
Realpolitik oblige ! A la veille du lancement officiel de la campagne du parti dans la wilaya du Gorgol et particulièrement dans le département central de Kaédi, une réunion d’un très haut niveau s’est tenue au domicile de la deuxième vice-présidente de l’UPR, Mme Bâ Coumba, ministre délégué auprès du premier ministre chargée des affaires africaines.
Des fonctionnaires astreints à la réserve y assistent au risque de transgresser le statut imposé par leur fonction. Rappelons que cette réunion emboîte le pas à celle tenue vendredi 3 avril dernier à la nouvelle maison des jeunes pour enclencher la dynamique préparatoire de l’implantation régionale.
Affluence massive
La réunion du lundi 5 avril s’est déroulée en présence du premier vice-président de l’UPR, M. Oumar Ould Maatallah, Mohamed Ould Khouna ministre de l’emploi, de la formation professionnelle et des nouvelles technologies, Wane Ibrahima Lamine -dit Bollé- pour les proches, ministre du pétrole et de l’énergie, Bâ Housseïnou ministre délégué auprès du premier ministre chargé de l’environnement et du développement durable, Camara Ibrahima député, Tijani Ould Boïlil coordinateur régional de l’implantation dans la wilaya, Ahmédou Ould Hademine coordinateur départemental de Kaédi ainsi que ceux de MBout et Monguel. D’anciens ministres y ont assisté tels Bâ Saïdou Moussa, Diallo Abou Moussa, Kane Cheikh Mohamed Fadel, Kane Moustapha, Dr Diagana Youssouf ancien ambassadeur également. A signaler que le président du Sénat, Bâ Mamadou dit MBaré était représenté à cette réunion par son directeur de cabinet, M. Soumaré Demba, qui a transmis son message exhortant à l’unité, la cohésion, la justice et la transparence. L’ancien chef d’Etat Major de la garde, le colonel Sogho Alassane, NGaïdé Alassane, Kane Abdoul Wahab ancien député, étaient aussi présents.
Des hauts fonctionnaires, s’y sont présentés et ont écouté le mot de bienvenue et de remerciement d’Oumar Ould Maatallah et Bâ Coumba avant de s’excuser compte tenu de leur statut qui les astreint au devoir de réserve. Il s’agit de Sow Adama Samba président de la Cour des Comptes et Bal Amadou Tijane président de la Cour Suprême. Ce dernier a expliqué brièvement leur statut qui les empêche de faire ou d’assister à des réunions politiques. Cependant, a-t-il estimé, étant fils de la région du Gorgol, ils ne ménageront aucun effort pour apporter leur aide matérielle et financière au succès de l’implantation. Quant au président de la Commission Centrale des Marchés, M Sy Adama, il est resté jusqu’à la fin de la réunion un peu isolé et discret, tandis que le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), M. Koïta Bamariam a passé incognito, salué quelques personnes, avant de disparaître comme pour dire me voilà, mais attention, ni vu ni connu.
Les interventions
Le rituel n’a pas échappé à la règle. C’est Oïga Abdoulaye qui a déroulé le programme des interventions avant d’inviter Oumar Ould Maatallah à prendre la parole. Après ses salutations à l’assistance, le premier adjoint à la présidence de l’UPR s’excuse de ne pouvoir s’exprimer en pulaar, une langue qui, dit-il, la comprend mais ne la parle pas. Puis il lance : « je pense que vous me connaissez tous. Mais pour ceux qui ne me connaissent pas et ils sont rares dans cette honorable assistance, j’ai servi dans la vallée du fleuve comme professeur en 1987. C’est vous dire que je ne suis pas étranger à cette région ». Il ajoute « Je suis venu ici saluer l’assistance. Je suis fier d’être un militant de ce grand parti qu’est l’UPR aujourd’hui encore plus qu’hier, au regard de toutes ces figures nationales que je vois ici présentes à cette rencontre. Notre parti, dois-je le dire, s’inspire des discours d’un homme qui a fait vibré les foules partout pour le changement constructif qu’il prône en vue d’une Mauritanie nouvelle dans sa diversité. Il nous reste à parfaire sa victoire éclatante. Pour cela, il faut se retrousser les manches pour réussir le pari de l’implantation de notre parti dans le Gorgol. Au vu de ce que j’ai vu ici, je n’ai aucun doute sur le succès de l’implantation dans cette région ».
