
a société mauritanienne limite l’ambition des femmes et cela constitue un facteur de blocage pour leur ascension sociale. C’est le constat dressé par le premier Forum Café de Nouakchott organisé en partenariat avec Le Courrier du Sahara à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Ce nouvel espace d’échange destiné à la société civile vise à favoriser la culture du débat auprès de tous.
«Les femmes mauritaniennes n’ont pas accès à la parole publique. On ne les entend pas», déplore l’anthropologue Abdoulaye Doro Sow, connu pour son combat sans relâche contre les mutilations génitales féminines. Dans l’assistance, de nombreuses femmes acquiescent, d’un hochement de tête.
Organisé au Centre culturel de la Communauté urbaine de Nouakchott à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le premier Forum Café s’est donné pour objectif de contribuer à faire tomber les tabous avec un débat citoyen sur la place faite aux femmes dans la société mauritanienne.
«Je voulais être officier dans l’armée mais c’était irréaliste»
Dans l’assemblée, Mehla Mint Ahmed (photo ci-dessous), ministre de la Culture et des Sports sous la transition (2005-2007) attire tous les regards. Cette personnalité d’exception a laissé son empreinte sur l’histoire politique du pays. Femme à poigne, c’est elle qui remontait les bretelles des footballeurs de l’équipe nationale en pleine qualification pour la CAN 2008, les exhortant à jouer plus collectif.
«Quand j’étais petite, je rêvais d’être une femme importante, une femme leader. Je voulais être officier dans l’armée mais c’était irréaliste. Finalement, la politique est venue à moi, mais ce n’était pas ma priorité», explique-t-elle à l’assemblée. L’ex ministre poursuit son intervention en invitant les femmes à ne jamais relâcher leurs efforts. «Je viens de terminer un master professionnel en gouvernance publique à l’université de Grenoble. La jeunesse, ce n’est pas un état civil mais un état d’esprit», conclut-elle devant le public, admiratif.
«Les femmes mauritaniennes n’ont pas accès à la parole publique. On ne les entend pas», déplore l’anthropologue Abdoulaye Doro Sow, connu pour son combat sans relâche contre les mutilations génitales féminines. Dans l’assistance, de nombreuses femmes acquiescent, d’un hochement de tête.
Organisé au Centre culturel de la Communauté urbaine de Nouakchott à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le premier Forum Café s’est donné pour objectif de contribuer à faire tomber les tabous avec un débat citoyen sur la place faite aux femmes dans la société mauritanienne.
«Je voulais être officier dans l’armée mais c’était irréaliste»
Dans l’assemblée, Mehla Mint Ahmed (photo ci-dessous), ministre de la Culture et des Sports sous la transition (2005-2007) attire tous les regards. Cette personnalité d’exception a laissé son empreinte sur l’histoire politique du pays. Femme à poigne, c’est elle qui remontait les bretelles des footballeurs de l’équipe nationale en pleine qualification pour la CAN 2008, les exhortant à jouer plus collectif.
«Quand j’étais petite, je rêvais d’être une femme importante, une femme leader. Je voulais être officier dans l’armée mais c’était irréaliste. Finalement, la politique est venue à moi, mais ce n’était pas ma priorité», explique-t-elle à l’assemblée. L’ex ministre poursuit son intervention en invitant les femmes à ne jamais relâcher leurs efforts. «Je viens de terminer un master professionnel en gouvernance publique à l’université de Grenoble. La jeunesse, ce n’est pas un état civil mais un état d’esprit», conclut-elle devant le public, admiratif.

«L’affirmation de notre identité, c’est un droit»
«Compte tenu de la perception de la femme dans l’imaginaire populaire mauritanien et du poids de certaines valeurs socioculturelles conservatrices, les filles sont très nombreuses à la maternelle et au collège. Mais leur cursus scolaire est très souvent interrompu en raison du mariage. On limite l’ambition des femmes et cela créé un blocage pour leur ascension sociale», souligne le professeur Abdoulaye Doro Sow (photo ci-dessus).
La constitution mauritanienne permet aux femmes de prétendre aux mêmes fonctions politiques et administratives que les hommes. Cependant, à titre d’exemple, il a fallu attendre 2014 pour qu’une femme puisse accéder à la magistrature. En février dernier, Oumama Mint Cheikh Sidya est entrée dans l’histoire en devenant la première femme nommée juge en Mauritanie. «L’affirmation de notre identité, ce n’est pas une faveur qu’on nous octroie. C’est un droit», s’exclame une jeune femme devant l’assistance.
Un appel à la jeunesse mauritanienne
Les débats se poursuivent avec la même intensité durant plus de deux heures. Pour l’initiatrice de cet événement, Tabara Mbodj (photo ci-dessous, debout), le bilan est positif. Cette jeune femme, qui dirige également une ONG de soutien aux enfants des rues, espère faire de cet événement un rendez-vous mensuel afin de favoriser la culture du débat auprès de tous. «J’appelle la jeunesse mauritanienne à rejoindre cette initiative que nous renouvèlerons avec à chaque fois un thème différent. Je remercie le Leo Club pour son soutien et toutes les personnalités qui nous ont fait l’honneur de leur présence.»
Parmi ces personnalités, Hamed Ould Hamza (photo ci-dessous, assis au centre), l’ex président de la Communauté urbaine de Nouakchott: «Ce forum, c’est une belle initiative. L’organisatrice est dynamique, elle a du punch. Aujourd’hui, on ne peut rien faire sans ces jeunes. Ils sont très actifs, c’est formidable.»
source:http://www.lecourrierdusahara.com
«Compte tenu de la perception de la femme dans l’imaginaire populaire mauritanien et du poids de certaines valeurs socioculturelles conservatrices, les filles sont très nombreuses à la maternelle et au collège. Mais leur cursus scolaire est très souvent interrompu en raison du mariage. On limite l’ambition des femmes et cela créé un blocage pour leur ascension sociale», souligne le professeur Abdoulaye Doro Sow (photo ci-dessus).
La constitution mauritanienne permet aux femmes de prétendre aux mêmes fonctions politiques et administratives que les hommes. Cependant, à titre d’exemple, il a fallu attendre 2014 pour qu’une femme puisse accéder à la magistrature. En février dernier, Oumama Mint Cheikh Sidya est entrée dans l’histoire en devenant la première femme nommée juge en Mauritanie. «L’affirmation de notre identité, ce n’est pas une faveur qu’on nous octroie. C’est un droit», s’exclame une jeune femme devant l’assistance.
Un appel à la jeunesse mauritanienne
Les débats se poursuivent avec la même intensité durant plus de deux heures. Pour l’initiatrice de cet événement, Tabara Mbodj (photo ci-dessous, debout), le bilan est positif. Cette jeune femme, qui dirige également une ONG de soutien aux enfants des rues, espère faire de cet événement un rendez-vous mensuel afin de favoriser la culture du débat auprès de tous. «J’appelle la jeunesse mauritanienne à rejoindre cette initiative que nous renouvèlerons avec à chaque fois un thème différent. Je remercie le Leo Club pour son soutien et toutes les personnalités qui nous ont fait l’honneur de leur présence.»
Parmi ces personnalités, Hamed Ould Hamza (photo ci-dessous, assis au centre), l’ex président de la Communauté urbaine de Nouakchott: «Ce forum, c’est une belle initiative. L’organisatrice est dynamique, elle a du punch. Aujourd’hui, on ne peut rien faire sans ces jeunes. Ils sont très actifs, c’est formidable.»
source:http://www.lecourrierdusahara.com
