Bain de sang à Conakry



Bain de sang à Conakry
Les militaires ont utilisé lundi leurs armes et tiré à balles réelles sur les manifestants qui s'étaient regroupés dans le plus grand stade de Conakry pour dénoncer la possible candidature du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, à la présidentielle prévue en janvier. Le bilan est très lourd : au moins 87 morts, selon une source policière. Ancienne puissance coloniale, la France a condamné « avec la plus grande fermeté » cette « répression violente » et les Etats-Unis se sont déclarés « profondément inquiets ».

Les forces vives avaient décidé de passer outre l'interdiction et de se rassembler pour dire leur opposition à la très probable candidature du capitaine Moussa Dadis Camara à la présidentielle.

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants se sont donc massés aux portes du stade du 28-Septembre. Les militaires les ont laissé entrer, et le piège s'est refermé.

Après quelques minutes, les soldats ont tiré sur la foule et matraqué les manifestants pour les obliger à sortir, dans la panique, par la seule porte qu'ils avaient laissée ouverte.

Des tirs à balles réelles

Selon des témoins que nous avons contactés, des personnes ont été abattues à bout portant et des femmes ont été violées par des soldats.


Une fois dehors, les manifestants étaient encore poursuivis par les militaires. Des coups de feu étaient toujours signalés dans divers quartiers de la capitale plusieurs heures après ces événements.

Plusieurs leaders de l'opposition ont été blessés dans la répression. Ils ont été hospitalisés et placés sous la surveillance des militaires.

Dans un entretien accordé à RFI, le chef de la junte Moussa Dadis Camara a déclaré attendre qu'on lui donne les chiffres des morts.


Source: RFI

29_09_guinee_dadis_camara.mp3 29-09_guinee_dadis_camara.mp3  (3.31 Mo)


Mardi 29 Septembre 2009
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