Jemil Mansour : "Je ne regrette pas d’avoir assisté au Congrès des FLAM…"



Le Quotidien de Nouakchott - Le président du Rassemblement national pour la Reforme et le Développement (Tawassoul) a répondu a l’invitation des Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM) pour l’ouverture de leur huitième congrès tenu à Nouakchott du 29 au 30 août.

La présence de Jemil Mansour à l’ouverture de ce congrès a suscité de vives critiques dans certains sites d’information, blogs et réseaux sociaux. Les reproches faits au leader des islamistes peuvent être ainsi résumés :

«Participation au congrès d’un mouvement qui a pris les armes contre l’Etat mauritanien, un mouvement séparatiste… » Certains ont même demandé à Jemil Mansour de s’excuser publiquement d’avoir répondu a l’invitation des FLAM.

L’APP, le Parti Vert, Arc en Ciel, PLEJ… ont répondu à l’invitation des FLAM mais ils n’ont pas essuyé des critiques…Le RFD (Rassemblement des forces de progrès) a rapidement tenu à faire la mise au point suivante :

« Suite à la tenue du congrès du mouvement des FLAM en date du vendredi 29 Août courant, le Parti du Rassemblement des Forces démocratiques(RFD) porte à la connaissance de ses militants et sympathisants qu’il n’a pas participé à cette cérémonie et n’y a pas été invité. »

Et si le parti de Ahmed Ould Daddah avait été invité ? Des représentants des FLAM avaientt été reçu par le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz. Il n’y a avait guère eu de protestations, indignations et appels à excuses.

Le leader des islamistes, Jemil Ould Mansour a répondu aux critiques.

« La Mauritanie est un pays multiculturel et multiracial. L’Etat mauritanien a échoué dans la gestion de cette diversité », a déclaré Ould Mansour. Il a rappelé que la Mauritanie a vécu des périodes douloureuses qui ont fortement dégradé les relations entre ses communautés. Il a aussi rappelé les discours intolérants de certains mouvements nationaliste des différentes composantes, « discours dépassés et inutiles. »

Ensuite, Jemil Mansour a déclaré : « la Mauritanie a vécu en 1989 des tensions douloureuses avec le Sénégal. Les ressortissants des deux pays ont souffert de ces événements. Mais passée la tension entre les deux pays, le pouvoir de l’époque a réprimé la composante négro-africaine, notamment poular avec tueries et déportations commises au nom de l’État. A l’époque, beaucoup de voix ne se sont pas élevées contre cette répression. Ce qui a exacerbé les divergences entre communautés. »

Le leader de Tawassoul a aussi salué le discours prononcé par le président Samba Thiam au cours de l’ouverture du congrès. « C’est un discours important qui mérite d’être discuté mais ce qui est triste, c’est que certains se lancent dans des critiques sans avoir pris connaissance du contenu de ce discours », a dit Jemil Mansour.

Pour lui, l’expérience montre que le meilleur moyen de traiter les revendications communautaires, c’est le dialogue inclusif dans un cadre légitime et non le rejet catégorique. « Il est claire que je ne partage pas l’idée de l’autonomie de certaines parties de la Mauritanie. Pour moi les problème de cohabitation doivent être réglés sur la base de la justice pour tous, sans discrimination », a dit Jemil Mansour.

Enfin, à ceux qui lui demandent de s’excuser, le leader des islamiste a donné la réponse suivante : « je ne regrette pas d’avoir assisté au congrès des FLAM, je pense avoir bien agi. »



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Source : Le Quotidien de Nouakchott via Cridem.org

Lundi 1 Septembre 2014
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