
Deux jours après l’annonce du gouvernement de Laghdaf de diminuer les prix des denrées de premières nécessitées, la situation reste toujours inchangée.
Le panier ménager continue de subir l’inflation des prix du marché. Une boule de neige menaçante qui continue d’harceler les populations. « Prendre les mesures les plus urgentes de nature à permettre de contenir les prix à des niveaux les plus accessibles aux populations sur l'ensemble du territoire.
Valoriser davantage la production nationale, et particulièrement dans les secteurs des céréales, de la viande, du poisson et des légumes aux fins d'une meilleure et plus grande accessibilité des populations», des recommandations faites par le Président Ould Abdel Aziz au Gouvernement, lors du dernier conseil des ministres pour juguler la cherté de la vie.
Des vœux qui restent pour le moment non réalisés, car les prix des denrées alimentaires n’ont pas évolué depuis cette décision. Les prix du marché sont restés toujours invariables, au grand dam du panier ménager. Dans cette matinée du lundi 17 janvier, les grossistes du marché « Socim » se préparent à accueillir leurs premiers clients. L’odeur du thé à la menthe reste leur seul réconfort face à ce froid tenace qui balaie les rides de leur visage.
Leur sourire rayonnant montre qu’ils se sont levés du bon pied et qu’ils ont les yeux en face des trous, comme en atteste mon accueil chaleureux. Heureux de sa première prise, un commerçant m’a offert un bon verre de thé à la menthe et une tranche de pain qui m’ont permis d’ailleurs, de calmer les grincements de mon estomac. Croyant tenir sa poule aux œufs d’or, il me fit un tour de son commerce pour me montrer son trésor.
Ma curiosité s’intéressa d’abord sur la baisse des denrées de première nécessité annoncées par le gouvernement. Comme toute réponse, il hocha la tête et m’afficha les prix du marché. Ce qui était d’ailleurs loin des espérances clamés par les populations. Le sac 50 kilos de sucre se vend à 12700UM, 270 Um le kilo.
Une augmentation d’une valeur de 100um sur le kilo par rapport à l’année dernière. Le riz reste inchangé : 9500 UM et 8500UM, le sac de 50 kg. L’huile, le sucre et le lait sont montés en flèche. Le bidon de 20L d’huile se vend à 8400UM et le bidon de 10L à 4350UM, pour 500UM le litre. Le sac de 25 kg de Célia s’échange à 30200UM pour 1300Um le Kilo.
Le sac de 10 kilos de pattes alimentaires se vend à 2700UM. Selon lui, les commerçants ne peuvent pas baisser d’un seul coup les prix des denrées alimentaires, sans aucunes mesures d’accompagnement du Gouvernement.
« C’est impossible de baisser les prix, nous avons investit de la fortune pour acquérir ses marchandises. C’est à l’Etat de trouver des solutions et non les commerçants. J’ai entendu que le Gouvernement va ravitailler les boutiques de la Sonimex et imposer ses prix. Pour cela, il va falloir que les autorités trouvent un terrain d’entente avec les commerçants pour amortir les pertes résultant de cette décision. », clame-t-il. Jouant le jeu, je lui propose de faire un tour dans les autres boutiques, histoire de sortir la tête de l’eau.
Dans les étals des petits détaillants, les prix de l’oignon et de la pomme de terre n’ont pas pratiquement varié. Le kilo de l’oignon se vend à 240UM, le kilo de pommes de terre à 280UM. Un coup d’épée dans l’eau qui n’arrange guère le citoyen lambda, obligé de serrer la ceinture pour assurer les repas quotidiens.
Le salut viendra du Gouvernement.
Pour nourrir sa petite famille, beaucoup de familles sont obligé de changer leurs habitudes culinaires. Finis les trois repas par jour et bonjour « le sens unique ». Une politique de l’autruche pratiquée aujourd’hui par plusieurs familles pour fuir la réalité de la vie. Un repas par jour, souvent pris dans un désordre et une précipitation extrême. Pire encore, dans certaines familles, manger à sa fin devient un cautère sur une jambe de bois.
Une situation devenue plus pire que tragique dans l’intérieur du pays, où la pauvreté demeure une marque indélébile dans certaines concessions. Après une semaine de grognes et de protestations, les populations réclament un coup d’éclat du PM Laghdaf pour sortir de ce purgatoire.
Ils espèrent que le gouvernement prendra rapidement les taureaux par les cornes pour apporter de l’eau au moulin d’une roulette russe enraillé par les spéculations des commerçants. Pour maitriser le panier de crabes et exiger une baisse des denrées alimentaires, une lourde bataille s’impose entre les autorités et les commerçants.
Selon les dernières nouvelles, le Gouvernement de Laghdaf, pour ne pas lâcher du lest, compte ouvrir, d’ici une semaine, 600 boutiques témoins sur toute l’étendue du territoire, afin de juguler les prix des denrées de première nécessité.
Selon les informations, les boutiques en question seront approvisionnées par 3600 tonnes de sucre, 7200 tonnes de riz, 1800 tonnes d’huile de cuisine et 7200 tonnes de farine de blé par mois. Avec cette nouvelle mesure, les commerçants vont surement se noyer dans un verre d’eau, car ils ne pourront pas s’opposer contre cette épée de Damoclès.
