
Alors que le pouvoir manifeste à toutes les circonstances nationales et internationales, sa ferme détermination à éradiquer l’esclavage dans toutes ses formes, à punir sévèrement ceux qui continuent de pratiquer ce mal, au mépris de la nouvelle volonté publique et des récentes législations en la matière le criminalisant, l’ONG revient aujourd’hui avec un dossier compromettant pour l’Etat, qui à son avis prouve bel et bien l’inexistence d’une tolérance zéro de ce phénomène, jugé par des experts comme une bombe sociale à retardement.
Dans le document qu’elle a établit pour appuyer son constat, l’ONG SOS-esclaves présente le cas de 11 personnes victimes de l’esclavage, au du PK13 et 14 de Rosso., donnant ainsi une alerte pour des actions promptes soient entreprises par les autorités compétentes pour sauver la vie des victimes. L’Ong estime que le cas d’esclavage « découvert au quartier PK
13 dans la collectivité des Oulad Begnoug, dits Trarza Noirs », dont « les faits sont imputés au sieur Yedaly Ould Veyjeh et sa famille », sur la personne de leur jeune victime « Aichetou Mint M’ Bareck, avec ses 8 enfants, dont 3 repartis entre certains membres de la famille des maîtres », n’est pas plus qu’un partage d’un usufruit entre Ehel Veyjeh et Ehl Elhadj « au même titre que les têtes de bétail ». L’ONG signe et persiste, évoquant l’exploitation esclavagiste « de 6 personnes, sur un total de 11 » dont 5 encore en bas âge, sont improductifs, dit cette association, qui rappelant les faits, dit : « la découverte du cas résulte d’un incident domestique ; ainsi, Mabrouka l’une des filles d’Aichetou, esclave depuis toujours, a refusé d’obéir à sa maîtresse malade pour les soins de qui elle était spécialement affectée ; la jeune servante, excédée du régime de brimades et de l’excès de travail, s’est permis d’injurier la dame. Alors cette dernière fait appel au chef de famille, Yedaly
Ould Veyjeh, afin qu’il appliquât la correction requise par la gravité de la faute » précise SOS-esclave dans sa note.
.
A propos du déclenchement
Abordant les raisons à l’origine de ce cas, qui aurait échappé pendant longtemps à l’opinion, si les organisations des droits de l’homme n’étaient pas toujours mobilisées à leur maximum et à l’écoute des moindres violations en la matière, l’Ong souligne qu’ « après avoir subi le châtiment physique, l’esclave, malmenée et humiliée, prit la fuite, à la recherche
de refuge ; dans sa quête éperdue et panique, elle croise le chemin des militants anti-esclavagistes qui alertent les ONG de droits humains ». Et d’ajouter : « le Président de l’Initiative pour la Résurgence Abolitionniste (IRA) s’est déplacé pour alerter les autorités administratives ; le président de SOSEsclaves a dépêché un avocat aux fins d’assister les victimes, surtout les enfants, sur le point de leur déposition à la police. SOS-Esclaves a mobilisé son seul véhicule dédié à l’assistance urgente aux S.O.S – Esclaves ». L’Ong signale également qu’elle assure les différents déplacements des esclaves, le transport de leurs effets, toutes les démarches accomplies en présence de la police…
« Depuis lors, Aichetou et ses 8 enfants, retirées de leurs maîtres par les autorités, sont hébergés chez un militant de SOS-Esclaves en attendant l’épilogue judiciaire. Ils vivent dans un dénuement total, à l’image de centaines d’autres victimes « libérées », l‘Etat n’ayant
consenti aucun geste, même pas de compassion, à leur endroit. Et comme d’usage
jurisprudentiel dans le pays, les médias publics ignorent l’évènement, l’administration
s’empresse de l’étouffer et le juge reste, aux abonnés, absent. Aujourd’hui, les victimes
survivent grâce à l’inventivité du mouvement anti esclavagiste, en plus de quelques contributions volontaires » ajoute l’ONG.
. L’épilogue
Si, aujourd’hui, Mr Mohamed Ould Yedaly, dit Gourgui, soutient que «la question de l’esclavage appartient au passé», c’est pour disculper sa famille. Son droit de réponse, sur le site « Cridem », n’est en fait qu’un moyen d’essayer de camoufler la vérité en jetant la poudre aux yeux du public » souligne SOS-esclaves. Et de dire : « l’allégation d’un contentieux de voisinage ne tient pas ; Mabrouka, enfant mineur, s’est brulée, au domicile de tiers, alors qu’elle travaillait à leur service, sans rémunération, comme l’atteste l’absence de contrat ». L’Ong se pose également plusieurs questions : « comment justifier, aussi, que Yedaly Ould Veyjeh, âgé de plus de 65 ans, se déplace, à deux reprise, pour venir infliger, à Moyna Mint Bilal ,des châtiments corporels quand elle désobéissait à sa sœur Maghlaha Mint Veyjeuh dite Foyliha et lui rendait ses insultes ?!! » . Pourquoi les enfants d’Aïchetou n’ont pas été scolarisés, comme ceux de ses prétendus employeurs voisins !!!! Pourquoi en a-t-on arraché quelques uns pour les placer chez les différents membres de cette famille ?
