Changements au sein des forces armées et de sécurité : Quels liens avec la santé du président Aziz ?



Changements au sein des forces armées et de sécurité : Quels liens avec la santé du président Aziz ?
Le séisme qui a fait trembler l’appareil militaire et sécuritaire du pays, suite aux dernières nominations décidées par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, ne pouvait pas passer inaperçu aux yeux des observateurs qui y ont apporté chacun sa propre lecture. Tandis que des organisations négro-africaines apportaient une lecture sectariste à ces nominations, y percevant une dénigrification de l’armée et des forces de sécurité, d’autres analystes y ont lu un souci de remaillage tendant d’une part à compenser certains départs à la retraite et d’autre part, à placer des hommes de confiance.

Ces derniers lient ainsi ce remodelage aux signes avant-coureur de la santé dégradante du président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui pourrait selon eux, ne pas achever son mandat.
Ce qui pourrait aiguiser l’appétit de certains galonnés. Cette dernière analyse de préciser que le doute n’est nullement encore levé sur la santé du président Aziz en l’absence de tout communiqué officiel à ce sujet.

Elle se base sur l’absence du président à la célébration d’El Id Al Adha, ce qui selon les tenants de la thèse, ne pouvait s’expliquer que par un « sérieux » empêchement. Ensuite, son absence lors de l’ouverture du 3ème salon des mines, et son passage furtif aux stands où il ne serait resté que quelques minutes, ainsi que son soi-disant présence à la Mecque, démentie par la suite, viendraient confirmer leur diagnostic. Last but not the least, les images d’archives utilisées par la télévision nationale pour illustrer le dernier conseil des ministres, vient renforcer cette conviction, malgré les déclarations des membres du gouvernement qui soutiennent que le président se porterait à merveille. N’empêche, certains observateurs continuent à lier les derniers changements survenus au sein des forces armées à l’état de santé du président Mohamed Ould Abdel Aziz, dans la mesure où ils n’auraient concerné essentiellement que les officiers de son cercle rapproché
Il s’agit notamment de Mesgharou Ould Sidi, qui quitte le Groupement général de la sécurité routière pour le poste de chef d’Etat-major particulier du président de la République, sorte de garage pour les initiés.

Il est remplacé au poste par le colonel Lebatt Ould Mayouf. Il s’agit aussi du général Mohamed Ould Mohamed Znagui, précédemment chef d’Etat-major adjoint des Forces armées qui devient Directeur général de la sécurité extérieure et de la documentation, le service d’intelligence mauritanien.

C’est également le cas du général Mohamed Ould Meguett, nommé Directeur général de la Sûreté nationale à la place du général Ahmed Ould Bekrine. Faut-il souligner ici que les généraux Dia (ancien chef d’Etat major particulier du président et Ahmed Ould Bekrine (ancien DG de la police nationale ) ont été atteints par la retraite. Ils devraont ainsi passer dans le cercle des généraux de réserve.
Cependant aux yeux des organisations négro-africaines, comme TPMN (touche pas à ma nationalité), ces nominations consolident la nature communautariste des forces armées et de sécurité mauritaniennes, lesquelles poursuivent, selon elles, une politique de dénigrification qui aurait commencé depuis les déportations de 1989 et la liquidation physique en 1990-1991 de plus de 500 soldats, sous-officiers et officiers noirs.
Ainsi, la situation médicale du président de la République, face au mutisme officiel, continuera à alimenter la polémique et servir de substrat aux analystes et observateurs dans tous les actes qui seront posés à l’avenir.
Lors de la conférence de presse tenue après le dernier conseil du gouvernement, le ministre porte parole d ela Présidence avait pourtant évqué le point sur la santé du président de la République, mais ses arguments n’avaient pas convaincu !

Cheikh Aïdara

Source: http://lauthentic.info

Mardi 21 Octobre 2014
Boolumbal Boolumbal
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