Fin d’une comédie, début d’une autre ! Adil, la formation politique qu’avait créé l’ex président déchu, Sidi Ould Cheikh Abdellahi, est dans la tourmente.
Au nom d’une « refondation » pour intégrer d’autres « formations politiques », le PNDD connaît des remous. Non seulement, il n’y a pas eu refondation entre les parties prenantes, mais le parti éclate en plus.
Un des membres fondateurs d’Adil qui assurait l’intérim de la présidence jusqu’à la libération de son titulaire, Yahya Ould Ahmed Waghef, Boïdiel Ould Hoummeïd et les membres de son camp, claquent la porte pour faire équipe avec le groupe politique de Lemrabott Ould Bennahi, ancien ministre de la Communication chargé des relations avec le parlement, le RDPM de Louleïd Ould Weddad et l’Alternative de Mohamed Yehdy Ould Mokhtar Hacen. Parce que les trois pôles de la refondation initiale d’Adil ne se sont pas entendus sur celui qui va diriger le futur parti qui devait être créé à la place de cette formation politique.
Apparemment les conciliations via de nombreuses réunions n’ont pas permis de trouver un accord, les ambitions de chaque camp étant affichées et fermes. Du coup, les trois pôles en accord se retrouvent désormais sous la bannière du parti Alternative de Mohamed Yehdy Ould Mokhtar Hacen qui a accepté de prendre le relais d’Adil pour voir le parti refondé sur les mêmes bases de départ et d’objectifs. Le dissident d’Adil, Boïdiel Ould Hoummeïd dirigerait le nouveau parti en gestation appelé « El Wiam ». Les vice-présidents seront les leaders de l’Alternative, du RDPM et de Lemrabott Ould Bennahi. La situation sera plus claire à l’issue du congrès extraordinaire de l’Alternative. Ce congrès se tient depuis cinq jours maintenant s’achèvera le 21 mai.
Chassez le naturel, il revient vite au galop !
El Wiam créé, qu’en attendre sur le terrain ? Ces trois pôles seraient-ils d’accord pour rejoindre la Majorité présidentielle ? Que partagent-ils en commun pour décider de s’allier sous une même bannière ? Et pour quel but ? Vont-ils réussir là où Adil n’a pas convaincu les masses ? Boïdiel Ould Hoummeïd, on s’en rappelle, a croisé le fer dur au sein du FNDD contre le tombeur de Sidi Ould Cheikh Abdellahi. Ce qui lui a valu d’être mis au banc des accusés au nom de la lutte contre la gabegie avec l’affaire de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie qu’il dirigeait. Suite à une inspection de l’IGE, il est sommé de rembourser un peu plus de 100 millions d’ouguiyas. Il s’exécutera en remboursant le montant mais s’expliquera à travers la presse sur ce qui lui est reproché. « Je considère que c’est de l’argent placé qui rapportera des intérêts », avait-il dit lors d’une conférence de presse, promettant une action en justice. Depuis, on n’a plus entendu parler de cette affaire. Son activisme au sein du FNDD est de moins en moins visible jusqu’au moment où il va rencontrer Mohamed Ould Abdel Aziz. Rien ne filtre de leur entretien. Depuis Boïdiel se faisait discret sur certaines questions de l’heure. Y aurait-il eu un deal entre les deux hommes ? En tout cas son activisme actuel augure d’un changement de cap plus conforme à ses points de vue politiques, celui sans doute d’être dans le jeu du pouvoir actuel. Le RDPM de Louleïd Ould Weddad et l’Alternative de Mohamed Yehdy Ould Mokhtar Hacen ne pèsent pas lourd. S’il est vrai qu’ils aient tous en commun appartenu au PRDS, occupé des postes importants ; qu’ils soient riches au point de fructifier des affaires. Mais, il est vrai aussi que c’est contraints qu’ils se sont opposés au locataire du palais présidentiel car opposition à un pouvoir ne rime pas avec acquisition de richesse. Or pour l’heure chez nous, il n’y a que l’Etat qui distribue les richesses. C’est dire donc, autant pour Boïdiel que pour ses autres alliés d’El Wiam, entre l’opposition et le pouvoir, il n’y a qu’un pas qu’ils vont vite franchir pour tenter de récupérer chacun, ce qu’il a perdu. Dès lors, Adil va sans doute très vite réfléchir sur la conduite à tenir. On le sait également, Ould Waghef a plusieurs fois rencontré le chef de l’Etat. Question de vie ou de mort d’ Adil, un saut périlleux attend le parti dans un camp ou dans un autre.
