A son Excellence Monsieur le Président de la République. Notre salut et la pérennité du pays passent inéluctablement et seulement par l’école.
Excellence,
Je commencerai mon propos par vous féliciter pour tout ce que vous avez accompli et que vous envisagez d’accomplir afin de placer la Mauritanie, notre pays, dans le peloton de tête des nations en voie d’émergence et cela depuis votre accession à la magistrature suprême.
Tous, on est unanime que le développement socio-économique du pays, est au centre de vos ambitieuses préoccupations. L’intérêt débordant que vous manifestez pour les secteurs vitaux que sont la santé et l’éducation, en est la parfaite illustration. Votre réussite dans le domaine de la santé n’est plus à présenter, vos adversaires, vous la reconnaissent et votre performance est citée en exemple dans certains pays voisins et par les médias et par la classe politique.
Pour ce qui est du secteur de l’éducation, auquel j’appartiens, je suis totalement optimiste quant à la voix empruntée par votre gouvernement, des orientations claires et précises émanant de vous, qui, je n’en doute pas, régleront la plupart des problèmes de notre école.
Étant quelqu’un qui a passé et qui continue de passer le plus de son temps dans les salles de classes, d’abord comme élève et maintenant comme enseignant du secondaire, je puis vous rassurer que l’école que vous êtes en train de bâtir, sera celle qui mettra un terme définitif à nos épineux problèmes sociaux que sont : le chômage, l’ignorance, l’analphabétisme et autres formes de disparités sociales.
En effet, mon expérience dans le domaine, me permet de faire certaines remarques et suggestions qui pourraient être prises en considération dans cette dynamique nouvelle de redressement de notre système éducatif national.
Les questions que je veux évoquer sont relatives aux problèmes de l’enseignement des couches défavorisées et l’apprentissage de la langue arabe par les nôtres qui ne l’ont pas comme langue maternelle.
Tout le monde consent à dire que l’école est, par excellence, l’outil phare d’émancipation et d’ascension sociale. C’est la raison pour laquelle, les lois de notre république l’ont rendue obligatoire pour tous les enfants mauritaniens.
Beaucoup d’argent a été dépensé sans concrétiser cet objectif fondamental qui est devenu au fil du temps un vœu pieux. Malheureusement notre incivisme doublé de certaines tares de notre société nous avaient empêchés de relever ce défi.
Excellence Monsieur le Président de la république
A l’heure de la mondialisation, certains de nos compatriotes s’obstinent encore à refuser de laisser leurs filles aller à l’école ou parfois à faire des études poussées.
D’autres, pour des motifs économiques ou par réflexe de survie, incitent leurs enfants à aller chercher plutôt de l’argent que de rester dans les salles de classes. Naturellement, ceux-ci ne peuvent être qu’à la traîne. Faute de niveau adéquat.
Ainsi, des politiques incitatives et une forte sensibilisation s’imposent afin que notre pays tire profit de l’apport de tous ses fils et de toutes ses franges sociales.
Parce que cela étant votre préoccupation, vous l’avez exprimé, en déclarant 2015, année de l’enseignement. Cette décision émanant de vous, est l’une des premières pierres en vue du redressement de l’école mauritanienne, unanimement décriée. Elle est l’expression de votre volonté pour la construction et le renforcement d’un État indépendant et stable.
Excellence Monsieur le Président
Oui, cette école là, vers laquelle nous allons désormais, va nous permettre de maintenir et de renforcer notre cohésion sociale en mettant en avant nos propres forces internes d’ordre économique, politique et culturel.
L’objectif étant de permettre à notre État-nation de garder sa stabilité et de maintenir les bases d’une paix sociale durable.
Excellence Monsieur le Président de la République
Vous avez été très inspirés de vous focaliser sur le secteur de l’éducation qui est l’arme la plus puissante pour changer le monde et d’accorder une attention particulière à l’enseignement des enfants issus des couches défavorisées.
Ainsi, vous allez, une fois pour toute, redorer l’image de notre pays que certains opportunistes malintentionnés ont voulu ternir. Mais aussi, vous allez bientôt donner espoir à ceux qui n’en avaient jamais eu et qui avaient définitivement perdu toute confiance en eux.
