
Le couloir qui mène vers le bureau du Procureur de la République a été le théâtre de virulents échanges entre deux familles, l’une Hartanie et l’autre Maelamine. L’affaire qui les avait amenés ce jeudi 18 juin 2015 portait sur une relation amoureuse entre le jeune Ahmed Vall Ould MBareck, qui appartient à la première frange et la jeune Alya, 21 ans, appartenant à la deuxième. Les deux jeunes seraient ensemble depuis près de cinq ans. Selon la version des parents de Ahmed Vall, le père de Alya se serait senti offensé en apprenant que sa fille est courue par « un Hartani ». Ce serait d’ailleurs pour les séparer qu’il avait porté plainte au commissariat de Ryadh 2. C’est à partir de là que des investigations plus poussées seront engagées. La fille sera examinée par une sage-femme sur la demande de sa famille, pas très rassurée sur la morphologie changeante de leur enfant. Le test est positif, Alya est en état de grossesse de cinq mois.
La colère de sa parentèle atteignit alors le paroxysme. Les proches d’Ahmed Vall qui déclarent avoir trouvé le racisme primaire des Maelemine à leur égard déplacés, ont affirmé être tombés sur un mur de refus lorsqu’ils proposèrent d’unir les deux jeunes et de résoudre le problème à l’amiable. Selon eux, le père de la fille, horrifiée, aurait rétorqué par un Niet catégorique, arguant que sa « fille ne sera jamais mariée à un Hartani ».
Ce qui selon les familles de Ahmed Vall était d’autant plus ridicule qu’ils devaient être les premiers à repousser une telle union. De toute façon, un oncle d’Ahmed Vall trouve incohérent l’attitude de « ces forgerons, qui se font mépriser par les autres communautés et qui transfèrent les mêmes travers vers les Hartanis ».
C’est ce genre de virulence que les deux familles se sont échangées devant le bureau du Procureur. Quelqu’un, parmi la famille de la jeune fille, fera remarquer que « Ahmed Vall devait d’abord introduire une demande en mariage au lieu d’abuser de la fille, et que si on lui avait refusé la main de celle-ci, c’est en ce moment qu’on pourra parler de racisme ; mais critiquer un père horrifié de découvrir que sa fille a été mis enceinte par quelqu’un, est injuste ». Les deux jeunes ont été entendus par le Procureur qui expédia Ahmed Vall en prison et libéra la jeune fille sous contrôle judiciaire.
Il commet sa forfaiture à Barkewol et se réfugie à Nouakchott
Face aux magistrats, Ahmed Ould Abeid continue de nier, malgré les accusations précises et détailles de la jeune Aîssata, 14 ans. Transporté presque à bras le corps par ses parents, la jeune fille qui vient de subir un accouchement solitaire, et donné naissance à un bébé mort-né, est sans équivoque. L’auteur de son état, c’est bien Ahmed Ould Abeid, qui après sa forfaiture, a fui vers Nouakchott. Les deux jeunes habitent tous les deux Barkéwol, en Assaba. La première union entre Ahmed et Aîssata, se serait faite sous la violence d’un viol sous menace. Puis, le reste se serait passé avec consentement. Le père d’Aïssata témoigne avoir vu à trois reprises Ahmed rôder dans la maison et chaque fois qu’il lui demandait ce qu’il venait faire, il lui disait qu’il était venu pour boire. A la quatrième fois, dit-il, « je l’ai renvoyé et lui ai dis que je ne voulais plus le voir dans ma maison, que nous ne sommes pas les seuls à avoir de l’eau ».
Ahmed était aussi accusé de profiter parfois de l’absence des membres de la famille pour venir abuser de la petite Aïssata. Cette dernière témoigne « la dernière fois que je lui ait fait part de mon état de santé en l’informant que je suis enceinte, il a disparu ». Ahmed avait fui Barkewol et s’est réfugié à Nouakchott chez des proches. La nuit de son accouchement, Aïssata qui avait réussi jusque-là à cacher sa grossesse souffrira seule, dans sa chambre. Elle avait accouché seul, en silence, pour ne pas réveiller ses parents. Mais sa mère qui avait entendu des bruits suspects vint aux nouvelles. Elle poussa un cri d’horreur et tomba évanouie. Le spectacle d’Aîssata baignant dan son sang, avec à ses côtés un bébé inerte l’avait électrocutée. Le père se précipita pour stopper net de stupeur lui aussi.