Moussa Diop
source: Quotidien Nouakchott
Au nom d’une « refondation » pour intégrer d’autres « formations politiques », le PNDD connaît des remous. Non seulement, il n’y a pas eu refondation entre les parties prenantes, mais le parti éclate en plus.
Un des membres fondateurs d’Adil qui assurait l’intérim de la présidence jusqu’à la libération de son titulaire, Yahya Ould Ahmed Waghef, Boïdiel Ould Hoummeïd et les membres de son camp, claquent la porte pour faire équipe avec le groupe politique de Lemrabott Ould Bennahi, ancien ministre de la Communication chargé des relations avec le parlement, le RDPM de Louleïd Ould Weddad et l’Alternative de Mohamed Yehdy Ould Mokhtar Hacen. Parce que les trois pôles de la refondation initiale d’Adil ne se sont pas entendus sur celui qui va diriger le futur parti qui devait être créé à la place de cette formation politique.
Apparemment les conciliations via de nombreuses réunions n’ont pas permis de trouver un accord, les ambitions de chaque camp étant affichées et fermes. Du coup, les trois pôles en accord se retrouvent désormais sous la bannière du parti Alternative de Mohamed Yehdy Ould Mokhtar Hacen qui a accepté de prendre le relais d’Adil pour voir le parti refondé sur les mêmes bases de départ et d’objectifs. Le dissident d’Adil, Boïdiel Ould Hoummeïd dirigerait le nouveau parti en gestation appelé « El Wiam ». Les vice-présidents seront les leaders de l’Alternative, du RDPM et de Lemrabott Ould Bennahi. La situation sera plus claire à l’issue du congrès extraordinaire de l’Alternative. Ce congrès se tient depuis cinq jours maintenant s’achèvera le 21 mai.
Chassez le naturel, il revient vite au galop !
El Wiam créé, qu’en attendre sur le terrain ? Ces trois pôles seraient-ils d’accord pour rejoindre la Majorité présidentielle ? Que partagent-ils en commun pour décider de s’allier sous une même bannière ? Et pour quel but ? Vont-ils réussir là où Adil n’a pas convaincu les masses ? Boïdiel Ould Hoummeïd, on s’en rappelle, a croisé le fer dur au sein du FNDD contre le tombeur de Sidi Ould Cheikh Abdellahi. Ce qui lui a valu d’être mis au banc des accusés au nom de la lutte contre la gabegie avec l’affaire de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie qu’il dirigeait. Suite à une inspection de l’IGE, il est sommé de rembourser un peu plus de 100 millions d’ouguiyas. Il s’exécutera en remboursant le montant mais s’expliquera à travers la presse sur ce qui lui est reproché. « Je considère que c’est de l’argent placé qui rapportera des intérêts », avait-il dit lors d’une conférence de presse, promettant une action en justice. Depuis, on n’a plus entendu parler de cette affaire. Son activisme au sein du FNDD est de moins en moins visible jusqu’au moment où il va rencontrer Mohamed Ould Abdel Aziz. Rien ne filtre de leur entretien. Depuis Boïdiel se faisait discret sur certaines questions de l’heure. Y aurait-il eu un deal entre les deux hommes ? En tout cas son activisme actuel augure d’un changement de cap plus conforme à ses points de vue politiques, celui sans doute d’être dans le jeu du pouvoir actuel. Le RDPM de Louleïd Ould Weddad et l’Alternative de Mohamed Yehdy Ould Mokhtar Hacen ne pèsent pas lourd. S’il est vrai qu’ils aient tous en commun appartenu au PRDS, occupé des postes importants ; qu’ils soient riches au point de fructifier des affaires. Mais, il est vrai aussi que c’est contraints qu’ils se sont opposés au locataire du palais présidentiel car opposition à un pouvoir ne rime pas avec acquisition de richesse. Or pour l’heure chez nous, il n’y a que l’Etat qui distribue les richesses. C’est dire donc, autant pour Boïdiel que pour ses autres alliés d’El Wiam, entre l’opposition et le pouvoir, il n’y a qu’un pas qu’ils vont vite franchir pour tenter de récupérer chacun, ce qu’il a perdu. Dès lors, Adil va sans doute très vite réfléchir sur la conduite à tenir. On le sait également, Ould Waghef a plusieurs fois rencontré le chef de l’Etat. Question de vie ou de mort d’ Adil, un saut périlleux attend le parti dans un camp ou dans un autre.
Moussa Diop
source: Quotidien Nouakchott
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