Dialtabé
source:lequotidien-nouakchott.com
Le panier ménager continue de subir l’inflation des prix du marché. Une boule de neige menaçante qui continue d’harceler les populations. « Prendre les mesures les plus urgentes de nature à permettre de contenir les prix à des niveaux les plus accessibles aux populations sur l'ensemble du territoire.
Valoriser davantage la production nationale, et particulièrement dans les secteurs des céréales, de la viande, du poisson et des légumes aux fins d'une meilleure et plus grande accessibilité des populations», des recommandations faites par le Président Ould Abdel Aziz au Gouvernement, lors du dernier conseil des ministres pour juguler la cherté de la vie.
Des vœux qui restent pour le moment non réalisés, car les prix des denrées alimentaires n’ont pas évolué depuis cette décision. Les prix du marché sont restés toujours invariables, au grand dam du panier ménager. Dans cette matinée du lundi 17 janvier, les grossistes du marché « Socim » se préparent à accueillir leurs premiers clients. L’odeur du thé à la menthe reste leur seul réconfort face à ce froid tenace qui balaie les rides de leur visage.
Leur sourire rayonnant montre qu’ils se sont levés du bon pied et qu’ils ont les yeux en face des trous, comme en atteste mon accueil chaleureux. Heureux de sa première prise, un commerçant m’a offert un bon verre de thé à la menthe et une tranche de pain qui m’ont permis d’ailleurs, de calmer les grincements de mon estomac. Croyant tenir sa poule aux œufs d’or, il me fit un tour de son commerce pour me montrer son trésor.
Ma curiosité s’intéressa d’abord sur la baisse des denrées de première nécessité annoncées par le gouvernement. Comme toute réponse, il hocha la tête et m’afficha les prix du marché. Ce qui était d’ailleurs loin des espérances clamés par les populations. Le sac 50 kilos de sucre se vend à 12700UM, 270 Um le kilo.
Une augmentation d’une valeur de 100um sur le kilo par rapport à l’année dernière. Le riz reste inchangé : 9500 UM et 8500UM, le sac de 50 kg. L’huile, le sucre et le lait sont montés en flèche. Le bidon de 20L d’huile se vend à 8400UM et le bidon de 10L à 4350UM, pour 500UM le litre. Le sac de 25 kg de Célia s’échange à 30200UM pour 1300Um le Kilo.
Le sac de 10 kilos de pattes alimentaires se vend à 2700UM. Selon lui, les commerçants ne peuvent pas baisser d’un seul coup les prix des denrées alimentaires, sans aucunes mesures d’accompagnement du Gouvernement.
« C’est impossible de baisser les prix, nous avons investit de la fortune pour acquérir ses marchandises. C’est à l’Etat de trouver des solutions et non les commerçants. J’ai entendu que le Gouvernement va ravitailler les boutiques de la Sonimex et imposer ses prix. Pour cela, il va falloir que les autorités trouvent un terrain d’entente avec les commerçants pour amortir les pertes résultant de cette décision. », clame-t-il. Jouant le jeu, je lui propose de faire un tour dans les autres boutiques, histoire de sortir la tête de l’eau.
Dans les étals des petits détaillants, les prix de l’oignon et de la pomme de terre n’ont pas pratiquement varié. Le kilo de l’oignon se vend à 240UM, le kilo de pommes de terre à 280UM. Un coup d’épée dans l’eau qui n’arrange guère le citoyen lambda, obligé de serrer la ceinture pour assurer les repas quotidiens.
Le salut viendra du Gouvernement.
Pour nourrir sa petite famille, beaucoup de familles sont obligé de changer leurs habitudes culinaires. Finis les trois repas par jour et bonjour « le sens unique ». Une politique de l’autruche pratiquée aujourd’hui par plusieurs familles pour fuir la réalité de la vie. Un repas par jour, souvent pris dans un désordre et une précipitation extrême. Pire encore, dans certaines familles, manger à sa fin devient un cautère sur une jambe de bois.
Une situation devenue plus pire que tragique dans l’intérieur du pays, où la pauvreté demeure une marque indélébile dans certaines concessions. Après une semaine de grognes et de protestations, les populations réclament un coup d’éclat du PM Laghdaf pour sortir de ce purgatoire.
Ils espèrent que le gouvernement prendra rapidement les taureaux par les cornes pour apporter de l’eau au moulin d’une roulette russe enraillé par les spéculations des commerçants. Pour maitriser le panier de crabes et exiger une baisse des denrées alimentaires, une lourde bataille s’impose entre les autorités et les commerçants.
Selon les dernières nouvelles, le Gouvernement de Laghdaf, pour ne pas lâcher du lest, compte ouvrir, d’ici une semaine, 600 boutiques témoins sur toute l’étendue du territoire, afin de juguler les prix des denrées de première nécessité.
Selon les informations, les boutiques en question seront approvisionnées par 3600 tonnes de sucre, 7200 tonnes de riz, 1800 tonnes d’huile de cuisine et 7200 tonnes de farine de blé par mois. Avec cette nouvelle mesure, les commerçants vont surement se noyer dans un verre d’eau, car ils ne pourront pas s’opposer contre cette épée de Damoclès.
Dialtabé
source:lequotidien-nouakchott.com