Manifestation pour la libération de Hanevi, à Freedom Plaza



Manifestation pour la libération de Hanevi, à Freedom Plaza
Plusieurs défenseurs des droits de l'homme se sont réunis lundi dernier à Freedom Plaza (entre la Maison Blanche et le Capitole) à Washington, à l'appel de l'Initiative américaine pour la libération de Hanevi Ould Dehah, directeur de Taqadoumy. A l'issue de la manifestation, ils ont distribué le communiqué suivant :




Communiqué



Le 18 juin 2009, les autorités mauritaniennes procédaient à l'arrestation de Hanevi Ould Dehah, directeur de publication du journal en ligne Taqadoumy, avant de le mettre en examen, pour cinq chefs d'inculpation, en somme diffamation à l'endroit de l'homme politique Ibrahima Moktar Sarr, publication de procès-verbaux des interrogatoires des prisonniers salafistes, rédaction d'articles incitant à la désobéissance civiles, atteinte aux bonnes mœurs et publication de textes tendant à dégrader les relations de la Mauritanie avec ses voisins.

La cour a innocenté Hanevi Ould Dehah de toutes ses accusations à l'exception de "l'atteinte aux bonnes mœurs". Il sera finalement condamné pour avoir ouvert un espace dédié à la libre expression.

Depuis l’arrestation, la loi a été violé plusieurs fois, à commencer par son interpellation sans mandat d'amener et le maintien en détention au delà de période de garde à vue.

Notre initiative réunit des personnes venant d'horizons divers mais, malgré nos différences idéologiques et la diversité d’appréciation de la ligne éditoriale de Taqadoumy, nous considérons néanmoins que la liberté de penser et d’écrire constitue un droit humain inaliénable. Nous estimons, également, que la position anti-putsch de Taqadoumy ne relève pas d’un motif légitime en vertu de quoi les journalistes de ce site devraient subir la censure et l’emprisonnement.

Voila pourquoi nous réclamons la libération immédiate du prisonnier d'opinion Hanevi Ould Dehah. Nous profitons aussi de l'occasion pour exiger, des pouvoirs publics, de réviser la loi afin de ne plus punir, de leur impertinence et autonomie d’idée, les patriciens du métier de l’information.

Nous demandons davantage de respect pour la liberté individuelle de l’homme de presse et l’écrivain au moment où la Mauritanie dégringole, de la 70ème à la 100ème place dans le classement de Reporters Sans Frontières (RSF). Il y a là une régression de la civilisation et de la démocratie, qui impliqué un déficit évident de citoyenneté.


Washington, le 9 novembre 2009
Initiative pour la libération de Hanevi Ould Dedah

Mercredi 11 Novembre 2009
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