Arabes et nègros africains : La Mauritanie est Une ou ne sera pas



Arabes et nègros africains : La Mauritanie est Une ou ne sera pas
C’est un euphémisme de rappeler que notre pays est une Nation plurielle où vit plusieurs composantes nationales. Depuis des lustres, ces composantes vivent en symbioses sauf en de rares occasions où elles s’affrontent avec parfois une violence que rien ne peut expliquer. Comment en viennent-elles à ce niveau ?

Il y a en Mauritanie des dates mémorables où de violents affrontements intercommunautaires on eu lieu. On pense notamment à 1966 où le sang a coulé, en 1979 également certaines incompréhensions ont éclaté mais c’est en 1989 que les choses ont atteint leur paroxysme. En effet au cours de cette triste année des problèmes entre le Sénégal et la Mauritanie, ont été machiavéliquement exploité par des extrémistes des deux bords pour jeter de l’huile sur le feu non pas entre les deux pays situés sur les deux bords du fleuve Sénégal mais entre les communautés arabes et nègres de notre seul pays. La suite lugubre, tout le monde la connait.

Aujourd’hui encore, ces commerçants de malheur ont essayé de récupérer le problème linguistique pour dresser les deux communautés, l’une contre l’autre. Heureusement, cette tentative malsaine n’a pas abouti et leurs vils desseins ont été vite mis à nu. Les étudiants ont été sages et se sont refusé à se laisser entrainer par le rouleau compresseur de la haine. A la hargne et à l’affrontement, ils ont préféré fumer ensemble le calumet de paix.

On se rappelle en effet que récemment des politiciens en mal d’inspiration avaient essayé de récupérer le malentendu survenu suite au propos tenus par le Premier ministre Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf et la ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports Cissé mint Boyda sur la place de l’arabe dans notre administration et des menaces qui empêchent sa promotion.

Ces politiciens extrémistes dont certains ont été aperçu dans le campus de l’université où ils s’étaient rendus en personnes pour dresser les étudiants les uns contre les autres, ont lamentablement échoué car leur appât n’a pas trouvé preneur.

De fait, aujourd’hui plus hier les extrémistes de tous bords n’ont plus pignon sur roue et leur discours dangereux ne trompe plus personne. Les mauritaniens sont aujourd’hui conscients que leur destin est commun et qu’ils n’ont aucun intérêt à s’entretuer à couteaux tirés.

Surtout dans un contexte où les plaies d’un passé encore récent et qui a fait tant de mal à notre pays, commençaient à se cicatriser. En effet, avec le retour en toute dignité de nos frères chasés injustement de leur pays pendant plus de deux décennies et le début de leurs rétablissements dans leurs droits, tous leurs droits, il est hors de question pour tous ceux qui croient en cette Nation, de revenir à la case de départ où l’avait mené les imposteurs qui font du malheur et de la misère de notre peuple meurtri, un fonds de commerce visiblement en perte de vitesse.

En effet, cette pluriethnicité devrait être une source de richesse et de fierté pour notre pays. Situé au carrefour entre le monde arabe maghrébin et l’Afrique subsaharienne, la Mauritanie a un rôle historique à jouer dans l’intégration africaine. C’est ce rôle de trait d’union qui est le nôtre. Alors s’il faut servir de relai entre les deux mondes arabe et africain autant commencer par balayer devant notre porte en cultivant l’entente entre les composantes de notre peuple arabe et africain.

Le problème linguistique est un faux débat qui ne se pose pas uniquement à la Mauritanie. Dans plusieurs Etats du monde coexistent différentes communautés qui acceptent d’utiliser une seule langue, celle de la majorité, sans toutefois que les autres composantes minoritaires en ressentent un quelconque ressentiment pour la simple raison qu’on leur reconnait leur spécificité culturelle.

En Mauritanie, nous avons la chance d’avoir la même religion l’islam et donc nous devons choisir la langue de cette religion qui nous unit tous pour consolider notre unité nationale et raffermir notre cohésion sociale. Autant dire que ce qui nous unit est beaucoup important que ce qui nous sépare…

Source: Le Veridique

Samedi 1 Mai 2010
Boolumbal Boolumbal
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