Mauritanie: Discrimination de dans la police nationale



La publication des résultats de 30 inspecteurs de police tous issus de la même communauté indigne encore une fois les observateurs qui pointent une discrimination qui ne faiblit pas depuis l’élection de Ould Ghazouani.

C’est une mauvaise image pour un président qui s’est autoproclamé président de tous les mauritaniens depuis son arrivée au pouvoir en août 2019 en promettant la consolidation de l’unité nationale et la cohésion sociale. Après plus d’une année de gouvernance Ould Ghazouani ne donne pas l’impression d’avoir tourné la page d’une décennie d’exclusion et de marginalisation des deux composantes nationales les négro-africains et les haratines qui représentent plus de la moitié de la population.

Leur discrimination est encore plus visible au niveau de l’armée de la garde nationale et de la police surtout au niveau du recrutement par voie de concours comme en témoignent les résultats ce début de semaine de 30 inspecteurs de police tous issus de la même communauté. Les mêmes résultats récemment au niveau des autres corps sont révélateurs d’un racisme d’Etat érigé en système et décrié par l’opposition et toutes les organisations nationales des droits de l’homme et la société civile.

L’espoir d’un changement s’éloigne au fur et à mesure que le quinquennat avance. La lutte contre la corruption et la gabegie n’a de sens que si tous les citoyens sont traités de la même façon. Une Mauritanie à deux vitesses est un danger permanent pour un pays qui a la chance d’être un trait d’union entre le monde arabe et l’Afrique.



Cherif Kane

Coordinateur journaliste


Dimanche 11 Avril 2021
Boolumbal Boolumbal
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