Centre Guide pour la Migration: Une journée d’auto évaluation et de stratégie…



Centre Guide pour la Migration:  Une journée d’auto évaluation et de stratégie…

Le Centre Guide pour la Migration de la CGTM a abrité vendredi 4 septembre 2010, une rencontre regroupant des migrants d’Afrique de l’Ouest ( Sénégal, Mali, Gambie, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Guinée Bissau, Niger, Libéria, Bénin, Togo) et les gestionnaires du centre. A l’ordre du jour, l’auto évaluation des activités relatives à la prise en charge des questions migratoires et la définition d’axes stratégiques pour les programmes à venir.

M. Niang Mamadou, coordinateur du Centre Guide pour la Migration, entouré de différents collaborateurs, notamment Touré Mokhtar permanent du centre, Mme Bâ née Ndèye Khadi Diagne responsable financier et Mme Oumoulkhaïry chargé de la cellule de veille, a remercié d’abord les participants à l’atelier avant de procéder aux présentations. Puis reprenant la parole à la fin des présentations, il explique que l’atelier a pour but d’évaluer le chemin parcouru depuis la création du centre jusqu’à aujourd’hui et de dégager des axes stratégiques pour les programmes à venir. Ainsi, M. Niang a-t-il rappelé que le centre Guide pour la Migration a été ouvert à Nouakchott en octobre 2008 dans le cadre d’une convention de collaboration entre la CGTM et l’UGT d’Espagne (ISCOD), avec l’appui de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale au Développement (AECID). Cette collaboration, a t-il précisé, a pour but de renforcer les capacités des centrales syndicales affiliées à la Confédération Syndicale Internationale (CSI), dans la gestion de la migration de main d’œuvre. Ensuite le coordinateur a déroulé le plan d’action mis en œuvre et exécuté par son institution notamment ses sept composantes que sont : la formation, la sensibilisation et l’information, la prise en charge des revendications des travailleurs migrants, le partenariat et les rapports avec les institutions, la formation syndicale, la formation professionnelle et l’assistance juridique.

S’agissant du volet formation, il a fait le bilan des activités réalisées par le Centre Guide pour la Migration pour l’année 2009 et 2010. Ainsi pour l’année 2009, une session de formation et d’information sur « le rôle des syndicats dans la défense des droits de la main d’œuvre migrante » s’est tenue du 22 au 24 janvier dans les locaux du centre guide. Cette session, avait pour objectif de renforcer les capacités des travailleurs migrants pour mieux les outiller à défendre leurs droits. Dans ce thème principal de la session, deux sous thèmes ont été traités à l’intention des migrants qui participaient à la session de formation et d’information : « le travail forcé et la traite des personnes ; les législations européennes en matière d’immigration avec l’exemple de l’Espagne ». La session de formation a enregistré la participation de plusieurs centrales syndicales, notamment : la CGTM, l’UTM, la CLTM, le CNTM, l’USLM. Il y a eu aussi la participation d’organisations des droits de l’homme telles que l’AMDH et Sos esclaves de même que des associations de migrants du Sénégal, du Mali, de la Guinée et de la Gambie. Y ont participé également, des représentants des missions diplomatiques de Gambie, du Sénégal, du Mali ainsi que l’Agence de Coopération Internationale, des représentants du PNUD et de l’OIM. La session a permis aux participants dont le Quotidien de Nouakchott et d’autres organes de presse invités, de se familiariser avec la législation nationale et internationale en matière de défense des droits des migrants. Quant au Centre de Guide pour la Migration, cela lui a permis d’élaborer son plan d’action 2009 qui prend en compte les préoccupations des travailleurs migrants et la défense des droits de la main d’œuvre migrante.


Les migrants, un souci permanent


En outre, toujours dans le cadre des activités de formation et d’intervention, une session de formation a été tenu par le Centre Guide du 22 au 23 mars 2009 à Nouadhibou sur les thèmes suivants : les flux migratoires de travail en Espagne ; la législation espagnole en matière d’immigration ; la législation mauritanienne en matière d’emploi des migrants. L’atelier avait été animé en partie par Francisco Abrador Moratinos du bureau d’ISCOD de Casablanca. Rosso a aussi accueilli une session de formation tenue du 4 au 6 juin 2009 en faveur des travailleurs migrants portant sur la défense des droits de la main d’œuvre migrante. La session a permis à plusieurs catégories socio professionnelles de familiariser avec la problématique de la migration. Cela a permis aussi au centre guide de mettre en place dans cette ville, un Comité de liaison. Du 12 au 13 septembre, le centre a organisé un séminaire syndical sur le travail forcé et la traite des personnes dans le cadre de la migration des femmes domestiques. Une occasion qui a permis d’aborder des sous thèmes comme « le travail domestique en Mauritanie » notamment « les enjeux et les réalités » ainsi que « le travail forcé et la traite des personnes dans la migration des femmes domestiques ». Entre autres activités du Centre Guide, signalons l’atelier de validation tenu du 9 au 13 novembre portant sur l’étude du BIT sur les conditions de vie et de travail des femmes et hommes migrants d’Afrique de l’Ouest en Mauritanie.

Sur le volet sensibilisation et information, M. Niang a indiqué que son centre a réalisé un travail de terrain mené à la base et consistant à multiplier des rencontres avec les structures des migrants. Pour sa part, le Comité de veille chargé des femmes domestiques a tenu une série de réunions en octobre et novembre 2009 inscrites dans le cadre de ses activités hebdomadaires. L’année 2010 a été riche aussi en activités autant pour le centre guide que pour les structures des femmes migrantes. Pour ce qui est de la prise en charge des revendications des travailleurs migrants, le centre a procédé au diagnostic au diagnostic des conditions de vie et de travail des migrants résidents en Mauritanie. Ceci a permis au centre, selon son coordinateur, de soulever leurs préoccupations, à savoir : l’absence de contrat de travail à l’embauche (travail au noir) ; les tracasseries administratives et policières aussi bien à l’entrée de la Mauritanie que durant le trajet vers la capitale ; les taxes municipales abusives et les difficultés de transport des denrées pour les femmes vendeuses de poisson ; la prise en charge médicale des femmes migrantes en état de grossesse ; l’accès au crédit logement ; l’immatriculation des pirogues (chaloupes) ; les conflits de travail avec les employeurs. Autant de problèmes que le centre gère. Aussi, M. Niang a dit que le centre a mis en place un dispositif permettant de recevoir les plaintes formulées par les travailleurs migrants, pour les accompagner au niveau de l’administration du travail. A cet effet, il a révélé que plusieurs conflits individuels ont pu être pris en charge et les droits recouvrés. Après avoir entretenu les participants du volet partenariat, un échange s’est instauré entre les animateurs de l’atelier et les migrants qui y assistaient avant que ne soit dégagé des axes stratégiques à venir.

Compte rendu, Moussa Diop


Source: http://amadel.vox.com

Samedi 4 Septembre 2010
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