Scandale au MEN : Année de l’enseignement, année des fuites !



Editorial
Interview (presque) imaginaire avec le président de la République, Mohamed ould Abdel Aziz: "Vous pensez que je ne peux pas fomenter un troisième coup d'état contre un bout de papier?"

Chaque trois ou quatre régions visitées, le président Mohamed Ould Abdel Aziz organise une conférence de presse à laquelle sont invités quelques journalistes. Cette fois, il a dérogé à la règle. De retour du Trarza, du Brakna et du Gudimakha, il a bien voulu se confier au seul Calame.
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Scandale au MEN : Année de l’enseignement, année des fuites !
17 June, 2015 - 13:34

Le Directeur des examens et concours au Ministère de l’Education Nationale Yedalli Oul Meguett a reconnu sur le petit écran de la TV officielle que l’épreuve de Physique Chimie (PC) pour la série Sciences Naturelles (SN) a pu atterrir entre les mains de certains candidats quelques heures avant son déroulement.
Jamais un responsable n’a reconnu publiquement une telle parodie qui dénote du manque de sérieux entourant l’organisation de cet examen national et probablement ceux qui l’ont précédé. Auparavant des rumeurs ont pourtant circulé faisant état de probables fuites des épreuves du BREVET. Sommes-nous maintenant en droit d’y croire ? Autant de suspicions qui ont entaché le couronnement de cette année déclarée pourtant année de l’enseignement. Yedalli Ould Meguett, frère du général Meguett actuel Directeur Général de la Sureté Nationale qui était l’invité de la mauritanienne dans son journal de 20 heures ce mardi 16 juin, a déclaré que le MEN a décidé de reprendre l’épreuve de PC sans toutefois donner de date. En faisant un tel aveu, le directeur des examens sera-t-il le bouc émissaire de ceux qui lui ont fait porter le message ? Ou est-il le mieux protégé ? A-t-on ordonné l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et qui va la diligenter? Autant de questions qui taraudent les esprits et qui risquent de ne pas avoir de réponses.
Cette affaire de fuites des épreuves du BAC dégage les odeurs d’un parfum de scandale qui risque d’emporter les maitres du département mais à condition que le Président de la République fasse preuve de garant de justice en sa qualité de magistrat suprême. Arrêtons de rêver ? Quand les promotions et les nominations se font et se défont sur la base du clientélisme et de la parenté, il faut s’attendre à toutes les sales dérives. Tout (dé)compte fait, cet imbroglio risque de s’achever en queue de poissons comme bien d’autres plus vacillants, sacrifiant les candidats issus des milieux pauvres au profits des nantis ayant la voix aux chapitres donc aux épreuves. CQFD
Moustapha O/ Bechir

Source:http://www.lecalame.info

Jeudi 18 Juin 2015
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