Journée internationale de lutte contre la corruption Les marcheurs se brisent sur les barreaux de la



Journée internationale de lutte contre la corruption Les marcheurs se brisent sur les barreaux de la
Des milliers de fonctionnaires et cadres mauritaniens ont répondu massivement à l'appel lancé par les pouvoirs publics, à l'occasion de la célébration de la journée internationale des Nations Unies contre la corruption. Ils se sont ébranlés en de longues files indiennes du Stade de la Capitale vers la Présidence de la République, brandissant des slogans favorables au régime de Mohamed Ould Abdel Aziz et hostiles aux "Moufçidines ".

La Mauritanie a célébré hier, mercredi 9 décembre 2009, la Journée internationale de lutte contre la corruption, à l'instar de la communauté internationale. La commémoration de cette journée a été marquée à Nouakchott par la gigantesque marche organisée par l'ensemble des ministères de la République.

Du planton au ministre, tout le monde a battu le pavé avant que toute cette masse humaine ne vienne s'écraser sur les grilles de la Présidence de la République. Pour se porter aux premières loges, les éminents ministres et directeurs n'hésitèrent pas à jouer aux coudes, pour ne pas rater la cérémonie de serrement de mains avec le Président de la République qui s'était porté devant les marcheurs pour les féliciter et leur dire que la lutte contre la gabegie et les "Moufçidines " continuent.

La ferveur était à son comble, et dans ce délire populaire, les Youyous des femmes percèrent les milles vacarmes soulevés par le rassemblement.

Le temps d'une marche, d'un rendez-vous sommaire avec le chef de l'Etat et d'un discours harangueur, tout le monde s'était dispersé avec l'espoir de voir son image à la télé le soir et la satisfaction d'avoir planter son clou dans le jardin de la lutte contre la gabegie, dont le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz fait son credo.

Cette manifestation tombe bien pour le pouvoir, à l'heure où le programme de politique générale de l'Etat semble être circonscrit à ce que le régime appelle la lutte contre les "Moufçidine ".

Et dans cette lancée, il est difficile de discerner entre l'amalgame et l'assainissement réel.

Beaucoup de hauts fonctionnaires ont certes été descendu de leur piédestal mais ceux qui croupissent aujourd'hui dans la détention sont paradoxalement d'anciens adversaires politiques. Ce qui donne l'impression pour beaucoup d'observateur, que derrière cette lutte contre la corruption, se cache souvent un sordide règlement de compte politique.

Il faut dire que le 9 décembre a été retenu par l'Assemblée générale des Nations Unies lors de sa session du 31 octobre 2003 à Mérida (Mexique), comme journée mondiale de lutte contre la corruption. C'est le résultat de 3 ans d'efforts de 129 pays. Cette décision visait à sensibiliser les pays du monde sur ce fléau et vulgariser le rôle de la Convention des Nations Unies contre la corruption. Selon le président de l'ONG Transparency international, Peter Eigen, "La Convention fournit un ensemble de normes et de mesures très complet visant à favoriser la coopération internationale et les efforts au plan national pour combattre la corruption".

Il faut enfin souligner que la Mauritanie a été classée, dans le Rapport 2009 de Transparency international, au 130ème rang sur 180 pays, avec un indice de perception de la corruption de 2,6. Par cet indice, on peut classer les pays sur une échelle de 0 à 10; 0 indiquant un degré de perception de la corruption élevé et 10 indiquant un degré de corruption perçu comme très faible.

Dans ce classement, les pays les moins corrompus au monde sont la Nouvelle-Zélande, le Danemark, Singapour, Suède et la Suède. Les plus corrompus sont l'Irak, le Soudan, Myanmar, l'Afghanistan et la Somalie.



Source: L'authentique

Vendredi 11 Décembre 2009
Boolumbal Boolumbal
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