Mes assertions sont loin d’être gratuites. Dans un passé très récent, enseigner dans des milieux défavorisés représentait un défi de taille. La tâche de l’enseignant y était souvent plus lourde, étant donné le cumul et la concentration des conditions adverses : manque de ressources et de soutiens, relations problématiques avec les élèves et leurs parents.
Dans ces milieux pas aisés, la réussite des élèves est également moins probable. Les enfants qui vivent dans la pauvreté persistante sont plus vulnérables et risquent d’éprouver davantage de problèmes de troubles de comportement. On estime le risque d’échec scolaire deux fois plus grand pour un élève issu de famille défavorisée.
Par ailleurs, un autre grand problème, non moins important fait partie de ce qui plombe et notre école et notre cohésion nationale. C’est celui relatif à la question de l’apprentissage de l’arabe par nos enfants qui ne l’ont pas comme langue maternelle.
Bien que l’arabe soit notre langue officielle et la langue de la religion de tous les mauritaniens, toutefois des difficultés surgissent dans son apprentissage en raison du contexte multilingue propre à notre pays.
En effet, cette langue qui nous est si chère, n’est pas cependant la langue maternelle de certains de nos élèves qui ne l’utilisent pas chez eux. Ce qui fait que cette langue est source de difficultés pour beaucoup d’entre eux. Ce qui nécessite beaucoup de progrès au niveau méthodologique et pédagogique pour justement palier ce problème.
Les régimes politiques qui se sont succédés depuis l’indépendance ont délibérément ignoré ces deux handicaps majeurs laissant ainsi les portes ouvertes à l’éclosion des mouvements particularistes qui s’acharnent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur à saper les fondements de notre cohésion sociale et de notre unité nationale.
Excellence Monsieur le Président
Pour toutes ces couches, l’espoir est réellement né avec votre arrivée au pouvoir en aout 2008 en vous présentant le Président des pauvres et en introduisant dans votre discours politique le concept pertinent de discrimination positive. Les réformes en cours, surtout au niveau de l’enseignement fondamental, tendant à améliorer la qualité et le rendement de notre système éducatif doivent prendre en considération ces deux handicaps de départ qui pénalisent la majorité de nos enfants dès leur entrée à l’école.
De telles réformes doivent s’appuyer sur des mesures pratiques donnant à tous les enfants de ce pays, toutes catégories sociales confondues, la meilleure chance d’arriver tous au plus haut niveau, de développer, chez ces enfants, le goût de la réussite, du bonheur d’apprendre et de l’effort récompensé par des chances égales.
En effet, les systèmes éducatifs où les élèves issus des milieux modestes réussissent sont capables d’atténuer les inégalités sociales, d’établir une égalité de fait entre l’ensemble des citoyens et de cultiver, par conséquent, le sentiment d’appartenance à la République.
Pour compléter les dispositions déjà mises en place par le Ministère de l’Éducation Nationale pour l’exécution de votre politique d’éducation prioritaire, je suggère les mesures pratiques suivantes :
- mobiliser les ressources nécessaires pour l’ouverture systématique des classes à effectif réduit ;
- orienter les meilleurs enseignants vers les classes les plus difficiles et les chefs d’établissement les plus dynamiques vers les écoles les plus défavorisées ;
- accorder des motivations matérielles et morales pour les enseignants qui ont réussi leur mission pédagogique ;
- rétablir les cantines scolaires, dans les écoles primaires et l’internat dans les collèges et lycées, pour d’une part, soutenir les familles sans revenu ou ayant un revenu faible dans la scolarisation de leurs enfants et de l’autre, renforcer la cohésion entre les jeunes générations face aux dangers des particularismes locaux qui menacent de plus en plus les fondements de notre unité nationale ;
- ouvrir un plus grand nombre de centres de formation professionnelle et d’éducation sportive pour accueillir ces milliers de jeunes qui n’ont pas pu achever, pour une raison ou pour une autre, leur scolarisation primaire ou secondaire afin d’en faire une main d’œuvre qualifiée pour occuper les milliers opportunités d’offres d’emploi disponibles sur le marché national.
On sait que de telles opportunités d’emploi attirent, chez nous, les ressortissants de nos voisins du Nord, de l’Est et du Sud voire des pays plus éloignés. A défaut de telles mesures, ces jeunes constituent le réservoir inépuisable de la délinquance juvénile dans toutes ses formes.
