Qui seront les hommes et femmes du changement constructif ?



Qui seront les hommes et femmes du changement constructif ?
Jusqu’à une date récente les mauritaniens s’activaient pour être nommés à un poste de responsabilité. C’était comme le dit un adage bien de chez nous « Weyl amak yel warani ». Aujourd’hui, la tendance est à l’inverse. C’est-à-dire que la personne à qui on propose la fonction de ministre, ou n’importe quel autre poste, réfléchit à deux fois avant de l’accepter.

Est-ce une boutade ? Est-ce une rumeur qu’on prête au président de la République monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz ?

Peu importe. En tout cas pour l’opinion nationale les limogeages et évictions de plus en plus nombreux qui rythment les sessions hebdomadaires de Conseil des ministres, traduisent avec force cette nouvelle orientation des plus hautes autorités du pays, à exiger des comptes sur leur gestion aux différents responsables.

Personne n’est à l’abri de cette guerre sainte contre la gabegie et les malversations qui mettent à genou le pays et hypothèquent sa marche vers le progrès et le développement. C’est ce qui explique les évictions fracassantes de bon nombre de hauts commis de l’Etat dont certains étaient présenté pour des intouchables. Contrairement à ce que soutenaient certains oiseaux de mauvaise augure, il ne s’agit guère d’une chasse à la sorcière, mais bien d’une réelle volonté d’assainissement.

En effet, le président de la République compte aller jusqu’au bout dans sa guerre sans merci qu’il a engagé contre les prédateurs des biens publics et autres prévaricateurs, respectant de la sorte le pacte qu’il avait honoré avec le peuple mauritanien dans son projet de société présenté lors de la campagne électorale à l’occasion de l’élection présidentielle de juillet 2008.

Combien de responsables on été relevé de leurs fonctions depuis l’investiture du chef de l’Etat. Peu importe le nombre exact, l’essentiel c’est qu’une tendance nouvelle se profile clairement à l’horizon, celle d’une Mauritanie nouvelle où l’impunité est un mot vain ; une Mauritanie où les passe droits n’ont plus droit de cité tout comme les autres maux qui ont pour noms : trafics d’influence, abus de pouvoirs, détournements des biens publics, etc.

Après la bataille sans merci contre les piètres gestionnaires, reste à passer aux vitesses supérieures. D’abord, en présentant les auteurs de tels actes devant les juridictions compétentes pour les juger dans un procès équitable. Ensuite, d’écrouer ceux qui seront jugés coupables de telles infractions. Enfin, il faudra aussi instaurer une loi imposant l’obligation de résultats c’est-à-dire que n’importe quel haut fonctionnaire de l’Etat disposera d’un timing déterminé à l’issue duquel il doit montrer les réalisations qu’il a accompli durant le timing qui lui est fixé d’avance comme dans un cahier de charges, sinon il doit de lui-même rendre son tablier en attendant d’être jugé.

Autre mesure à prendre d’urgence, les nombreuses structures de contrôle qui existent doivent être redynamisées et dotées de moyens suffisants pour l’accomplissement de leurs missions en toute indépendance.

Tout ceci restera vain si la volonté politique clairement exprimée par le président Mohamed ould Abdel Aziz n’est pas traduite par une équipe gouvernementale qui croit en ces idéaux d’équité sociale et du droit des mauritaniens de disposer d’une vie décente où l’eau, l’électricité, l’éducation, la santé et autres droits élémentaires ne posent plus problème.

Malheureusement, pour bon nombre de mauritaniens l’actuelle équipe gouvernementale dirigée par le Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf n’a pas le profil requis pour répondre à leurs aspirations légitimes. Certes, une petite poignée de ministres qu’on peut compter sur les doigts d’une seule main, sa battent comme ils peuvent pour améliorer la situation quotidienne de leurs compatriotes, mais malheureusement pour le gros des troupes c’est un zéro pointé qu’on leur accordera à volonté si jamais on nous demandait de les noter.

C’est pourquoi certains analystes de la scène politique nationale, n’hésitent pas à pronostiquer qu’un remaniement ministériel pointe à l’horizon. Le président de la République choisira alors l’équipe qui sera celle du changement constructif. Pour se faire, disent les mêmes indiscrétions, Ould Abdel Aziz tâte avec patience le terrain afin que le choix de la prochaine équipe gouvernementale soit plus judicieux que le précédent. Allah Tewfigh !

Source:
Le Veridique

Samedi 7 Novembre 2009
Boolumbal Boolumbal
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