Le problème
Interrogé Boubacar Messaoud, Président de SOS-Esclaves se prononce, à l’abri de toute ambiguïté :« dans la tribu Oulad Begnioug dont je suis membre, il existe encore
des familles dont notamment les Ehl Veyjeh, propriétaires d’esclaves par ascendance qui
continuent à les servir, d’une ligne à la suivante. Oulad Begnioug, fuit du métissage culturel, se composent essentiellement de Hratine, Peuls et Wolof, tous devenus maures par assimilation. Dans cette tribu nous connaissons tous, parmi nous, ceux qui possèdent encore des esclaves, ceux qui n’ont jamais eu, comme ceux qui acceptent encore de servir leurs propriétaires sans se plaindre. Face au déni de l’esclavage, organisé et encouragé par les autorités à tous les niveaux, nous ne pouvons intervenir que lorsqu’une victime sollicite notre aide, comme dans le cas d’espèce ».
Pour terminer sa note d’alerte, l’ONG SOS-esclaves précise qu’une délégation de la Commission Nationale des Droits de l’Homme a séjourné à Rosso où elle a rencontré les autorités administratives, les esclaves, les maîtres et les représentants locaux des O.N .G de droit de l’Homme. Mais dit-elle « hélas, il y a peu à en espérer, compte-tenu des précédents
d’occultation systématique des pratiques d’esclavage, politique quasi officielle de l’Administration et du sommet de l’Etat que dirigent des descendants d’anciens maitres dont la solidarité compacte entretient le silence autour du crime ».
Liste des victimes, après enquête et recoupements
1. Aïchetou Mint M’Bareck, environ 34 ans
2. Moyna Mint Bilal 20 ans environ
3. Mabrouka Mint Bilal, 16 ans
4. Tayfour Ould Bilal, 14 ans
5. Salma Mint Bilal, 10 ans
6. Mamme Mint Bilal, 9 ans
7. Minetou Mint Bilal,7 ans
8. Limam Ould Bilal 14 mois
9. Moyna Mint M’Bareck, 40 ans
10. Mohamed Ould Cheybany, 2ans
11. Mohamed Ould Taleb, 16 ansavec SOS-esclaves
Source: Renovateur
Dans le document qu’elle a établit pour appuyer son constat, l’ONG SOS-esclaves présente le cas de 11 personnes victimes de l’esclavage, au du PK13 et 14 de Rosso., donnant ainsi une alerte pour des actions promptes soient entreprises par les autorités compétentes pour sauver la vie des victimes. L’Ong estime que le cas d’esclavage « découvert au quartier PK
13 dans la collectivité des Oulad Begnoug, dits Trarza Noirs », dont « les faits sont imputés au sieur Yedaly Ould Veyjeh et sa famille », sur la personne de leur jeune victime « Aichetou Mint M’ Bareck, avec ses 8 enfants, dont 3 repartis entre certains membres de la famille des maîtres », n’est pas plus qu’un partage d’un usufruit entre Ehel Veyjeh et Ehl Elhadj « au même titre que les têtes de bétail ». L’ONG signe et persiste, évoquant l’exploitation esclavagiste « de 6 personnes, sur un total de 11 » dont 5 encore en bas âge, sont improductifs, dit cette association, qui rappelant les faits, dit : « la découverte du cas résulte d’un incident domestique ; ainsi, Mabrouka l’une des filles d’Aichetou, esclave depuis toujours, a refusé d’obéir à sa maîtresse malade pour les soins de qui elle était spécialement affectée ; la jeune servante, excédée du régime de brimades et de l’excès de travail, s’est permis d’injurier la dame. Alors cette dernière fait appel au chef de famille, Yedaly
Ould Veyjeh, afin qu’il appliquât la correction requise par la gravité de la faute » précise SOS-esclave dans sa note.