En effet, la discrimination positive doit permettre aux élèves des milieux défavorisés de bénéficier de moyens supplémentaires pour compenser leur handicap de départ.
Excellence Monsieur le Président
Je suis conscient que la mise en œuvre des mesures proposées exige, de votre Gouvernement, des efforts financiers considérables pour la construction des écoles, l’acquisition des tables, des équipements informatiques, des livres et fournitures scolaires, l’organisation des horaires de travail équilibré respectant le rythme des élèves, le recrutement, la rémunération, la motivation et la formation professionnelle continue des enseignants.
Mais le développement harmonieux de la Mauritanie pour lequel vous vous êtes engagés dépend, entre autre, de la réussite de son système éducatif laquelle réussite n’est point liée au volume des dépenses exécutées mais de la façon dont l’argent a été utilisé. Malheureusement, l‘expérience des gestions antérieures est douloureuse et éloquente en la matière. Elles ont laissé un héritage lourd dont le constat est évident.
Excellence Monsieur le Président
Outre l’ambitieux programme de constructions scolaires et universitaires que vous avez déjà engagé dans les différentes régions du pays, il y a lieu d’investir encore davantage dans le renforcement des capacités des ressources humaines du secteur de l’éducation.
C’est, d’ailleurs, l’occasion pour moi de saluer hautement l’ouverture récente des deux écoles normales de Kaédi et d’Akjoujt, car les besoins en ressources humaines du secteur de l’éducation, en particulier l’enseignement fondamental, sont loin d’être couverts dans leur totalité.
En plus des efforts consentis dans le cadre de la formation continue afin de relever le niveau du français chez les « Moualimine » potentiellement bilingues, nous suggérons le renforcement de leurs capacités en langue arabe, surtout pour l’efficacité de l’enseignement de cette matière pour les populations dont elle n’est pas la langue maternelle.
NB : ceci est mon intervention que je voulais faire à la réunion des cadres à l’occasion de la dernière visite présidentielle à Rosso. Parce que la question me tiens à cœur, j’ai décidé de la publier.
Brahim Fall
Professeur de l’enseignement secondaire
Téléphone : 46942928
Mail : brahimmbareck36@gmail.com
Source : Brahim Fall
Excellence,
Je commencerai mon propos par vous féliciter pour tout ce que vous avez accompli et que vous envisagez d’accomplir afin de placer la Mauritanie, notre pays, dans le peloton de tête des nations en voie d’émergence et cela depuis votre accession à la magistrature suprême.
Tous, on est unanime que le développement socio-économique du pays, est au centre de vos ambitieuses préoccupations. L’intérêt débordant que vous manifestez pour les secteurs vitaux que sont la santé et l’éducation, en est la parfaite illustration. Votre réussite dans le domaine de la santé n’est plus à présenter, vos adversaires, vous la reconnaissent et votre performance est citée en exemple dans certains pays voisins et par les médias et par la classe politique.
Pour ce qui est du secteur de l’éducation, auquel j’appartiens, je suis totalement optimiste quant à la voix empruntée par votre gouvernement, des orientations claires et précises émanant de vous, qui, je n’en doute pas, régleront la plupart des problèmes de notre école.
Étant quelqu’un qui a passé et qui continue de passer le plus de son temps dans les salles de classes, d’abord comme élève et maintenant comme enseignant du secondaire, je puis vous rassurer que l’école que vous êtes en train de bâtir, sera celle qui mettra un terme définitif à nos épineux problèmes sociaux que sont : le chômage, l’ignorance, l’analphabétisme et autres formes de disparités sociales.
En effet, mon expérience dans le domaine, me permet de faire certaines remarques et suggestions qui pourraient être prises en considération dans cette dynamique nouvelle de redressement de notre système éducatif national.
Les questions que je veux évoquer sont relatives aux problèmes de l’enseignement des couches défavorisées et l’apprentissage de la langue arabe par les nôtres qui ne l’ont pas comme langue maternelle.
Tout le monde consent à dire que l’école est, par excellence, l’outil phare d’émancipation et d’ascension sociale. C’est la raison pour laquelle, les lois de notre république l’ont rendue obligatoire pour tous les enfants mauritaniens.
