner à jamais cette page sombre de notre histoire. Et c’est là que la réconciliation nationale aurait un sens.
Si réellement une volonté politique de tourner définitivement cette page sombre de notre histoire existe au plus haut niveau, son exécution demeure inquiétante. En effet une commission nationale a été mise en place ;
Un recensement des Fonctionnaires et Agents de l’Etat (les travailleurs des sociétés d’Etat n’étant pas été recensés ainsi que ceux du secteur Privé et informel),
Après le recensement, aucune réunion de cette commission nationale n’a eu lieu,
Les enseignants réintégrés demeurent dans une situation confuse ;
Le Département de la Fonction Publique maître d’œuvre, reste muet sur le sort réservé à ce dossier.
Face à ce blocage, le REVE demande :
- la convocation rapide de la commission nationale afin que des propositions de règlement soient formulées ;
- le recensement des travailleurs des Sociétés d’Etat et Privées dans les meilleurs délais ; - la prise en compte de la situation des éleveurs, agriculteurs et informels dans le règlement de ce problème.
Le REVE lance un appel solennel au Peuple Mauritanien dans sa diversité que voilà 21 ans des Mauritaniens (enfants, femmes et hommes) subissent dans leur chair l’injustice.
Le REVE invite ses membres et ses sympathisants à se mobiliser dans un esprit serein afin que le droit et la justice triomphent dans leur lutte pacifique pour une Mauritanie réconciliée avec elle-même.
L’Unité Nationale n’a pas de prix «la construire, c’est édifier un Etat de droit où tous ses enfants se retrouvent ».

Nouakchott, le 03 Mai 2010
Bureau Exécutif du REVE 89/91





Période Maaouiya 1989 – 2005
1989 / 91 – Déportation massive de plus de 66 000 personnes (refus total de reconnaître la Mauritanité de Ces victimes).
1992 – Arrêt de la Déportation – 1ère élection présidentielle
- Début acceptation officieuse ou voilée de la Mauritanité de Ces victimes par les plus hautes Autorités (déclarations du Président de la République et de son Premier Ministre d’alors, dans l’hebdomadaire Jeune Afrique) qui disaient qu’il y a des Mauritaniens qui ont quitté le pays par peur lors des évènements douloureux avec le Sénégal et que ses derniers peuvent rentre chez eux et recouvrir leurs droits ;
- Date de la normalisation entre les deux Pays (Mauritanie et le Sénégal).
· Après cette normalisation des relations des deux Pays et la décision du H.C.R de cesser toute assistance aux Réfugiés Mauritaniens sur la simple base de la nouvelle position du pouvoir public mauritanien à savoir : …………………..
· Les Autorités trop condamnées par les Organisations des Droits Humains aussi bien nationales et internationales et la Communauté Internationale a tenté par voie officieuse d’établir un contact avec le représentant des Réfugiés au Sénégal (ARMS) pour essayer de résoudre ce Passif à la Mauritanienne.
· C’est ainsi que 3 missions ont été effectuées par les représentants de l’ARMS à Nouakchott en 1993 – 1995 et 1996.
Devant les difficultés de toutes sortes causées surtout par l’arrêt brusque de l’assistance du H.C.R. sous prétexte que selon les Autorités Mauritaniennes aucune menace ne pèse sur ceux qui désirent regagner leur Patrie.
En 1996, faisant une analyse concrète de la situation et après une large concertation de l’ensemble des Réfugiés, l’ARMS a décidé en toute souveraineté sans renoncer à ses revendications principales (sans baisser les bras) d’où plus de 40.000 personnes sont rentrées avec ou sans contrôle du H.C.R. Et selon les statistiques du H.C.R 32.662 personnes sont rentrées sous son contrôle en 1998.
Donc c’est dire l’importance numérique des personnes dans l’indifférence totale et le mépris des Autorités ; et surtout parmi ces personnes figurent de nombreux paysans vivant jusqu’à ce jour à côté de leurs terres de culture accaparées par d’autres, des éleveurs, des fonctionnaires et autres travailleurs de tous les secteurs confondus, des étudiants et élèves, etc…
Source: OCVIDH

Lundi 3 Mai 2010
Boolumbal Boolumbal
Lu 174 fois



Recherche


Inscription à la newsletter