Oumar Ould Maatallah a transmis les salutations du président de l’UPR avant de reconnaître toutes les critiques fondées et entendues ici et là à l’encontre du parti.Bâ Coumba, qui a pris la parole à sa suite, a dit que la forte mobilisation traduit l’attachement des gorgolois au programme du président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz. Elle a suggéré à l’assistance de réfléchir sur la mise en place d’une commission régionale de supervision devant travailler avec la coordination régionale et les coordinations départementales. Idée qui a été retenue mais qui devra se matérialiser sur le terrain en associant ceux qui sont sur place pour ménager les susceptibilités des uns et des autres. Entre autres interventions, celles de Mohamed Ould Khouna et Wane Ibrahima Lamine. Les deux ministres du gouvernement ont exhorté à faire de la politique autrement que par le passé et surtout de faire attention à tout ce qui peut diviser, estimant faire siennes toutes les décisions prises dans le cadre de cette implantation.
Kane Moustapha, UPR désormais
L’ancien ministre a tenu d’abord à saluer Tijani Boïlil et son staff avant de préciser qu’ils sont heureux de les accueillir au Gorgol. Ensuite, il entonne : « Il y a un temps pour les principes, un temps pour l’émotion et un temps pour la raison. Si c’était à refaire, je le referais encore ». Face à une assistance éberluée, il a fait part de « sa disponibilité à reprendre le cours normal des évènements ». « Je suis avec vous à l’UPR et je suis prêt à m’investir totalement », a-t-il dit. Selon lui, la politique est une chose extrêmement pénible. Cependant, estime t-il, « si on est une équipe solidaire, le poids ne se fera pas sentir ».
Kane Moustapha a plaidé l’union et la concertation, deux vertus cardinales pour faire une bonne campagne d’implantation. Sur un autre volet, il a tenu à évacuer certains malentendus. « Ici, je n’ai de problèmes avec personne sauf un seul, mon grand frère Oïga Abdoulaye avec lequel j’ai eu des liens distendus alors que cela n’aurait jamais dû avoir lieu. Il y a quelques jours ; j’ai été lui rendre visite pour lui présenter mes excuses ». Apparemment l’ancien ministre tenait à lever toute équivoque sur la question, d’autant que l’heure s’y prêtait avec les appels à l’unité et à la cohésion entre les fils de la région lancés dans les différentes interventions.
Youssouf Sylla, pas content
Sénateur actuel de MBout, Youssouf Sylla fut un ancien fédéral du Gorgol. L’homme présent à la réunion, n’a pas apprécié l’intervention d’Arbi Ould Mohamed Mahmoud, un conseiller du président du sénat. Ce dernier qui avait pris la parole auparavant avait déclaré à l’assistance que le travail d’implantation dans le département de MBout est déjà fait. Selon lui, les militants n’attendent que la commission départementale pour couper leurs cartes d’adhésions. Apparemment ces propos d’un rival politique n’ont pas été du goût de Youssouf Sylla qui a tenu à prendre la parole pour dire ce qu’il en pense. Quand il obtint la parole, il se présente d’abord à l’assistance. Ensuite il fait remarquer qu’il n’a jamais été convié à des réunions quelconques des fils du Gorgol malgré qu’il en soit un. Puis il s’inscrit en porte-à-faux contre les déclarations d’Arbi. S’en suit une polémique entre les deux. Tout compte fait, Youssouf Sylla déclare n’être pas de l’UPR et se retire, bien que l’assistance l’ait prié de rester.
