Une proposition de dialogue politique est aujourd’hui avancée par le camp de la majorité. Mais cela ressemble déjà un dialogue de sourds. L’initiative a d’emblée été rejetée par une Opposition en perte de discours ; se focalisant sur des réactions systématiques de refus des actions prises par le Pouvoir dans l’assainissement des affaires publiques et parfois même un refus de reconnaissance de sa légitimité, malgré l’élection du 18 juillet 2009.
Retour des réfugiés. Justice sociale. Assainissement des affaires publiques. Lutte contre la pauvreté, la gabegie et le terrorisme. Tous ces thèmes naguère encore slogans portés en étendard par l’Opposition se sont mystérieusement transformés sous de nouveaux vocables comme la chasse à la sorcière, le règlement des comptes, l’arbitraire…. Même pas un verre à demi-plein. Ce verre, dans une logique réductrice, est toujours présenté totalement vide.
Que veut l’Opposition ?
Cette attitude de l’Opposition montre son indécision en rapport avec les attentes de la population, en général, et avec ses électeurs, en particulier. Et pour couronner le tout, toute offre de dialogue est systématiquement rejetée du revers de la main, sous prétexte qu’il faille lui donner l’opportunité d’en fixer la feuille de route. Une première erreur très grave : l’Opposition n’assume pas encore son échec électoral et son statut de minorité parlementaire. Elle confond les statuts du vainqueur et du perdant. Or, il semble bien clair que l’initiative d’un dialogue est toujours une excellente chose surtout quand elle vient du camp majoritaire. Seul Tawassoul, membre du FNDD, semble avoir compris la leçon que la politique de la chaise vide n’arrange pas ses affaires. La recherche du compromis politique, au-delà de la vacuité des slogans perdus, seule, permet d’influer sur le cours des événements. L’Opposition démocratique devrait le mûrir. Il était évident pour tous que par le dialogue, la classe politique ferait avancer certains dossiers d’acuité pour tout le pays. Mais face à la désinvolture politique, il faut bien craindre que si avancée, il y a, elle sera unilatérale car l’une des premières conditions d’un dialogue est qu’il se fait à deux, au moins.
Le Pouvoir sape le discours traditionnel…L’heure de vérité approche à grands pas. La politique de l’autruche n’y fera rien. Dans l’état actuel du statu quo ante qu’elle tente de pérenniser, l’Opposition se rendra encore coupable de n’avoir su présager son propre avenir. Il sera trop tard et le Pouvoir aura encore plus les coudées franches pour faire comme bon il lui semble. L’Opposition mauritanienne est-elle incapable de gérer ses propres contradictions ? Quel nouvel agenda politique se fixe-t-elle pour retrouver un nouveau «disc» ? Quel avenir pour son combat ? Ces questions méritent aujourd’hui d’être posées à la lumière des solutions de « rechange » qu’elles peuvent s’offrir. Mais, l’opposition sera-t-elle capable de mea culpa car comme le dit l’un de ses dirigeants, à propos des événements qui ont émaillé récemment le pays, il serait très facile de trouver des « responsables désignés », pour les échecs répétés, dans le camp adverse. Précurseurs, sous tous les régimes, d’une demande de dialogue, les opposants refusent systématiquement aujourd’hui de se plier à cette même logique. Il est bien vrai qu’il ne faut s’attendre à ce qu’elle jette des fleurs au Pouvoir en place. Néanmoins, le statu quo qu’elle tente de perpétuer lui est préjudiciable. De quelle marge de manœuvre dispose-t-elle pour imposer sa vision ? De quelle vision procède-t-elle depuis que le candidat Ould Abdelaziz lui a sapé ses thèmes de prédilection qu’elle renie aujourd’hui ? Enfin, une dernière question existentielle concernera toujours le leadership après l’effacement volontaire ou non de ses dirigeants : qui parrainera ses principaux partis ?
Malheureusement, l’on constatera encore, dimanche, que les monologues ont de beaux jours devant eux !
Jedna DEIDA
Source: Quotidien
Retour des réfugiés. Justice sociale. Assainissement des affaires publiques. Lutte contre la pauvreté, la gabegie et le terrorisme. Tous ces thèmes naguère encore slogans portés en étendard par l’Opposition se sont mystérieusement transformés sous de nouveaux vocables comme la chasse à la sorcière, le règlement des comptes, l’arbitraire…. Même pas un verre à demi-plein. Ce verre, dans une logique réductrice, est toujours présenté totalement vide.
Que veut l’Opposition ?
Cette attitude de l’Opposition montre son indécision en rapport avec les attentes de la population, en général, et avec ses électeurs, en particulier. Et pour couronner le tout, toute offre de dialogue est systématiquement rejetée du revers de la main, sous prétexte qu’il faille lui donner l’opportunité d’en fixer la feuille de route. Une première erreur très grave : l’Opposition n’assume pas encore son échec électoral et son statut de minorité parlementaire. Elle confond les statuts du vainqueur et du perdant. Or, il semble bien clair que l’initiative d’un dialogue est toujours une excellente chose surtout quand elle vient du camp majoritaire. Seul Tawassoul, membre du FNDD, semble avoir compris la leçon que la politique de la chaise vide n’arrange pas ses affaires. La recherche du compromis politique, au-delà de la vacuité des slogans perdus, seule, permet d’influer sur le cours des événements. L’Opposition démocratique devrait le mûrir. Il était évident pour tous que par le dialogue, la classe politique ferait avancer certains dossiers d’acuité pour tout le pays. Mais face à la désinvolture politique, il faut bien craindre que si avancée, il y a, elle sera unilatérale car l’une des premières conditions d’un dialogue est qu’il se fait à deux, au moins.
Le Pouvoir sape le discours traditionnel…L’heure de vérité approche à grands pas. La politique de l’autruche n’y fera rien. Dans l’état actuel du statu quo ante qu’elle tente de pérenniser, l’Opposition se rendra encore coupable de n’avoir su présager son propre avenir. Il sera trop tard et le Pouvoir aura encore plus les coudées franches pour faire comme bon il lui semble. L’Opposition mauritanienne est-elle incapable de gérer ses propres contradictions ? Quel nouvel agenda politique se fixe-t-elle pour retrouver un nouveau «disc» ? Quel avenir pour son combat ? Ces questions méritent aujourd’hui d’être posées à la lumière des solutions de « rechange » qu’elles peuvent s’offrir. Mais, l’opposition sera-t-elle capable de mea culpa car comme le dit l’un de ses dirigeants, à propos des événements qui ont émaillé récemment le pays, il serait très facile de trouver des « responsables désignés », pour les échecs répétés, dans le camp adverse. Précurseurs, sous tous les régimes, d’une demande de dialogue, les opposants refusent systématiquement aujourd’hui de se plier à cette même logique. Il est bien vrai qu’il ne faut s’attendre à ce qu’elle jette des fleurs au Pouvoir en place. Néanmoins, le statu quo qu’elle tente de perpétuer lui est préjudiciable. De quelle marge de manœuvre dispose-t-elle pour imposer sa vision ? De quelle vision procède-t-elle depuis que le candidat Ould Abdelaziz lui a sapé ses thèmes de prédilection qu’elle renie aujourd’hui ? Enfin, une dernière question existentielle concernera toujours le leadership après l’effacement volontaire ou non de ses dirigeants : qui parrainera ses principaux partis ?
Malheureusement, l’on constatera encore, dimanche, que les monologues ont de beaux jours devant eux !
Jedna DEIDA
Source: Quotidien