Conférence débat de la MEPIPS

Trop plein de pouvoir…



Conférence débat de la MEPIPS
«Sous la présidence Mohamed Ould Abdel Aziz, la Mauritanie vit une crise multiformes sans précédent» estime l’opposition. « Avec Ould Abdel Aziz, le pays n’a jamais été aussi bien calé sur les rails d’un avenir prometteur » disent les soutiens du pouvoir. Pour confronter les deux points de vue, la MEPIPS (Mauritanienne d’Edition, de Presse, d’Impression et de Prestation de Services) vendredi 11 juin à Nouakchott, a réuni les deux camps autour d’une table.

Thème choisi : « la situation économique de la Mauritanie et les relations avec les partenaires au développement ». Pour ce débat qui a lieu à moins de deux semaine de la table ronde de Bruxelles entre l’Etat mauritanien et ses bailleurs de fonds, dans la représentation, il y a avait déséquilibre. Déséquilibre en faveur des partisans du pouvoir. L’opposition était peu présente. La primature et les parlementaires de la majorité fortement représentés. « Nous avons invité l’institution de l’opposition démocratique pour qu’elle présente une communication. Celui qui a été chargé de faire cette communication s’est excusé au dernier moment » a annoncé le président de MEPIPS, Mohamed Salem Ould Haiba.

« La conférence-débat vise à apporter une évaluation de la réalité économique et de permettre à tous les participants de faire part de leurs opinions sur le thème pour contribuer à identifier et à définir les solutions appropriées », le Vice-président de MEPIPS, Rassoul Ould El Khal.Mohameden Ould Babetta, modérateur du débat a appelé « L’ensemble des acteurs publics, a dépasser leurs étiquettes et divergences pour proposer des solutions surtout lorsqu’il s’agit de questions d’intérêt national. »

Ensuite, le Conseiller du Premier ministre, Hacen Ould Zein, a présenté un exposé relatif à la situation économique et les perspectives en Mauritanie. Il a fait état d’une politique budgétaire efficace, d’une inflation d’environ, 02, 2% en 2009, de l’assainissement des finances publiques, d’une politique monétaire prudente…

En l’absence de l’opposition, certaines personnalités indépendantes ont apporté la note discordante sans laquelle, il n’y aurait pas eu débat. L’ancien ministre Isselmou Ould Abdel Kader a expliqué l’échec des politiques économiques par le non ciblage de la classe moyenne. Il a ensuite dénoncé les carences de l’Administration et « l’incompétence » du gouvernement actuel. Pour Ould bdel Kader, la lutte actuelle contre la gabegie ne doit pas être sélective. L’ex ministre, très critique, a quand même souhaité que la table ronde de Bruxelles soit une réussite pour la Mauritanie.

Réponse de Bâ Adama Moussa (responsable communication UPR) à Ould Abdel Kader « la lutte contre la pauvreté est un choix stratégique pour venir à bout de la souffrance des populations démunies. La bonne gouvernance que connaît le pays servira à terme à l’avènement d’une classe moyenne. L’opposition doit cesser de brosser à tort un tableau négatif de la situation du pays, qui connait une nette amélioration en matière de gestion des biens publics et de la lutte contre la gabegie.»

Maitre Brahim Ould Ebetty, personnalité indépendante, a lui dénoncé l’absence de justice indépendante. Une justice inféodée à l’exécutif et qui décourage les investisseurs. Il en est de même de l’Administration qui, selon Ould Ebetty, « est au service du maitre à Bord. »

Plusieurs autres personnalités du monde politique et de la société civile ont pris part à ce débat.


Khalilou Diagana
Source: Griffe au Quotidien

Lundi 14 Juin 2010
Boolumbal Boolumbal
Lu 366 fois



Recherche


Inscription à la newsletter