Je viens de visiter le site dédie à la pétition contre le recensement raciste en Mauritanie et c'est avec une grande tristesse et désarroi que je découvre que nous ne sommes que 84 à la signer.
84 pauvres signatures contre un odieux programme de suppression massive des Noirs de Mauritanie initié par le système raciste beydane.
Quelle honte !
Et nous voulons que ça change ?
Ici on ne vous demande pas de vider vos comptes bancaires pour financer une lutte juste, comme cela existe ailleurs, ni de prendre les armes pour vous défendre, mais juste de prendre un moment (5 minutes au maximum) pour signer une pétition qui peut contribuer à faire échouer ce génocide biométrique.
Non, nous ne la signerons pas parce que nous sommes Plej, Ajd, Fpc etc. et que cette pétition a été initiée par un autre mouvement.
Non, nous ne la signerons pas parce que nous préférons nous accommoder à la perversité du système beydane que de soutenir les initiatives d'un mouvement dit « rival ». Il ne faut surtout pas que ce mouvement enregistre certains succès dans son combat contre l’oppression. Cela peut nous gêner !
Oui, nous préférons pleurnicher, nous lamenter sur notre sort que de soutenir certaines actions politiques concrètes, parce qu’elles viennent de « l'autre ».
Mais où sont nos milliers de compatriotes noirs mauritaniens qui passent leur journée à étaler leur vie sur Facebook avec des photos de beaux salons, de belles voitures, de beaux boubous, de plats bien garnis etc.
Où sont ces milliers de soi-disant chroniqueurs, politologues qui nous rabâchent les mêmes discours et les mêmes analyses.
Où sont ces milliers de soi-disant combattants de la liberté, ces fanfarons qui se vantent d’être ce qu’ils ne sont pas, ces narcissiques qui (via facebook notamment) passent leur journée à vanter leurs exploits souvent imaginaires ?
Où sont ces centaines de milliers de militants de réfugiés politiques noirs mauritaniens éparpillés un peu partout dans le monde ? Bon Dieu que font-ils ?
Aujourd’hui je le rappelle les propos de vieux Poulo rencontré dans mon quartier du 5eme arrondissement en avril 1989 pendant les massacres génocidaires commis par le système raciste beydane contre notre peuple. Horrifié et attristé par ce qu'il voyait, il s'adressa à un groupe de jeunes en ces termes : « ils nous massacrerons tous tant que nous ne changerons notre façon d’être, nous sommes le seul peuple à accepter de subir ça. Quelle honte ! » avant de disparaître en pleurs.
Ailleurs, on a coutume de dire que les morts reçoivent nos messages. A Tapsiru JIGGO, Abdul Qudus BA, Alassane oumar BA, Dahiru ANNE, Oumar SALL, Amadou SARR, Saidu SY, Seydi BA et à tous ces martyrs tombés sur le champ d'honneur, nous disons : ne revenez pas, vous risquez de réveiller votre peuple profondément endormi.
Ali SARR
84 pauvres signatures contre un odieux programme de suppression massive des Noirs de Mauritanie initié par le système raciste beydane.
Quelle honte !
Et nous voulons que ça change ?
Ici on ne vous demande pas de vider vos comptes bancaires pour financer une lutte juste, comme cela existe ailleurs, ni de prendre les armes pour vous défendre, mais juste de prendre un moment (5 minutes au maximum) pour signer une pétition qui peut contribuer à faire échouer ce génocide biométrique.
Non, nous ne la signerons pas parce que nous sommes Plej, Ajd, Fpc etc. et que cette pétition a été initiée par un autre mouvement.
Non, nous ne la signerons pas parce que nous préférons nous accommoder à la perversité du système beydane que de soutenir les initiatives d'un mouvement dit « rival ». Il ne faut surtout pas que ce mouvement enregistre certains succès dans son combat contre l’oppression. Cela peut nous gêner !
Oui, nous préférons pleurnicher, nous lamenter sur notre sort que de soutenir certaines actions politiques concrètes, parce qu’elles viennent de « l'autre ».
Mais où sont nos milliers de compatriotes noirs mauritaniens qui passent leur journée à étaler leur vie sur Facebook avec des photos de beaux salons, de belles voitures, de beaux boubous, de plats bien garnis etc.
Où sont ces milliers de soi-disant chroniqueurs, politologues qui nous rabâchent les mêmes discours et les mêmes analyses.
Où sont ces milliers de soi-disant combattants de la liberté, ces fanfarons qui se vantent d’être ce qu’ils ne sont pas, ces narcissiques qui (via facebook notamment) passent leur journée à vanter leurs exploits souvent imaginaires ?
Où sont ces centaines de milliers de militants de réfugiés politiques noirs mauritaniens éparpillés un peu partout dans le monde ? Bon Dieu que font-ils ?
Aujourd’hui je le rappelle les propos de vieux Poulo rencontré dans mon quartier du 5eme arrondissement en avril 1989 pendant les massacres génocidaires commis par le système raciste beydane contre notre peuple. Horrifié et attristé par ce qu'il voyait, il s'adressa à un groupe de jeunes en ces termes : « ils nous massacrerons tous tant que nous ne changerons notre façon d’être, nous sommes le seul peuple à accepter de subir ça. Quelle honte ! » avant de disparaître en pleurs.
Ailleurs, on a coutume de dire que les morts reçoivent nos messages. A Tapsiru JIGGO, Abdul Qudus BA, Alassane oumar BA, Dahiru ANNE, Oumar SALL, Amadou SARR, Saidu SY, Seydi BA et à tous ces martyrs tombés sur le champ d'honneur, nous disons : ne revenez pas, vous risquez de réveiller votre peuple profondément endormi.
Ali SARR