
Par la publication de cet article, je tiens, en ma qualité de frère de feu Mohamed Doudou Seck, à rappeler à l’assassin-président que ces crimes odieux le rattraperont, inéluctablement, tôt ou tard, et qu’il ne pourra masquer, par des contre-vérités, ses carences politiques et son inhumanité. Ainsi et pour ne pas marcher sur la langue de mes frères de souffrance, Sidi et Eby, respectivement fils de feus Ahmed Salem et Kader, je ferai fi de votre parcours, peu brillant, de chef d’Etat, pour la simple raison que je suis des nombreux Mauritaniens qui pensent que ces années furent et demeurent perdues, pour rien. En contrepartie, je vous marquerai à la culotte sur deux faits: l’honneur militaire et votre prétendue «chari’a».
Sur le premier, ne vous a-t-on pas appris, à l’école militaire, qu’on n’exécute pas un blessé, fut-il un ennemi? Ne vous a-t-on pas enseigné les conventions de guerre et la Charte, universelle, des droits de l’Homme? Ne vous a-t-on pas, par hasard, raconté l’affaire Rudolf Hess? Pourtant, les Anglais avaient plus d’une raison pour l’éliminer! L’histoire militaire est, certes, riche d’éloquentes illustrations de ce thème. Alors, pourquoi, trente ans après, avez-vous, au grand jour, sur la chaîne Al Jezira et pour rien, porté le masque du bourreau? Un quidam, à la volée, répondit: malédiction, médiocrité politique…
Sur le second, les Mauritaniens se souviennent, encore, et pleurent des mains, pour la plupart, injustement coupées. Vous souvenez-vous, à titre d’exemple, du scandale d’Aleg où la main d’un blanchisseur haratine fut amputée, en lieu et place d’un maître-voleur? Voilà une image, parmi tant d’autres, de votre «chari’a»… Quant au cas de mon frère dont je publie ici, pour la première fois, la photo, pour permettre, aux Mauritaniens, de le connaître visuellement et pour vous rappeler, à vous, monsieur Haïdalla, l’atrocité de votre acte. Cet officier, gravement blessé, que vous avez extirpé, à la fleur de l’âge, de son lit d’hôpital, pour le pendre, haut et court, froidement et sans jugement aucun. Une autre image de votre chari’a, président-assassin! Vous pouvez bien partager le masque du bourreau, avec les oulémas de la cour, mais craignez de prétendre que vous avez agi au nom de «La» Chari’a, celle enseignée et pratiquée par le prophète Mohamed – Paix et Bénédictions sur Lui (P.B.L.) – et par ses compagnons. Notre noble guide – P.B.L. – interdisait, aux musulmans, de tuer les blessés, les vieillards, les femmes et les enfants. Faut-il vous rappeler, pour la petite histoire, qu’El Khansa vint implorer la grâce de Sakhre, son frère prisonnier, et qu’aussitôt, le prophète – P.B.L. – ordonna la libération de celui-ci? Il était, hélas, déjà, décédé mais l’humanité de Mohamed, elle, était bien toujours vive. L’éthique musulmane commande le pardon, quand on est en position de force, et le Saint Coran, Lui-même, se clôt sur la prééminence du pardon. Il vous faudrait l’humilité, aujourd’hui, d’exprimer, publiquement, votre repentir et implorer celui-là. En auriez-vous le courage? Vous voilà à nu, président déchu.
Ahmedou Ould Khattary
Source: Calame
Sur le premier, ne vous a-t-on pas appris, à l’école militaire, qu’on n’exécute pas un blessé, fut-il un ennemi? Ne vous a-t-on pas enseigné les conventions de guerre et la Charte, universelle, des droits de l’Homme? Ne vous a-t-on pas, par hasard, raconté l’affaire Rudolf Hess? Pourtant, les Anglais avaient plus d’une raison pour l’éliminer! L’histoire militaire est, certes, riche d’éloquentes illustrations de ce thème. Alors, pourquoi, trente ans après, avez-vous, au grand jour, sur la chaîne Al Jezira et pour rien, porté le masque du bourreau? Un quidam, à la volée, répondit: malédiction, médiocrité politique…
Sur le second, les Mauritaniens se souviennent, encore, et pleurent des mains, pour la plupart, injustement coupées. Vous souvenez-vous, à titre d’exemple, du scandale d’Aleg où la main d’un blanchisseur haratine fut amputée, en lieu et place d’un maître-voleur? Voilà une image, parmi tant d’autres, de votre «chari’a»… Quant au cas de mon frère dont je publie ici, pour la première fois, la photo, pour permettre, aux Mauritaniens, de le connaître visuellement et pour vous rappeler, à vous, monsieur Haïdalla, l’atrocité de votre acte. Cet officier, gravement blessé, que vous avez extirpé, à la fleur de l’âge, de son lit d’hôpital, pour le pendre, haut et court, froidement et sans jugement aucun. Une autre image de votre chari’a, président-assassin! Vous pouvez bien partager le masque du bourreau, avec les oulémas de la cour, mais craignez de prétendre que vous avez agi au nom de «La» Chari’a, celle enseignée et pratiquée par le prophète Mohamed – Paix et Bénédictions sur Lui (P.B.L.) – et par ses compagnons. Notre noble guide – P.B.L. – interdisait, aux musulmans, de tuer les blessés, les vieillards, les femmes et les enfants. Faut-il vous rappeler, pour la petite histoire, qu’El Khansa vint implorer la grâce de Sakhre, son frère prisonnier, et qu’aussitôt, le prophète – P.B.L. – ordonna la libération de celui-ci? Il était, hélas, déjà, décédé mais l’humanité de Mohamed, elle, était bien toujours vive. L’éthique musulmane commande le pardon, quand on est en position de force, et le Saint Coran, Lui-même, se clôt sur la prééminence du pardon. Il vous faudrait l’humilité, aujourd’hui, d’exprimer, publiquement, votre repentir et implorer celui-là. En auriez-vous le courage? Vous voilà à nu, président déchu.
Ahmedou Ould Khattary
Source: Calame