Finalement, Aîssata fut conduite au centre de santé. L’affaire fut portée à l’attention des autorités de Barkewol qui envoyèrent des avis de recherche à Nouakchott. C’est la Brigade des Mineurs à qui l’enquête a été confiée qui parviendra à dénicher Ahmed Ould Abeid. Les autorités judiciaires de Barkewol en furent informées. Aïssata et ses parents se rendirent alors à Nouakchott où l’identification eu lieu. Mais, Ahmed continuait de nier les faits malgré les accablants témoignages de la fille qui finira par le confondre à plusieurs reprises. Entendu par le Procureur de la République, puis le juge du 6ème cabinet, Ahmed a été envoyé en prison et la fille libérée. Accompagnée par une assistance sociale de l’ONG AMSME et une kyrielle de parentes, la fille devait se rendre à l’hôpital, car elle saignait encore, suite à son récent accouchement. Selon la mère d’Aîssata, il est fort probable qu’elle rente encore à Nouakchott jusqu’au rétablissement de sa fille. Quant à Ahmed , il pourrait comparaître lors de la prochaine session de la Cour criminelle.
Un détenu sous contrôle judiciaire absent lors de sa première audition
Accusé de vol d’un sac à main, Ethmane Ould Abidine, libéré sous contrôle judiciaire, ne s’est pas présenté lors de sa première audition. Beaucoup reprochent au juge d’instruction d’avoir libéré un présumé voleur sous contrôle judiciaire sans prendre le soin de garantir sa mise en liberté conditionnelle par la présence d’un garant connu. Le couple plaignant était quant à lui venu, dans l’espoir qu’Ethmane allait au moins leur fournir des indications sur la destination des bijoux en or qui se trouvaient dans le sac, estimant que pour l’argent il ne fallait pas perdre leur temps. Les bijoux au moins, ça a des traces et la dame tenait coûte que coûte à savoir ce qu’il en a fait. Mais, le libéré ne viendra pas à l’audience.
Dans une précédente édition, nous avions relaté cette histoire, de vol au marché de la mosquée marocaine. Il s’agissait d’un sac contenant entre autres des parures en or précieuses que portait une dame de la Haute société et qui lui a été volé alors que son mari tentait des manœuvres pour s’extirper d’un embouteillage.
Abou Cissé
Source: http://lauthentic.info
La colère de sa parentèle atteignit alors le paroxysme. Les proches d’Ahmed Vall qui déclarent avoir trouvé le racisme primaire des Maelemine à leur égard déplacés, ont affirmé être tombés sur un mur de refus lorsqu’ils proposèrent d’unir les deux jeunes et de résoudre le problème à l’amiable. Selon eux, le père de la fille, horrifiée, aurait rétorqué par un Niet catégorique, arguant que sa « fille ne sera jamais mariée à un Hartani ».
Ce qui selon les familles de Ahmed Vall était d’autant plus ridicule qu’ils devaient être les premiers à repousser une telle union. De toute façon, un oncle d’Ahmed Vall trouve incohérent l’attitude de « ces forgerons, qui se font mépriser par les autres communautés et qui transfèrent les mêmes travers vers les Hartanis ».
C’est ce genre de virulence que les deux familles se sont échangées devant le bureau du Procureur. Quelqu’un, parmi la famille de la jeune fille, fera remarquer que « Ahmed Vall devait d’abord introduire une demande en mariage au lieu d’abuser de la fille, et que si on lui avait refusé la main de celle-ci, c’est en ce moment qu’on pourra parler de racisme ; mais critiquer un père horrifié de découvrir que sa fille a été mis enceinte par quelqu’un, est injuste ». Les deux jeunes ont été entendus par le Procureur qui expédia Ahmed Vall en prison et libéra la jeune fille sous contrôle judiciaire.
