Le procès de la honte

Le système raciste et esclavagiste incarné par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz a encore frappé ce jeudi 18 août 2016. Des citoyens innocents, en l’occurrence les treize militants et dirigeants d’IRA Mauritanie, ont, au bout d’un simulacre de procès, été condamnés par une justice aux ordres à des peines allant de 3 à 15 ans de prison. La justice a donc eu la main très lourde puisqu’il s’agit de broyer du noir. Mais ce verdict inique intervient dans une atmosphère généralisée de recul des libertés qui a vu la condamnation à des peines de prison de trois ans de militants des mouvements du 25 février et de Mani Chari Gasoil et l’agression sauvage et totalement injustifiée par les forces de l’ordre de notre camarade et compagnon de lutte Yéro Gaynaako. Cette chape de plomb qui s’abat sur les mouvements associatifs et plus généralement sur tous ceux qui aspirent à une Mauritanie juste, égalitaire, une et plurielle, débarrassée des démons de l’esclavage et du racisme ne fera que renforcer notre détermination à déconstruire ce système qui mine la vie du pays.
Touche pas à ma nationalité :
condamne l’agression à l’encontre de son militant et demande que la lumière soit faite sur cet incident gravissime
s’insurge contre les condamnations iniques infligées aux camarades militants des droits de l’homme
exige la libération immédiate et sans conditions de ces militants qui ne sont autres que des prisonniers d’opinion.
Le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz devrait prendre à bras le corps les véritables problèmes de la Mauritanie plutôt que de chercher à distraire le peuple et à intimider les militants des droits de l’homme. Nous engageons nos militants, sympathisants et tous les Mauritaniens épris de paix et de justice à se mobiliser pour dire non à ces pratiques dictatoriale éhontées.

Nouakchott le 22 /08/ 2016
Pour le Bureau exécutif,
Le Président,
Alassane DIA