Beaucoup d’argent a été dépensé sans concrétiser cet objectif fondamental qui est devenu au fil du temps un vœu pieux. Malheureusement notre incivisme doublé de certaines tares de notre société nous avaient empêchés de relever ce défi.
Excellence Monsieur le Président de la république
A l’heure de la mondialisation, certains de nos compatriotes s’obstinent encore à refuser de laisser leurs filles aller à l’école ou parfois à faire des études poussées.
D’autres, pour des motifs économiques ou par réflexe de survie, incitent leurs enfants à aller chercher plutôt de l’argent que de rester dans les salles de classes. Naturellement, ceux-ci ne peuvent être qu’à la traîne. Faute de niveau adéquat.
Ainsi, des politiques incitatives et une forte sensibilisation s’imposent afin que notre pays tire profit de l’apport de tous ses fils et de toutes ses franges sociales.
Parce que cela étant votre préoccupation, vous l’avez exprimé, en déclarant 2015, année de l’enseignement. Cette décision émanant de vous, est l’une des premières pierres en vue du redressement de l’école mauritanienne, unanimement décriée. Elle est l’expression de votre volonté pour la construction et le renforcement d’un État indépendant et stable.
Excellence Monsieur le Président
Oui, cette école là, vers laquelle nous allons désormais, va nous permettre de maintenir et de renforcer notre cohésion sociale en mettant en avant nos propres forces internes d’ordre économique, politique et culturel.
L’objectif étant de permettre à notre État-nation de garder sa stabilité et de maintenir les bases d’une paix sociale durable.
Excellence Monsieur le Président de la République
Vous avez été très inspirés de vous focaliser sur le secteur de l’éducation qui est l’arme la plus puissante pour changer le monde et d’accorder une attention particulière à l’enseignement des enfants issus des couches défavorisées.
Ainsi, vous allez, une fois pour toute, redorer l’image de notre pays que certains opportunistes malintentionnés ont voulu ternir. Mais aussi, vous allez bientôt donner espoir à ceux qui n’en avaient jamais eu et qui avaient définitivement perdu toute confiance en eux.
Mes assertions sont loin d’être gratuites. Dans un passé très récent, enseigner dans des milieux défavorisés représentait un défi de taille. La tâche de l’enseignant y était souvent plus lourde, étant donné le cumul et la concentration des conditions adverses : manque de ressources et de soutiens, relations problématiques avec les élèves et leurs parents.
Dans ces milieux pas aisés, la réussite des élèves est également moins probable. Les enfants qui vivent dans la pauvreté persistante sont plus vulnérables et risquent d’éprouver davantage de problèmes de troubles de comportement. On estime le risque d’échec scolaire deux fois plus grand pour un élève issu de famille défavorisée.
Par ailleurs, un autre grand problème, non moins important fait partie de ce qui plombe et notre école et notre cohésion nationale. C’est celui relatif à la question de l’apprentissage de l’arabe par nos enfants qui ne l’ont pas comme langue maternelle.
Bien que l’arabe soit notre langue officielle et la langue de la religion de tous les mauritaniens, toutefois des difficultés surgissent dans son apprentissage en raison du contexte multilingue propre à notre pays.
En effet, cette langue qui nous est si chère, n’est pas cependant la langue maternelle de certains de nos élèves qui ne l’utilisent pas chez eux. Ce qui fait que cette langue est source de difficultés pour beaucoup d’entre eux. Ce qui nécessite beaucoup de progrès au niveau méthodologique et pédagogique pour justement palier ce problème.
Les régimes politiques qui se sont succédés depuis l’indépendance ont délibérément ignoré ces deux handicaps majeurs laissant ainsi les portes ouvertes à l’éclosion des mouvements particularistes qui s’acharnent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur à saper les fondements de notre cohésion sociale et de notre unité nationale.
Excellence Monsieur le Président
Pour toutes ces couches, l’espoir est réellement né avec votre arrivée au pouvoir en aout 2008 en vous présentant le Président des pauvres et en introduisant dans votre discours politique le concept pertinent de discrimination positive. Les réformes en cours, surtout au niveau de l’enseignement fondamental, tendant à améliorer la qualité et le rendement de notre système éducatif doivent prendre en considération ces deux handicaps de départ qui pénalisent la majorité de nos enfants dès leur entrée à l’école.
