Logement des fonctionnaires: L’Etat supprime les conventions



Logement des fonctionnaires: L’Etat supprime les conventions
L’Etat dépense, annuellement, deux milliards d’ouguiyas, pour loger ses fonctionnaires, dans des maisons conventionnées, parce le gouvernement ne construit plus de logement, depuis des années. Pour arrêter cette saignée, celui-ci a décidé de revoir sa politique en la matière. Un comité interministériel a rendu sa copie. Selon nos informations, il a été décidé de supprimer la véritable manne qui ne faisait que garnir, comme tout le monde le sait, les comptes de richards déjà plus que nantis. C’est une bonne décision, parce que les demandes de conventions n’en finissent pas, elles sont devenues quotidiennes. Pour s’en convaincre, il suffit de se rendre à la direction des dépenses communes, logées à la direction du budget. Dans la petite salle d’attente du directeur, ils sont des dizaines à s’entasser, pour obtenir le quitus du responsable qui a fini, sous la pression quotidienne, par se «cacher» au service du logement. La loi vient mettre fin à un véritable bazar et participe de la lutte contre la gabegie, en bannissant, notamment, toute convention de complaisance. Aujourd’hui, ils sont nombreux, ces «serviteurs» de la chose publique disposant de maisons conventionnées sans y habiter, qui logent dans leur propre maison et sous-louent celles-là à d’autres fonctionnaires. Combien de fonctionnaires sans droit à logement en possèdent, cependant, à des taux sans commune mesure avec leur traitement mensuel? La question du logement a fini par devenir un gagne-pain, pour beaucoup de gens. De véritables coursiers en ont fait leur chasse gardée. Il suffit d’accepter de casquer, auprès d’eux, pour obtenir une autorisation des services compétents et ces courtiers ont fait, comme avec les pensions, de nombreuses victimes.
En place de la convention, l’Etat octroiera une indemnité nominale de logement. Un montant unique forfaitaire qui oscillera, selon diverses rumeurs, entre 30.000 et 40.000 UM. La loi entrera en vigueur à partir de janvier 2010. Et, déjà, les bénéficiaires de logements conventionnés pensent à occuper leurs propres maisons louées. Certains ont, même, entamé des réfections pour une réinstallation prochaine. D’autres se mettent en quête de nouveau logis.
En instituant un forfait, unique, pour tous les fonctionnaires, le gouvernement répare une injustice longtemps établie, entre les fonctionnaires de l’Etat. Un instituteur en poste à Nouakchott reçoit 3.000 UM d’indemnité de logement, tandis que son collègue, à l’intérieur du pays, ne touche que la moitié. Un professeur obtient, pour sa part, 6.000 et peut bénéficier de 2000 UM de plus, pour l’ameublement. Des indemnités toutefois insignifiantes, compte-tenu de la cherté du coût de vie, particulièrement dans les grandes villes. 3.000 ou 6.000 UM ne permettent plus, comme chacun sait, de louer une chambre, dans beaucoup de quartiers de Nouakchott.


Source:
Calame

Mercredi 23 Décembre 2009
Boolumbal Boolumbal
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