Compte rendu Moussa Diop
Source : le quotidien nouakchott.
Des fonctionnaires astreints à la réserve y assistent au risque de transgresser le statut imposé par leur fonction. Rappelons que cette réunion emboîte le pas à celle tenue vendredi 3 avril dernier à la nouvelle maison des jeunes pour enclencher la dynamique préparatoire de l’implantation régionale.
Affluence massive
La réunion du lundi 5 avril s’est déroulée en présence du premier vice-président de l’UPR, M. Oumar Ould Maatallah, Mohamed Ould Khouna ministre de l’emploi, de la formation professionnelle et des nouvelles technologies, Wane Ibrahima Lamine -dit Bollé- pour les proches, ministre du pétrole et de l’énergie, Bâ Housseïnou ministre délégué auprès du premier ministre chargé de l’environnement et du développement durable, Camara Ibrahima député, Tijani Ould Boïlil coordinateur régional de l’implantation dans la wilaya, Ahmédou Ould Hademine coordinateur départemental de Kaédi ainsi que ceux de MBout et Monguel. D’anciens ministres y ont assisté tels Bâ Saïdou Moussa, Diallo Abou Moussa, Kane Cheikh Mohamed Fadel, Kane Moustapha, Dr Diagana Youssouf ancien ambassadeur également. A signaler que le président du Sénat, Bâ Mamadou dit MBaré était représenté à cette réunion par son directeur de cabinet, M. Soumaré Demba, qui a transmis son message exhortant à l’unité, la cohésion, la justice et la transparence. L’ancien chef d’Etat Major de la garde, le colonel Sogho Alassane, NGaïdé Alassane, Kane Abdoul Wahab ancien député, étaient aussi présents.
Des hauts fonctionnaires, s’y sont présentés et ont écouté le mot de bienvenue et de remerciement d’Oumar Ould Maatallah et Bâ Coumba avant de s’excuser compte tenu de leur statut qui les astreint au devoir de réserve. Il s’agit de Sow Adama Samba président de la Cour des Comptes et Bal Amadou Tijane président de la Cour Suprême. Ce dernier a expliqué brièvement leur statut qui les empêche de faire ou d’assister à des réunions politiques. Cependant, a-t-il estimé, étant fils de la région du Gorgol, ils ne ménageront aucun effort pour apporter leur aide matérielle et financière au succès de l’implantation. Quant au président de la Commission Centrale des Marchés, M Sy Adama, il est resté jusqu’à la fin de la réunion un peu isolé et discret, tandis que le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), M. Koïta Bamariam a passé incognito, salué quelques personnes, avant de disparaître comme pour dire me voilà, mais attention, ni vu ni connu.
Les interventions
Le rituel n’a pas échappé à la règle. C’est Oïga Abdoulaye qui a déroulé le programme des interventions avant d’inviter Oumar Ould Maatallah à prendre la parole. Après ses salutations à l’assistance, le premier adjoint à la présidence de l’UPR s’excuse de ne pouvoir s’exprimer en pulaar, une langue qui, dit-il, la comprend mais ne la parle pas. Puis il lance : « je pense que vous me connaissez tous. Mais pour ceux qui ne me connaissent pas et ils sont rares dans cette honorable assistance, j’ai servi dans la vallée du fleuve comme professeur en 1987. C’est vous dire que je ne suis pas étranger à cette région ». Il ajoute « Je suis venu ici saluer l’assistance. Je suis fier d’être un militant de ce grand parti qu’est l’UPR aujourd’hui encore plus qu’hier, au regard de toutes ces figures nationales que je vois ici présentes à cette rencontre. Notre parti, dois-je le dire, s’inspire des discours d’un homme qui a fait vibré les foules partout pour le changement constructif qu’il prône en vue d’une Mauritanie nouvelle dans sa diversité. Il nous reste à parfaire sa victoire éclatante. Pour cela, il faut se retrousser les manches pour réussir le pari de l’implantation de notre parti dans le Gorgol. Au vu de ce que j’ai vu ici, je n’ai aucun doute sur le succès de l’implantation dans cette région ».