De telles réformes doivent s’appuyer sur des mesures pratiques donnant à tous les enfants de ce pays, toutes catégories sociales confondues, la meilleure chance d’arriver tous au plus haut niveau, de développer, chez ces enfants, le goût de la réussite, du bonheur d’apprendre et de l’effort récompensé par des chances égales.
En effet, les systèmes éducatifs où les élèves issus des milieux modestes réussissent sont capables d’atténuer les inégalités sociales, d’établir une égalité de fait entre l’ensemble des citoyens et de cultiver, par conséquent, le sentiment d’appartenance à la République.
Pour compléter les dispositions déjà mises en place par le Ministère de l’Éducation Nationale pour l’exécution de votre politique d’éducation prioritaire, je suggère les mesures pratiques suivantes :
- mobiliser les ressources nécessaires pour l’ouverture systématique des classes à effectif réduit ;
- orienter les meilleurs enseignants vers les classes les plus difficiles et les chefs d’établissement les plus dynamiques vers les écoles les plus défavorisées ;
- accorder des motivations matérielles et morales pour les enseignants qui ont réussi leur mission pédagogique ;
- rétablir les cantines scolaires, dans les écoles primaires et l’internat dans les collèges et lycées, pour d’une part, soutenir les familles sans revenu ou ayant un revenu faible dans la scolarisation de leurs enfants et de l’autre, renforcer la cohésion entre les jeunes générations face aux dangers des particularismes locaux qui menacent de plus en plus les fondements de notre unité nationale ;
- ouvrir un plus grand nombre de centres de formation professionnelle et d’éducation sportive pour accueillir ces milliers de jeunes qui n’ont pas pu achever, pour une raison ou pour une autre, leur scolarisation primaire ou secondaire afin d’en faire une main d’œuvre qualifiée pour occuper les milliers opportunités d’offres d’emploi disponibles sur le marché national.
On sait que de telles opportunités d’emploi attirent, chez nous, les ressortissants de nos voisins du Nord, de l’Est et du Sud voire des pays plus éloignés. A défaut de telles mesures, ces jeunes constituent le réservoir inépuisable de la délinquance juvénile dans toutes ses formes.
En effet, la discrimination positive doit permettre aux élèves des milieux défavorisés de bénéficier de moyens supplémentaires pour compenser leur handicap de départ.
Excellence Monsieur le Président
Je suis conscient que la mise en œuvre des mesures proposées exige, de votre Gouvernement, des efforts financiers considérables pour la construction des écoles, l’acquisition des tables, des équipements informatiques, des livres et fournitures scolaires, l’organisation des horaires de travail équilibré respectant le rythme des élèves, le recrutement, la rémunération, la motivation et la formation professionnelle continue des enseignants.
Mais le développement harmonieux de la Mauritanie pour lequel vous vous êtes engagés dépend, entre autre, de la réussite de son système éducatif laquelle réussite n’est point liée au volume des dépenses exécutées mais de la façon dont l’argent a été utilisé. Malheureusement, l‘expérience des gestions antérieures est douloureuse et éloquente en la matière. Elles ont laissé un héritage lourd dont le constat est évident.
Excellence Monsieur le Président
Outre l’ambitieux programme de constructions scolaires et universitaires que vous avez déjà engagé dans les différentes régions du pays, il y a lieu d’investir encore davantage dans le renforcement des capacités des ressources humaines du secteur de l’éducation.
C’est, d’ailleurs, l’occasion pour moi de saluer hautement l’ouverture récente des deux écoles normales de Kaédi et d’Akjoujt, car les besoins en ressources humaines du secteur de l’éducation, en particulier l’enseignement fondamental, sont loin d’être couverts dans leur totalité.
En plus des efforts consentis dans le cadre de la formation continue afin de relever le niveau du français chez les « Moualimine » potentiellement bilingues, nous suggérons le renforcement de leurs capacités en langue arabe, surtout pour l’efficacité de l’enseignement de cette matière pour les populations dont elle n’est pas la langue maternelle.
NB : ceci est mon intervention que je voulais faire à la réunion des cadres à l’occasion de la dernière visite présidentielle à Rosso. Parce que la question me tiens à cœur, j’ai décidé de la publier.
Brahim Fall
Professeur de l’enseignement secondaire
Téléphone : 46942928
Mail : brahimmbareck36@gmail.com
Source : Brahim Fall