Un atelier de bilan pour l’amélioration des capacités institutionnelles pour la gouvernance des migrations de main-d’œuvre en Afrique du Nord et de l’Ouest s’est ouvert mercredi 16 décembre 2009 à l’hôtel Mercure de Nouakchott. Plus de quarante participants originaires d’Algérie, du Mali, de la Mauritanie,
du Maroc, du Sénégal, de la Tunisie et du BIT ont pris part à cet atelier. Une occasion pour les représentants des gouvernements, des organisations d’employeurs et de travailleurs migrants et du BIT d’évaluer le travail réalisé durant l’année 2009, de faire le point sur les réussites et les défis du programme sur ce qui a été fait tant au plan législatif et institutionnel qu’au plan bilatéral ou multilatéral.
Dans son mot consacré à l’ouverture de l’atelier, Dr Coumba Bâ, ministre de la Fonction Publique et du Travail, a indiqué que «la problématique de la migration de la main d’œuvre de travail constitue de nos jours un défi de développement et de sécurité pour les pays d’origine, de transit ou de destination ». Car, renchérit-elle, «La plupart de nos pays de la sous- région sont confrontés à des problèmes économiques conjugués à la pauvreté et à l’exiguïté du marché de travail et des perspectives de développement fortement tributaires de l’aide publique au développement dans un contexte de crise économique mondiale ».
Consciente des difficultés qui se dressent par rapport à la gestion des flux migratoires, Madame la ministre a reconnu que «l’appui du BIT à travers la promotion et le renforcement des capacités institutionnelles pour la bonne gouvernance des migrations de main d’œuvre a permis, sans nul doute, à apporter des soutiens à chacun des pays de la sous région en fonction de ses spécificités ». Ce qui a permis, selon la ministre, «de mieux gérer les flux de migration de main d’œuvre de travail dans le respect des conventions et normes internationales ».
Cependant, compte tenu de l’énormité des défis à relever dans ce sens, Madame la ministre a déclaré que la situation demande la conjugaison des efforts de tous les partenaires « pour mieux cerner les contours de la problématique de la migration ». C’est ainsi qu’il importe, selon la ministre, «d’élaborer des politiques et stratégies adaptées qui tiennent compte de la dimension sécuritaire avec des données statistiques fiables. L’encadrement de la diaspora et sa mobilisation contribuera également au développement de nos pays»
M. Jürgen Schwettmann, directeur adjoint du Bureau régional de l’OIT pour l’Afrique, a pour sa part indiqué que « la migration de main-d’œuvre à travers le monde a subi, au cours de l’année 2009, de grands bouleversements économiques et sociaux du fait de la crise financière internationale ». Par conséquent, les déplacements de personnes et les transferts de fonds en ont ressenti un choc brutal avec l’augmentation du chômage, les pressions accrues sur les entreprises, les tensions sociales … Il s’y ajoute la diminution des virements à destinations des pays d’origine et de nouvelles dispositions sécuritaires de l’Union Européenne.
Ainsi, pour redorer le blason du travailleur migrant et restaurer sa dignité, M. Jürgen a souligné que « l’OIT a promu le Pacte mondial de l’emploi qui met l’accent sur l’investissement, la formation, le respect des droits des travailleurs, la protection sociale des plus faibles et le dialogue social ».
Les participants à cet atelier bilan, saisiront l’occasion pour faire des suggestions orientées vers l’avenir pour une bonne gestion des flux migratoires. L’atelier de Nouakchott sera marqué par la célébration, le 18 décembre, de la journée internationale des migrants. Une opportunité qui sera offerte, selon le directeur adjoint de l’OIT, aux responsables du BIT et aux partenaires sociaux pour «souligner l’apport du travailleur migrant au développement international et pour rappeler que le travail n’est pas une marchandise».
Il faut également noter la présence à cette cérémonie d’ouverture, du Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle et du Ministre de l’Industrie et des Mines.
Compte rendu Ibou Badiane
Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.boolumbal.org
Source: Tahalil.com
du Maroc, du Sénégal, de la Tunisie et du BIT ont pris part à cet atelier. Une occasion pour les représentants des gouvernements, des organisations d’employeurs et de travailleurs migrants et du BIT d’évaluer le travail réalisé durant l’année 2009, de faire le point sur les réussites et les défis du programme sur ce qui a été fait tant au plan législatif et institutionnel qu’au plan bilatéral ou multilatéral.
Dans son mot consacré à l’ouverture de l’atelier, Dr Coumba Bâ, ministre de la Fonction Publique et du Travail, a indiqué que «la problématique de la migration de la main d’œuvre de travail constitue de nos jours un défi de développement et de sécurité pour les pays d’origine, de transit ou de destination ». Car, renchérit-elle, «La plupart de nos pays de la sous- région sont confrontés à des problèmes économiques conjugués à la pauvreté et à l’exiguïté du marché de travail et des perspectives de développement fortement tributaires de l’aide publique au développement dans un contexte de crise économique mondiale ».
Consciente des difficultés qui se dressent par rapport à la gestion des flux migratoires, Madame la ministre a reconnu que «l’appui du BIT à travers la promotion et le renforcement des capacités institutionnelles pour la bonne gouvernance des migrations de main d’œuvre a permis, sans nul doute, à apporter des soutiens à chacun des pays de la sous région en fonction de ses spécificités ». Ce qui a permis, selon la ministre, «de mieux gérer les flux de migration de main d’œuvre de travail dans le respect des conventions et normes internationales ».
Cependant, compte tenu de l’énormité des défis à relever dans ce sens, Madame la ministre a déclaré que la situation demande la conjugaison des efforts de tous les partenaires « pour mieux cerner les contours de la problématique de la migration ». C’est ainsi qu’il importe, selon la ministre, «d’élaborer des politiques et stratégies adaptées qui tiennent compte de la dimension sécuritaire avec des données statistiques fiables. L’encadrement de la diaspora et sa mobilisation contribuera également au développement de nos pays»
M. Jürgen Schwettmann, directeur adjoint du Bureau régional de l’OIT pour l’Afrique, a pour sa part indiqué que « la migration de main-d’œuvre à travers le monde a subi, au cours de l’année 2009, de grands bouleversements économiques et sociaux du fait de la crise financière internationale ». Par conséquent, les déplacements de personnes et les transferts de fonds en ont ressenti un choc brutal avec l’augmentation du chômage, les pressions accrues sur les entreprises, les tensions sociales … Il s’y ajoute la diminution des virements à destinations des pays d’origine et de nouvelles dispositions sécuritaires de l’Union Européenne.
Ainsi, pour redorer le blason du travailleur migrant et restaurer sa dignité, M. Jürgen a souligné que « l’OIT a promu le Pacte mondial de l’emploi qui met l’accent sur l’investissement, la formation, le respect des droits des travailleurs, la protection sociale des plus faibles et le dialogue social ».
Les participants à cet atelier bilan, saisiront l’occasion pour faire des suggestions orientées vers l’avenir pour une bonne gestion des flux migratoires. L’atelier de Nouakchott sera marqué par la célébration, le 18 décembre, de la journée internationale des migrants. Une opportunité qui sera offerte, selon le directeur adjoint de l’OIT, aux responsables du BIT et aux partenaires sociaux pour «souligner l’apport du travailleur migrant au développement international et pour rappeler que le travail n’est pas une marchandise».
Il faut également noter la présence à cette cérémonie d’ouverture, du Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle et du Ministre de l’Industrie et des Mines.
Compte rendu Ibou Badiane
Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.boolumbal.org
Source: Tahalil.com
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