Il commet sa forfaiture à Barkewol et se réfugie à Nouakchott
Face aux magistrats, Ahmed Ould Abeid continue de nier, malgré les accusations précises et détailles de la jeune Aîssata, 14 ans. Transporté presque à bras le corps par ses parents, la jeune fille qui vient de subir un accouchement solitaire, et donné naissance à un bébé mort-né, est sans équivoque. L’auteur de son état, c’est bien Ahmed Ould Abeid, qui après sa forfaiture, a fui vers Nouakchott. Les deux jeunes habitent tous les deux Barkéwol, en Assaba. La première union entre Ahmed et Aîssata, se serait faite sous la violence d’un viol sous menace. Puis, le reste se serait passé avec consentement. Le père d’Aïssata témoigne avoir vu à trois reprises Ahmed rôder dans la maison et chaque fois qu’il lui demandait ce qu’il venait faire, il lui disait qu’il était venu pour boire. A la quatrième fois, dit-il, « je l’ai renvoyé et lui ai dis que je ne voulais plus le voir dans ma maison, que nous ne sommes pas les seuls à avoir de l’eau ».
Ahmed était aussi accusé de profiter parfois de l’absence des membres de la famille pour venir abuser de la petite Aïssata. Cette dernière témoigne « la dernière fois que je lui ait fait part de mon état de santé en l’informant que je suis enceinte, il a disparu ». Ahmed avait fui Barkewol et s’est réfugié à Nouakchott chez des proches. La nuit de son accouchement, Aïssata qui avait réussi jusque-là à cacher sa grossesse souffrira seule, dans sa chambre. Elle avait accouché seul, en silence, pour ne pas réveiller ses parents. Mais sa mère qui avait entendu des bruits suspects vint aux nouvelles. Elle poussa un cri d’horreur et tomba évanouie. Le spectacle d’Aîssata baignant dan son sang, avec à ses côtés un bébé inerte l’avait électrocutée. Le père se précipita pour stopper net de stupeur lui aussi.
Finalement, Aîssata fut conduite au centre de santé. L’affaire fut portée à l’attention des autorités de Barkewol qui envoyèrent des avis de recherche à Nouakchott. C’est la Brigade des Mineurs à qui l’enquête a été confiée qui parviendra à dénicher Ahmed Ould Abeid. Les autorités judiciaires de Barkewol en furent informées. Aïssata et ses parents se rendirent alors à Nouakchott où l’identification eu lieu. Mais, Ahmed continuait de nier les faits malgré les accablants témoignages de la fille qui finira par le confondre à plusieurs reprises. Entendu par le Procureur de la République, puis le juge du 6ème cabinet, Ahmed a été envoyé en prison et la fille libérée. Accompagnée par une assistance sociale de l’ONG AMSME et une kyrielle de parentes, la fille devait se rendre à l’hôpital, car elle saignait encore, suite à son récent accouchement. Selon la mère d’Aîssata, il est fort probable qu’elle rente encore à Nouakchott jusqu’au rétablissement de sa fille. Quant à Ahmed , il pourrait comparaître lors de la prochaine session de la Cour criminelle.
Un détenu sous contrôle judiciaire absent lors de sa première audition
Accusé de vol d’un sac à main, Ethmane Ould Abidine, libéré sous contrôle judiciaire, ne s’est pas présenté lors de sa première audition. Beaucoup reprochent au juge d’instruction d’avoir libéré un présumé voleur sous contrôle judiciaire sans prendre le soin de garantir sa mise en liberté conditionnelle par la présence d’un garant connu. Le couple plaignant était quant à lui venu, dans l’espoir qu’Ethmane allait au moins leur fournir des indications sur la destination des bijoux en or qui se trouvaient dans le sac, estimant que pour l’argent il ne fallait pas perdre leur temps. Les bijoux au moins, ça a des traces et la dame tenait coûte que coûte à savoir ce qu’il en a fait. Mais, le libéré ne viendra pas à l’audience.
Dans une précédente édition, nous avions relaté cette histoire, de vol au marché de la mosquée marocaine. Il s’agissait d’un sac contenant entre autres des parures en or précieuses que portait une dame de la Haute société et qui lui a été volé alors que son mari tentait des manœuvres pour s’extirper d’un embouteillage.
Abou Cissé
Source: http://lauthentic.info