Oumar Ould Maatallah a transmis les salutations du président de l’UPR avant de reconnaître toutes les critiques fondées et entendues ici et là à l’encontre du parti.Bâ Coumba, qui a pris la parole à sa suite, a dit que la forte mobilisation traduit l’attachement des gorgolois au programme du président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz. Elle a suggéré à l’assistance de réfléchir sur la mise en place d’une commission régionale de supervision devant travailler avec la coordination régionale et les coordinations départementales. Idée qui a été retenue mais qui devra se matérialiser sur le terrain en associant ceux qui sont sur place pour ménager les susceptibilités des uns et des autres. Entre autres interventions, celles de Mohamed Ould Khouna et Wane Ibrahima Lamine. Les deux ministres du gouvernement ont exhorté à faire de la politique autrement que par le passé et surtout de faire attention à tout ce qui peut diviser, estimant faire siennes toutes les décisions prises dans le cadre de cette implantation.
Kane Moustapha, UPR désormais
L’ancien ministre a tenu d’abord à saluer Tijani Boïlil et son staff avant de préciser qu’ils sont heureux de les accueillir au Gorgol. Ensuite, il entonne : « Il y a un temps pour les principes, un temps pour l’émotion et un temps pour la raison. Si c’était à refaire, je le referais encore ». Face à une assistance éberluée, il a fait part de « sa disponibilité à reprendre le cours normal des évènements ». « Je suis avec vous à l’UPR et je suis prêt à m’investir totalement », a-t-il dit. Selon lui, la politique est une chose extrêmement pénible. Cependant, estime t-il, « si on est une équipe solidaire, le poids ne se fera pas sentir ».
Kane Moustapha a plaidé l’union et la concertation, deux vertus cardinales pour faire une bonne campagne d’implantation. Sur un autre volet, il a tenu à évacuer certains malentendus. « Ici, je n’ai de problèmes avec personne sauf un seul, mon grand frère Oïga Abdoulaye avec lequel j’ai eu des liens distendus alors que cela n’aurait jamais dû avoir lieu. Il y a quelques jours ; j’ai été lui rendre visite pour lui présenter mes excuses ». Apparemment l’ancien ministre tenait à lever toute équivoque sur la question, d’autant que l’heure s’y prêtait avec les appels à l’unité et à la cohésion entre les fils de la région lancés dans les différentes interventions.
Youssouf Sylla, pas content
Sénateur actuel de MBout, Youssouf Sylla fut un ancien fédéral du Gorgol. L’homme présent à la réunion, n’a pas apprécié l’intervention d’Arbi Ould Mohamed Mahmoud, un conseiller du président du sénat. Ce dernier qui avait pris la parole auparavant avait déclaré à l’assistance que le travail d’implantation dans le département de MBout est déjà fait. Selon lui, les militants n’attendent que la commission départementale pour couper leurs cartes d’adhésions. Apparemment ces propos d’un rival politique n’ont pas été du goût de Youssouf Sylla qui a tenu à prendre la parole pour dire ce qu’il en pense. Quand il obtint la parole, il se présente d’abord à l’assistance. Ensuite il fait remarquer qu’il n’a jamais été convié à des réunions quelconques des fils du Gorgol malgré qu’il en soit un. Puis il s’inscrit en porte-à-faux contre les déclarations d’Arbi. S’en suit une polémique entre les deux. Tout compte fait, Youssouf Sylla déclare n’être pas de l’UPR et se retire, bien que l’assistance l’ait prié de rester.
Compte rendu Moussa Diop
Source : le quotidien nouakchott.