idéo – Mauritanie : Unité nationale et cohabitation: voici ce qu’en pense Alassane Dia de la CVE-VR



Le débat sur l’unité nationale et la cohabitation des différentes communautés de Mauritanie se poursuit, dans une société caractérisée par des tensions entre communautés. Alassane Dia, le président de la Coalition Vivre Ensemble-Vérité et Réconciliation (CVE/VR) revient sur ces questions.

Dans une conférence de presse à Nouakchott, Alassane Dia, le président de la Coalition Vivre Ensemble-Vérité et Réconciliation, entouré des figures historiques de la mouvance nationaliste noire, comme Samba Thiam et Ibrahima Moctar Sarr, a plaidé en faveur d’un nouveau contrat politique et social unissant la nation mauritanienne, afin de régler l’ensemble des tensions communautaires qui existent en Mauritanie depuis l’indépendance du pays.



Née d’une scission de la Coalition Vivre Ensemble (CVE-mouvance nationaliste noire), qui a soutenu la candidature de Kane Hamidou Baba lors du scrutin présidentiel organisé en juin 2019, les leaders de la CVE-Vérité Réconciliation se sont tour à tour exprimés devant les médias pour expliquer leur vision de la nation qui compose la République Islamique de Mauritanie.


Alassane Dia a ainsi soutenu que les règles du vivre-ensemble en Mauritanie « ont été faussées depuis le congrès d’Aleg de 1958», et a ensuite décrit les évènements passés de l’histoire récente de la Mauritanie, et a dénoncé, à contre-courant de la version officielle, un « génocide {perpétré} sous le régime de Maaouya Sid’Ahmed Taya entre 1989 et 1991. Un nettoyage ethnique qui s’est poursuivi sous une nouvelle forme, avec le pouvoir de Mohamed ould Abdel Aziz, privant les populations négro-africaines du droit d’accès aux documents de l’Etat civil ».


Pour l’ensemble de ces raisons, ce leader mauritanien a soutenu que ses concitoyens devaient nécessairement « s’asseoir autour d’une table de négociations, identifier les différents problèmes et trouver des solutions en vue d’une véritable réconciliation nationale ».



Au delà des questions liées à ces tensions entre les différentes communautés de Mauritanie, Alassane Dia a également évoqué, au cours de cette conférence de presse, des « problèmes liés au déficit de démocratie », dont le fait que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), organe en charge de contrôler les élections du pays soit « entièrement contrôlée par le pouvoir », ainsi que des « atteintes aux libertés collectives et individuelles », autant de sujets dont le pays doit débattre, selon ce leader.

Cheikh Sidya

Correspondant à Nouakchott

Source : Le 360.ma (Maroc)

Lundi 24 Février 2020
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