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A propos du déclenchement
Abordant les raisons à l’origine de ce cas, qui aurait échappé pendant longtemps à l’opinion, si les organisations des droits de l’homme n’étaient pas toujours mobilisées à leur maximum et à l’écoute des moindres violations en la matière, l’Ong souligne qu’ « après avoir subi le châtiment physique, l’esclave, malmenée et humiliée, prit la fuite, à la recherche
de refuge ; dans sa quête éperdue et panique, elle croise le chemin des militants anti-esclavagistes qui alertent les ONG de droits humains ». Et d’ajouter : « le Président de l’Initiative pour la Résurgence Abolitionniste (IRA) s’est déplacé pour alerter les autorités administratives ; le président de SOSEsclaves a dépêché un avocat aux fins d’assister les victimes, surtout les enfants, sur le point de leur déposition à la police. SOS-Esclaves a mobilisé son seul véhicule dédié à l’assistance urgente aux S.O.S – Esclaves ». L’Ong signale également qu’elle assure les différents déplacements des esclaves, le transport de leurs effets, toutes les démarches accomplies en présence de la police…
« Depuis lors, Aichetou et ses 8 enfants, retirées de leurs maîtres par les autorités, sont hébergés chez un militant de SOS-Esclaves en attendant l’épilogue judiciaire. Ils vivent dans un dénuement total, à l’image de centaines d’autres victimes « libérées », l‘Etat n’ayant
consenti aucun geste, même pas de compassion, à leur endroit. Et comme d’usage
jurisprudentiel dans le pays, les médias publics ignorent l’évènement, l’administration
s’empresse de l’étouffer et le juge reste, aux abonnés, absent. Aujourd’hui, les victimes
survivent grâce à l’inventivité du mouvement anti esclavagiste, en plus de quelques contributions volontaires » ajoute l’ONG.
. L’épilogue
Si, aujourd’hui, Mr Mohamed Ould Yedaly, dit Gourgui, soutient que «la question de l’esclavage appartient au passé», c’est pour disculper sa famille. Son droit de réponse, sur le site « Cridem », n’est en fait qu’un moyen d’essayer de camoufler la vérité en jetant la poudre aux yeux du public » souligne SOS-esclaves. Et de dire : « l’allégation d’un contentieux de voisinage ne tient pas ; Mabrouka, enfant mineur, s’est brulée, au domicile de tiers, alors qu’elle travaillait à leur service, sans rémunération, comme l’atteste l’absence de contrat ». L’Ong se pose également plusieurs questions : « comment justifier, aussi, que Yedaly Ould Veyjeh, âgé de plus de 65 ans, se déplace, à deux reprise, pour venir infliger, à Moyna Mint Bilal ,des châtiments corporels quand elle désobéissait à sa sœur Maghlaha Mint Veyjeuh dite Foyliha et lui rendait ses insultes ?!! » . Pourquoi les enfants d’Aïchetou n’ont pas été scolarisés, comme ceux de ses prétendus employeurs voisins !!!! Pourquoi en a-t-on arraché quelques uns pour les placer chez les différents membres de cette famille ?
Le problème
Interrogé Boubacar Messaoud, Président de SOS-Esclaves se prononce, à l’abri de toute ambiguïté :« dans la tribu Oulad Begnioug dont je suis membre, il existe encore
des familles dont notamment les Ehl Veyjeh, propriétaires d’esclaves par ascendance qui
continuent à les servir, d’une ligne à la suivante. Oulad Begnioug, fuit du métissage culturel, se composent essentiellement de Hratine, Peuls et Wolof, tous devenus maures par assimilation. Dans cette tribu nous connaissons tous, parmi nous, ceux qui possèdent encore des esclaves, ceux qui n’ont jamais eu, comme ceux qui acceptent encore de servir leurs propriétaires sans se plaindre. Face au déni de l’esclavage, organisé et encouragé par les autorités à tous les niveaux, nous ne pouvons intervenir que lorsqu’une victime sollicite notre aide, comme dans le cas d’espèce ».
Pour terminer sa note d’alerte, l’ONG SOS-esclaves précise qu’une délégation de la Commission Nationale des Droits de l’Homme a séjourné à Rosso où elle a rencontré les autorités administratives, les esclaves, les maîtres et les représentants locaux des O.N .G de droit de l’Homme. Mais dit-elle « hélas, il y a peu à en espérer, compte-tenu des précédents
d’occultation systématique des pratiques d’esclavage, politique quasi officielle de l’Administration et du sommet de l’Etat que dirigent des descendants d’anciens maitres dont la solidarité compacte entretient le silence autour du crime ».
Liste des victimes, après enquête et recoupements
1. Aïchetou Mint M’Bareck, environ 34 ans
2. Moyna Mint Bilal 20 ans environ
3. Mabrouka Mint Bilal, 16 ans
4. Tayfour Ould Bilal, 14 ans
5. Salma Mint Bilal, 10 ans
6. Mamme Mint Bilal, 9 ans
7. Minetou Mint Bilal,7 ans
8. Limam Ould Bilal 14 mois
9. Moyna Mint M’Bareck, 40 ans
10. Mohamed Ould Cheybany, 2ans
11. Mohamed Ould Taleb, 16 ansavec SOS-esclaves
Source: Renovateur